Aide en Philo

Est-il légitime de réglementer le développement des techniques?

Extrait du document

« Cadrer la problématique: A l'époque des OGM, des manipulations génétiques, la question posée ici est on ne peut plus actuelle.

Pourquoi réglementer le développement des techniques ? Essentiellement pour protéger les individus et l'environnement naturel.

Les exemples ne manquent pas, il faudra les analyser avec précision. Réglementer: Ce verbe signifie encadrer, organiser un contrôle à l'aide d'un règlement: il ne s'agit donc pas forcément interdire. On peut réglementer en limitant, en orientant dans une direction donnée, en rationalisant, en répartissant les tâches ou en imposant des contraintes (limitation des gaz à effet de serre, etc.).

Il ne s'agit donc pas de savoir si on peut stopper le progrès technique. Le développement des techniques: La formule est précise: la question ne porte pas sur tous les aspects des techniques, par exemple leur application ou leur commercialisation, mais avant tout sur leur développement.

A savoir leur diffusion et leur innovation. C'est ce 2ième sens qui est visé par la question du sujet.

et qui la rend problématique: réglementer l'innovation, n'est-ce pas contraindre l'esprit d'innovation, sa créativité, sa liberté ? La légitimité: Il ne faut pas confondre légitimité et possibilité technique.

Poser la question de la légitimité, c'est se demander si l'on peut ou non approuver une action.

C'est une question de principe, éthique.

Est-il souhaitable de limiter le développement technique ç l'aide de mesures coercitives et politiques ? Construire un plan: Avant de présenter des arguments en faveur ou en défaveur de la réglementation du développement technique, il est souhaitable de réfléchir aux conditions de la question: à quelle attentes répondrait une réglementation ? Après avoir évoqué le besoin de la réglementation (1ière partie), il peut sembler naturel de présenter la thèse des partisans d'un libre développement technique (2ième partie).

A partir de là, l'idée d'une réglementation pourra tenir compte à la fois du besoin et des objections quelle suscite (3ième partie). Introduction et problématique: Le développement rapide et soutenu des techniques inquiète souvent les individus qui sentent leur bien-être, leur vie et leurs repères éthiques menacés par des innovations qui étaient impensables peu avant.

Le réflexe face à cette menace est alors souvent de se tourner vers le pouvoir politique pour qu'il intervienne.

Cette intervention pouvant aller de la simple limitation à la suppression.

Mais est-il légitime de réglementer le développement des techniques ? Est-ce une attitude judicieuse et efficace ? Nous analyserons tout d'abord la nature et la portée de la pression qui s'exerce en faveur d'une réglementation; nous examinerons les arguments des partisans enthousiastes ou résignés d'un progrès technique inéluctable, avant d'évoquer les grands axes d'une possible réglementation encadrant un progrès libre. Première partie. Le besoin d'une intervention politique est révélé en premier lieu par les conséquences écologiques du développement technique; les catastrophes à grande échelle, les modifications climatiques et la diminution de la bio-déversité remettent en question le bien-fondé d'un progrès laissé à lui-même.

On dit alors que les hommes "jouent aux apprentis sorciers". • La technique, parce qu'elle fait passer la science aux actes, pose le problème de la finalité — voire de la moralité de la science : l'arme nucléaire, par exemple, est-elle seulement la perversion d'un pur et innocent désir de connaître ? ou bien, la science est-elle responsable, dès son principe, des terrifiantes applications qu'on en peut faire ? • Les dangers que font aujourd'hui courir à l'humanité les progrès techniques (cf.

également les manipulations génétiques) mettent-ils en cause l'usage qu'on fait de la science ou la science elle-même ? « L'esprit humain, déclarait Auguste Comte, doit procéder aux recherches théoriques en faisant complètement abstraction de toute considération pratique » (Comte, Cours de philosophie positive, 1830/1842).

Mais est-il possible, et si oui, est-il légitime de procéder de la sorte ? Quelle que soit votre réponse, la question est incontournable dans tout devoir tournant autour de la valeur de la science. Avec le séquençage du génome humain (la lecture des informations contenues dans le noyau d'une cellule et qui vous déterminent physiologiquement), la génétique aborde un nouveau continent.

Les possibilités techniques de la biologie moléculaire sont vertigineuses: déjà avec la procréation assistée, on peut congeler le sperme dans l'azote liquide et inséminer une femme avec les spermatozoïdes de son grand-père, une fille peut porter pour sa mère un oeuf fabriqué in vitro par un géniteur décédé- son père par exemple.

Aujourd'hui avec le clonage, on pourrait. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles