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Hilary Putnam

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Logicien de formation, le philosophe américan Hilary Putnam a particulièrement prêté attention aux vieux paradoxes logiques fondés sur des affirmations telles que " Toute proposition est fausse ", " Rien n'est certain " ou encore " Tout n'est qu'illusion ". L'observation de ces paradoxes et des tentatives faites pour les résoudre (par exemple la distinction entre langage et métalangage) l'amène à postuler qu'il n'y a, en aucun domaine de la connaissance, " de point de vue divin ", c'est-à-dire de réalité absolue ou d'objectivité pure, indépendamment de la description qui en est faite. Nous sommes dépendants de nos normes de rationalité, qui déterminent les limites entre le rationnel et l'irrationnel, entre l'objectif et le subjectif, le fait et la valeur, etc. Mais on ne peut non plus en appeler à la sphère de la conscience intérieure (et donc à la phénoménologie) pour trouver un point de vue absolu : s'appuyant sur l'argument du " langage privé " de Wittgenstein, Putnam montre que nos représentations sont informées par les normes extérieures de la rationalité et n'ont pas de sens hors d'elles.

« Hilary Putnam né en 1926 Logicien de formation, le philosophe américan Hilary Putnam a particulièrement prêté attention aux vieux paradoxes logiques fondés sur des affirmations telles que " Toute proposition est fausse ", " Rien n'est certain " ou encore " Tout n'est qu'illusion ".

L'observation de ces paradoxes et des tentatives faites pour les résoudre (par exemple la distinction entre langage et métalangage) l'amène à postuler qu'il n'y a, en aucun domaine de la connaissance, " de point de vue divin ", c'est-à-dire de réalité absolue ou d'objectivité pure, indépendamment de la description qui en est faite.

Nous sommes dépendants de nos normes de rationalité, qui déterminent les limites entre le rationnel et l'irrationnel, entre l'objectif et le subjectif, le fait et la valeur, etc.

Mais on ne peut non plus en appeler à la sphère de la conscience intérieure (et donc à la phénoménologie) pour trouver un point de vue absolu : s'appuyant sur l'argument du " langage privé " de Wittgenstein, Putnam montre que nos représentations sont informées par les normes extérieures de la rationalité et n'ont pas de sens hors d'elles.

Pour autant, Putnam refuse le relativisme de Rorty, qu'il accuse de réhabiliter subrepticement un nouveau point de vue divin : le relativisme et le scepticisme croient pouvoir juger nos normes de rationalité de l'extérieur de celles-ci : mais ce jugement doit lui-même faire appel à des arguments rationnels et suppose donc encore ce qu'il met en question.

Au contraire, nous devons accepter nos normes de rationalité, puisqu'elles définissent prioritairement le vrai et le réel pour nous ; mais elles peuvent être remises en cause à la lumière de nouveaux faits et de nouveaux arguments, et ainsi changer et progresser.

Putnam pense en effet qu'il y a un progrès possible de la raison dans l'histoire, un progrès vers le mieux. Qu'est-ce que le mieux ? demandera-t-on.

Pour Putnam, notre idée du bien et notre idée de la raison sont étroitement corrélées et progressent ensemble ; c'est en vue de nos finalités pratiques ultimes que notre raison agit et change ; mais ce changement modifie en retour notre conception de nos finalités ultimes.

Ainsi, pour la même raison que précédemment, on ne peut selon Putnam dénigrer a priori la morale ou affirmer sa relativité : car là encore, nous faisons comme si nous étions des anges placés au-dessus de l'existence, sans désir ni but ni orientation effective de nos activités.

Œuvres principales de Hilary Putnam : Philosophical Papers, 3 vols.

(1975, 1975 & 1983), Reason, truth and history (1981) Realism with a human face.. »

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