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Comment préserver les hommes des nuisances possibles de leurs savoirs ?

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Analyse du sujet

-         Le sujet met en relation deux éléments (nuisance et savoir). Il nous engage à réfléchir sur cette relation en envisageant une méthode ou un moyen de la maîtriser. Le présupposé est ici qu’un savoir est une nuisance possible.

-         Une nuisance : quelque chose qui peut nuire. Soit à l’existence de l’homme : il est alors question du développement technique du va de pair avec le développement de la science. Soit à son essence : la question est alors morale. Les savoirs humains peuvent conduire à des actes condamnables d’un point de vue moral. L’idée est ici que le développement des savoirs ne conduit pas automatiquement ni nécessairement à un progrès pour l’humanité.

-         Préserver les hommes : on suppose que l’homme est quelque chose de donné qu’il convient de maintenir dans l’état qu’il est.

-         Les savoirs : on distinguera ici les savoirs scientifiques (la science) de la sagesse. Un savoir est la connaissance d’un domaine, de ses lois et de son fonctionnement, en sorte que l’homme peut alors en avoir une maîtrise (ex : le domaine du vivant et le problème de sa manipulation). La sagesse au contraire est l’état de l’homme tel qu’il doit être d’un point de vue moral. En ce sens, le sujet nous demande de réfléchir sur le rapport entre sagesse et savoir. Il présuppose que la sagesse ne naît pas directement du savoir.

Problématique

            Les avancées de la science ont permis les avancées technologiques que nous connaissons aujourd'hui, et accrus le pouvoir de l'homme sur la nature. Ce pouvoir peut alors s'exercer sans limite, dès lors que nous sommes considérés comme seuls maîtres et possesseurs de la nature, laquelle est comprise à travers le prisme d'une mécanique complexe qui peut servir les fins humain. De ce point de vue, le développement des savoirs va de pair avec la possibilité d’un développement de la nature humaine, donc de la sagesse.

Néanmoins, l’extension de ce pouvoir lié au savoir étend la liberté humaine et donc, la possibilité du mal. Plus profondément, le développement de la puissance technique paraît spontanément s’opposer au développement d’une sagesse proprement humaine, l'homme étant rendu esclave des machines qu'il a produites, dans la mesure où il est conduit à se déterminer par elles. Dans cette logique en effet, le développement de la science est guidé par une métaphysique technique qui donne ses fins à la science, au détriment du progrès moral de l’humanité.

L’homme doit donc développer des savoirs, mais ceux-ci paraissent engendrer de nouveaux maux. Faut-il alors faire confiance dans la science pour préserver l’homme ou bien faut-il indiquer des finalités à ce qui ne doit être conçu que comme un moyen ?

 

« Analyse du sujet - - - Le sujet met en relation deux éléments (nuisance et savoir).

Il nous engage à réfléchir sur cette relation en envisageant une méthode ou un moyen de la maîtriser.

Le présupposé est ici qu'un savoir est une nuisance possible. Une nuisance : quelque chose qui peut nuire.

Soit à l'existence de l'homme : il est alors question du développement technique du va de pair avec le développement de la science.

Soit à son essence : la question est alors morale.

Les savoirs humains peuvent conduire à des actes condamnables d'un point de vue moral.

L'idée est ici que le développement des savoirs ne conduit pas automatiquement ni nécessairement à un progrès pour l'humanité. Préserver les hommes : on suppose que l'homme est quelque chose de donné qu'il convient de maintenir dans l'état qu'il est. Les savoirs : on distinguera ici les savoirs scientifiques (la science) de la sagesse.

Un savoir est la connaissance d'un domaine, de ses lois et de son fonctionnement, en sorte que l'homme peut alors en avoir une maîtrise (ex : le domaine du vivant et le problème de sa manipulation).

La sagesse au contraire est l'état de l'homme tel qu'il doit être d'un point de vue moral.

En ce sens, le sujet nous demande de réfléchir sur le rapport entre sagesse et savoir.

Il présuppose que la sagesse ne naît pas directement du savoir. Problématique Les avancées de la science ont permis les avancées technologiques que nous connaissons aujourd'hui, et accrus le pouvoir de l'homme sur la nature.

Ce pouvoir peut alors s'exercer sans limite, dès lors que nous sommes considérés comme seuls maîtres et possesseurs de la nature, laquelle est comprise à travers le prisme d'une mécanique complexe qui peut servir les fins humain.

De ce point de vue, le développement des savoirs va de pair avec la possibilité d'un développement de la nature humaine, donc de la sagesse. Néanmoins, l'extension de ce pouvoir lié au savoir étend la liberté humaine et donc, la possibilité du mal.

Plus profondément, le développement de la puissance technique paraît spontanément s'opposer au développement d'une sagesse proprement humaine, l'homme étant rendu esclave des machines qu'il a produites, dans la mesure où il est conduit à se déterminer par elles.

Dans cette logique en effet, le développement de la science est guidé par une métaphysique technique qui donne ses fins à la science, au détriment du progrès moral de l'humanité. L'homme doit donc développer des savoirs, mais ceux-ci paraissent engendrer de nouveaux maux.

Faut-il alors faire confiance dans la science pour préserver l'homme ou bien faut-il indiquer des finalités à ce qui ne doit être conçu que comme un moyen ? 1.

C'est le développement de la science elle-même qui permet à l'homme de se préserver des nuisances, lesquelles provenant de l'ignorance et de l'impuissance de l'humanité face à la nature. - Les savoirs humains ont pour première fonction d'éviter à l'homme un certain nombre de nuisance.

En effet, la condition humaine, décrite dans le mythe de Prométhée, est telle que l'homme est dépourvu des instincts et des armes naturelles dont sont dotées les autres espèces.

L'homme, sans les savoirs et sans la technique, la seconde s'adossant aux premiers, ne peut survivre.

La connaissance de la nature est alors une condition de survie et d'adaptation.

Dès lors, si nuisance il y a, l'homme ne peut qu'y répondre en développant une science plus précise et plus complète.

Les nuisances ne proviendraient donc pas, dans cette logique, des sciences, mais plutôt de l'absence de sciences. - On peut alors rattacher cette thèse à l'idée défendue par Descartes dans le Discours de la méthode dans un célèbre texte où il explique que la science mécanique nous permet de nous rendre "comme maître et possesseur de la nature".

Ce savoir a donc une finalité pratique qui est notamment contenu dans la médecine, qui permet un bon usage de notre corps afin de prolonger la durée de notre vie.

Dès lors, l'augmentation de notre pouvoir par les savoirs permettent d'éviter les nuisances. - Cependant, ces savoirs interprètent le réel comme une mécanique dépourvue de finalité intrinsèque.

Pour cela, l'homme peut donner les finalités qu'il souhaite, ce qui est proprement dominer.

Par cette domination qui impose les finalité, l'homme se libère des mécanismes aveugles qui le contraignait et il peut ainsi agir afin d'améliorer sa vie. - En outre, le développement des savoirs va de pair avec un développement de la rationalité humaine.

Or, en développement cette raison, l'homme est capable de développer son caractère politique à travers le droit, en faisant reculer l'intolérance et l'obscurantisme.

De ce point de vue, développer les savoirs est la seule manière d'atteindre une certaine universalité, laquelle est une condition pour éliminer les maux tels que la guerre, la haine, le racisme etc.

La philosophie des Lumière peut ainsi prétendre que le développement des savoirs s'accompagne d'un progrès pour l'humanité. 2.

Cependant, les savoirs en question ne portent pas sur les finalités de l'humanité, mais ne sont que des moyens ou des outils.

C'est ce point qui fait que le développement des savoirs engendre de nouveaux maux. - Comme l'exprime Rousseau dans le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, le développement des savoir est en lui-même porteur de maux, car il développe la conscience humaine, les passions, transformant l'amour de soi (qui est l'instinct naturel de conservation) en amour propre (le désir d'être le premier). En effet, les savoirs étendent le pouvoir humain, et l'homme, conscient de ce pouvoir que lui donne la science, se. »

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