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La liberté a-t-elle un prix ?

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« Définition des termes du sujet: LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. [Introduction] L'homme est libre, ou il veut l'être.

Que sa liberté soit un donné ou le résultat d'une conquête, il lui faut, non seulement la conserver, mais en assumer les éventuelles conséquences.

Dans l'histoire concrète, la conquête de la liberté signifie souffrance et mort : ainsi les hommes du futur pourront en bénéficier.

Mais, une fois libérés, les hommes doivent-ils encore consentir à « payer » leur liberté ? [I - L'esclavage] [A.

L'échange de la survie contre la liberté] Étymologiquement, est « esclave » (en latin servus) celui qui «conserve» sa vie en perdant sa liberté après une défaite.

Cela implique que son vainqueur aurait pu le tuer, et qu'en échange de sa survie, il lui donnera des ordres et profitera désormais de son travail. C'est dans ce sens que Hegel prend le terme dans sa « dialectique du maître et de l'esclave », qui examine les relations s'établissant entre deux consciences qui revendiquent également que leur liberté soit reconnue par l'autre. Comme une telle reconnaissance implique l'infériorité de celui qui l'avoue, il s'ensuit une « lutte à mort » entre les deux consciences, dont l'issue est une situation d'inégalité : un sujet devient esclave pour conserver sa vie.

C'est donc sa liberté qui « paie » sa survie. [B.

La ruse] Toutefois, l'esclave se transforme par le travail, qui lui apporte les connaissances nécessaires à la transformation de la nature, tandis que la maître ne doit sa réalité qu'à la présence de celui auquel il impose sa volonté.

A moyen terme, l'esclave élabore une conscience nouvelle : il n'a plus besoin du maître pour travailler (alors que le maître a toujours besoin de l'esclave pour satisfaire ses désirs) ; ainsi il devient, par son efficacité dans le monde, le « maître du maître », et il finit par accéder, grâce aux transformations de son être par le travail, à une liberté plus réelle, la « liberté en-soi pour-soi ».

La perte de la liberté initiale révèle sa signification : c'est parce que l'esclave a choisi de vivre malgré tout (et donc que les choses continuent à évoluer) qu'il finit par « gagner » et par accéder à la liberté dans la réalité. [C.

La liberté comme essentielle à l'homme] « Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité et même à ses devoirs.

Il n'y a nul dédommagement possible pour quiconque renonce à tout. Une telle renonciation est incompatible avec la nature de l'homme.

» Rousseau.. »

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