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Husserl: perception et conscience

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Quant à la perception elle-même, elle est ce qu'elle est, entraînée dans le flux incessant de la conscience et elle-même sans cesse fluante : le maintenant de la perception ne cesse de se convertir en une nouvelle conscience qui s'enchaîne à la précédente, la conscience du vient- justement-de-passer; en même temps s'allume un nouveau maintenant. Non seulement la chose perçue en général, mais toute partie, toute phase, tout moment survenant à la chose, sont, pour des raisons chaque fois identiques, nécessairement transcendants à la perception [...]. La couleur de la chose vue [...] apparaît; mais tandis qu'elle apparaît, il est possible et nécessaire qu'au long de l'expérience qui la légitime l'apparence ne cesse de changer. La même couleur apparaît « dans » un divers ininterrompu d'esquisses de couleur. La même analyse vaut pour chaque qualité sensible et pour chaque forme spatiale. Une seule et même forme (donnée corporellement comme identique) m'apparaît sans cesse à nouveau « d'une autre manière », dans des esquisses de formes toujours autres. Cette situation porte la marque de la nécessité; de plus elle a manifestement une portée plus générale. Car c'est uniquement pour une raison de simplicité que nous avons pris pour exemple le cas d'une chose qui apparaît sans changement dans la perception. Il est aisé d'étendre la description à toute espèce de changement. Husserl

« « Quant à la perception elle-même, elle est ce qu'elle est, entraînée dans le flux incessant de la conscience et elle-même sans cesse fluante : le maintenant de la perception ne cesse de se convertir en une nouvelle conscience qui s'enchaîne à la précédente, la conscience du vientjustement-de-passer; en même temps s'allume un nouveau maintenant. Non seulement la chose perçue en général, mais toute partie, toute phase, tout moment survenant à la chose, sont, pour des raisons chaque fois identiques, nécessairement transcendants à la perception [...].

La couleur de la chose vue [...] apparaît; mais tandis qu'elle apparaît, il est possible et nécessaire qu'au long de l'expérience qui la légitime l'apparence ne cesse de changer.

La même couleur apparaît « dans » un divers ininterrompu d'esquisses de couleur.

La même analyse vaut pour chaque qualité sensible et pour chaque forme spatiale.

Une seule et même forme (donnée corporellement comme identique) m'apparaît sans cesse à nouveau « d'une autre manière », dans des esquisses de formes toujours autres.

Cette situation porte la marque de la nécessité; de plus elle a manifestement une portée plus générale.

Car c'est uniquement pour une raison de simplicité que nous avons pris pour exemple le cas d'une chose qui apparaît sans changement dans la perception.

Il est aisé d'étendre la description à toute espèce de changement.» HUSSERL Introduction – Lorsque nous regardons un film, les images (et parfois les sons) défilent très vite: les perceptions se succèdent donc très rapidement: comment arrivons-nous à faire le lien et à comprendre ce qui s'écoule ainsi devant nos yeux? – En analysant très précisément le phénomène de la perception, Husserl, dans ses Idées directrices pour une phénoménologie, tente de nous faire prendre conscience de cette difficulté. I.

Des perceptions multiples et changeantes se succèdent dans notre conscience 1.

Analyse rapide du plan du texte Reprendre ici les indications du corrigé de la question préparatoire 2. 2.

Le « flux incessant » — Expliquer le double aspect des changements que nous percevons: non seulement différentes perceptions surgissent dans notre conscience, « flux incessant de la conscience », mais chaque perception est elle-même sans arrêt en évolution, « elle-même sans cesse fluante ». — Donner des exemples. — Ajouter que souvent nous n'avons pas conscience de nombreuses perceptions qui pourtant existent en nous (les tout petits bruits, les frôlements d'objets ou ceux du vent, les nuances de couleurs): cf.

les « petites perceptions » non conscientes chez Leibniz, Nouveaux Essais sur l'entendement humain. 3.

Le caractère instantané de la perception — Une perception en tant que telle est toujours « instantanée », c'est-à-dire réduite à un instant sans étendue: expliquer le « maintenant de la perception ». — Donner des exemples. — Comment parvenons-nous à nous repérer, malgré cela? 4.

Des objets qui nous échappent — Les objets perçus restent toujours hors de notre conscience et résistent à toute saisie absolue, à toute maîtrise totale : ils sont « transcendants à la perception »: expliquer. — Exemples: je ne vois jamais toutes les faces d'un dé en même temps ; lorsque je regarde une rivière, ce n'est jamais la même eau que je vois car elle coule sans arrêt; si je regarde un tableau depuis la gauche, il est différent de ce que je perçois lorsque je suis à droite ou en face, ou encore derrière...

Et que dire des activités humaines! Un souffleur de verre en train de produire un vase, un coureur de marathon, un discours d'homme politique. — Et pourtant nous arrivons à suivre et à comprendre toutes ces activités, bien qu'elles ne dépendent pas directement de nous. II.

Une approche du réel par approximations 1.

L'expérience de la couleur — Lorsque nous regardons une couleur, elle nous semble identique à elle-même: nous voyons du rouge, du vert, du bleu.

Et si nous voulons être plus précis : du rouge vif, du vert émeraude, du bleu nuit. — C'est grâce à une observation continue et un peu minutieuse que nous arrivons à identifier précisément de quelle couleur il s'agit: expliquer « expérience qui la légitime » et prendre un exemple.. »

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