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Juan de La Cierva

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Juan de La Cierva y Codornussu d'une grande et vieille famille de Murcie, fils d'un homme politique qui fut le dernier ministre de la royauté espagnole, est né à Murcie. Intéressé par l'aviation dès sa jeunesse, après des essais de planeurs dans son adolescence, il reconstruisit en 1912 un biplan brisé, qui vola convenablement, puis un monoplan rapide. En 1918, le Gouvernement espagnol ayant ouvert un concours d'avions militaires, La Cierva voulut y participer avec un grand biplan de bombardement trimoteur. Aussi bien conçu que construit, cet appareil fut brisé aux essais par suite d'une perte de vitesse due au pilote. Profondément frappé par la nature de cet accident et par le fait de la vitesse nécessaire même lors des atterrissages des aéroplanes, La Cierva résolut aussitôt de remédier à ce défaut capital des avions C'est alors qu'il conçut l'autogire, dont les propriétés sont doubles. Cet appareil, solution absolument nouvelle en aviation, est un aéroplane dont la voilure tournante formée d'une hélice à axe sensiblement vertical, se met en auto-rotation lorsque la machine roule au sol sous l'impulsion d'une hélice tractive. L'envol se fait sous un angle très fermé, et l'atterrissage est presque, sinon totalement, vertical, la sustentation étant constamment assurée même sans vitesse horizontale. De plus, les pales de la voilure tournante ou "rotor" étant articulées à leur base, l'appareil est automatiquement stable, et la sustentation est équilibrée entre les pales qui avancent et celles qui reculent.

« Juan de La Cierva Juan de La Cierva y Codornussu d'une grande et vieille famille de Murcie, fils d'un homme politique qui fut le dernier ministre de la royauté espagnole, est né à Murcie. Intéressé par l'aviation dès sa jeunesse, après des essais de planeurs dans son adolescence, il reconstruisit en 1912 un biplan brisé, qui vola convenablement, puis un monoplan rapide.

En 1918, le Gouvernement espagnol ayant ouvert un concours d'avions militaires, La Cierva voulut y participer avec un grand biplan de bombardement trimoteur.

Aussi bien conçu que construit, cet appareil fut brisé aux essais par suite d'une perte de vitesse due au pilote. Profondément frappé par la nature de cet accident et par le fait de la vitesse nécessaire même lors des atterrissages des aéroplanes, La Cierva résolut aussitôt de remédier à ce défaut capital des avions C'est alors qu'il conçut l'autogire, dont les propriétés sont doubles.

Cet appareil, solution absolument nouvelle en aviation, est un aéroplane dont la voilure tournante formée d'une hélice à axe sensiblement vertical, se met en auto-rotation lorsque la machine roule au sol sous l'impulsion d'une hélice tractive.

L'envol se fait sous un angle très fermé, et l'atterrissage est presque, sinon totalement, vertical, la sustentation étant constamment assurée même sans vitesse horizontale.

De plus, les pales de la voilure tournante ou "rotor" étant articulées à leur base, l'appareil est automatiquement stable, et la sustentation est équilibrée entre les pales qui avancent et celles qui reculent. Le premier "autogire" fut réalisé en Espagne et essayé à Cuatro Vientos près de Madrid, le 31 janvier 1923.

La Cierva n'étant alors pas pilote, les premiers vols furent accomplis par le lieutenant Gomez Spencer, puis le lieutenant Loriga qui, le 12 décembre 1924, faisait un vol de démonstration de Cuatro Vientos à Getafe, 12 km en 8 minutes 12 secondes. Ayant trouvé en Grande-Bretagne les appuis nécessaires au développement de ses inventions, La Cierva s'établit à Southampton.

Tout en construisant de nouveaux autogires, utilisant d'anciens fuselages d'avions, il obtint son Brevet de pilote afin de pouvoir voler lui-même sur ses propres machines.

Avec la participation des établissements Avro, La Cierva créa en Angleterre la Cierva Autogiro C°, qui vendit des licences de construction aux États-Unis, à Pitcairn, et en France à Lioré-Olivier et à C.

T.

Weyman. Le 18 septembre 1928, Juan de La Cierva faisait une démonstration définitive des possibilités de son invention, en pilotant, accompagné de Henri Bouché, un autogire de Londres à Paris-Le Bourget, avec escales à Saint-Inglevert et à Abbeville. Aux départs, la voilure était mise en rotation par la traction d'une ficelle comme une toupie, mais cet artifice était primitif et insuffisant.

Afin de réduire le temps et la distance du roulage au sol pour donner au rotor l'impulsion d'envol, La Cierva imagine en 1929 un empennage déflecteur envoyant dans le rotor le souffle de l'hélice.

D'autre part, Pitcairn créait un démarreur donnant au rotor une vitesse voisine de celle d'envol. La carrière de La Cierva fut interrompue tragiquement en décembre 1936 par un accident d'avion de transport ; au départ de Croydon pour Amsterdam, par brouillard, l'avion où il était passager heurta un obstacle et prit feu.

Le système de l'autogire a été abandonné pour celui de l'hélicoptère, inventé notamment par le Russe Igor Sikorsky. La Cierva avait la marque du Génie.

Homme raffiné, très cultivé, scientifique et réalisateur à la fois, il possédait un charme irrésistible, et a laissé à ceux qui ont eu le bonheur de le connaître, un souvenir incomparable.. »

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