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Crise et progrès s'excluent-ils toujours l'un l'autre ?

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« Termes du sujet: CRISE (n.

f.) 1.

— État d'un processus caractérisé par un point d'infléchissement dans la courbe de son développement : en ce sens, la crise implique un changement.

2.

— L'état de crise en lui-même est considéré comme un déséquilibre, un conflit : en ce sens, la crise implique soit un retour à l'équilibre ancien soit un nouvel équilibre. PROGRESSER /PROGRÈS: * Progresser: évoluer du moins bien vers le mieux, (s') améliorer. * Progrès: 1) Passage graduel du moins bien vers le mieux, évolution dans le sens d'une amélioration.

2) Le Progrès: marche en avant de la civilisation, par le biais du développement des sciences et techniques. Le sens commun tient volontiers la crise pour un phénomène uniquement négatif, une période de régression ; le plus souvent d'ailleurs sans avoir aucune idée claire de ce qu'il faut entendre par crise.

Inversement, comme le faisait remarquer Cournot, la croyance dans le progrès prend des allures de foi religieuse.

Une analyse concrète et approfondie des notions communes de crise et de progrès montrera que ces notions ne sauraient suffire à nous fournir des concepts adéquats pour penser les rapports entre crise et progrès.

On se souviendra que l'histoire, dans de multiples domaines, offre des exemples de crise ayant permis de spectaculaires avancées ; mais on évitera aussi de s'en tenir à une simple énumération de contre-exemples. [Les périodes de crise se caractérisent par un arrêt de l'évolution historique.

La société ne progresse plus, elle se trouve dans une impasse.

Les crises sont toujours destructrices et provoquent une régression.] Les crises sont, un retour en arrière Le XXe siècle s'est achevé sur une crise économique due à la mondialisation.

Les entreprises ont licencié massivement.

Le patronat a réclamé la suppression des acquis sociaux.

Sous le prétexte du progrès économique, on a voulu revenir deux siècles en arrière, à l'époque du capitalisme sauvage. Crise et destruction D'une manière générale, les périodes de crise sont des périodes de désordre et de régression pendant lesquelles l'histoire s'arrête.

Que la crise soit politique (révolution russe ou Seconde Guerre mondiale), économique (Grande Dépression des années 1930), intellectuelle (guerres de religion), il s'agit toujours d'un processus conflictuel et destructeur qui empêche la société de progresser. Le progrès est synonyme d'ordre Selon Auguste Comte, l'histoire se caractérise par un mouvement progressif au cours duquel l'humanité passe d'un stade de son évolution à un stade supérieur.

Ce progrès se déroule de manière naturelle, sans susciter de crise: «A chaque phase (...) de notre existence, individuelle et collective, on doit toujours appliquer la formule sacrée des positivistes: l'Amour pour principe, l'Ordre pour base et le Progrès pour but.» [L'histoire se déroule selon un processus dialectique. Les crises sont inévitables, mais elles accouchent de progrès. Une crise ne signifie pas la destruction d'une société, mais sa transformation et son évolution.] L'histoire progresse par crises Pour Hegel, le conflit est le moteur même de l'histoire.

Celle-ci se caractérise en effet par le changement.

Or, le changement historique ne suit pas une évolution linéaire et harmonieuse, mais procède par contradictions.. »

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