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Être contraint et s'obliger est-ce la même chose?

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« Analyse du sujet · Eléments de définition : Contrainte = Du latin constringere qui signifie « serrer ». Obligation qui exprime l'influence du fait social sur l'individu selon Durkheim. Durkheim, Les Règles de la méthode sociologique. Boudon, La Logique du social. Obligation =Du latin obligare qui signifie « attacher ensemble par un lien ». 1Originellement, au sens juridique, lien par lequel une personne est liée à une autre par un rapport déterminé par le droit.

Celle-là est donc astreinte envers l'autre à faire ou ne pas faire quelque chose. 2On parle d'obligation légale ou d'obligation sociale : la première s'impose en fonction du droit positif et des lois établies (obligation d'obéir aux lois, de payer ses impôts, etc.), la seconde en fonction des usages, des convenances, des coutumes, etc. Durkheim, Sociologie et philosophie. Bergson, Les deux sources de la morale et de la religion. 3L'obligation est caractérisée par le caractère impératif du devoir, dont le respect ne peut être qu'inconditionnel. Kant, Critique de la raison pratique. Kant, Métaphysique des mœurs, Doctrine du Droit, Int.

IV et Doctrine de la vertu, Int.

VII. · Angles d'analyse : Il s'agit ici de faire un travail conceptuel sur des notions qui nous paraissent proches : à savoir la contrainte et l'obligation. Il est pour cela nécessaire de remarquer que dans le premier cas, l'auteur est passif, alors que dans le second cas il est l'auteur de cette obligation, et qui plus est, sur luimême. En réalité, c'est la nature même du devoir qui est ici à la question à travers la question de l'identité entre contrainte et obligation.

Ce qu'il faut, plus profondément, interroger, c'est à la fois la notion de force (qui semble l'apanage de la contrainte) et celle de droit ( du côté, semble-t-il, de l'obligation). Ce qui est en jeu au fond ici, c'est bien la liberté du sujet : y-t-il ou non une restriction identique dans les deux cas ? On se demandera alors qu'elle poids la morale joue-t-elle dans la réalisation de notre autonomie individuelle et collective. Il faudra donc préciser les concepts de contrainte et d'obligation pour parvenir à définir la nature même du devoir, et donc à fortiori de la morale érigée en loi. Problématique Est-il conceptuellement légitime d'identifie d'un seul geste « être contraint » et « s'obliger » ? Cette identité est-elle apte à dire quelque chose de pertinent et de légitime sur la notion à la fois de liberté, mais aussi sur celle de devoir ? Ne faut-il pas, si l'on veut comprendre le système de la loi morale, différencier rigoureusement les deux ? Peut-on réduire l'obligation à la contrainte ? Il est nécessaire de comprendre que cette question en soustend une autre, à savoir : peut-on, de fait comme de droit, réduire la force au droit, et le droit à la force ? Quelles conséquences une telle conception du devoir pourrait-elle avoir dans la pratique ? Il apparaît donc que c'est véritablement la notion de devoir qui est, en réalité, au cœur, des enjeux problématique de la question. Plan I- L'identité des deux : une privation de liberté individuelle · · · On peut définir la contrainte comme une règle obligatoire qui réduit la liberté d'action.

On comprend alors que dans la perspective de la liberté individuelle, mais aussi collective, être contraint et s'obliger participent tous deux d'un même mouvement de resserrement de la liberté. Une contrainte peut être exercée de façon physique ou morale — d'ailleurs, le terme stress (qui désigne en français le syndrome général d'adaptation et a pris dans le langage courant la signification de « nervosité », « tension nerveuse », « inquiétude » voire « panique ») signifie « contrainte » en anglais.

De façon générale, une contrainte est une restriction de quelque ordre. Lorsque je suis contraint, je ne suis pas à proprement parler l'auteur de mon action : je subis plutôt que je n'agis, j'aliène pour un temps ma liberté pour me. »

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