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COMMENT CONCEVEZ-VOUS L'AMITIÉ

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« Analyse du sujet : l La formulation du sujet peut être trompeuse : il ne s'agit en effet pas de donner purement et simplement sa conception personnelle de l'amitié, encore moins d'énumérer tout ce que peut être l'amitié pour vous. l Il s'agit en réalité de se forger une conception personnelle à partir d'une étude générale (et appuyée sur des auteurs) de l'amitié, c'est-à-dire non pas simplement d'affirmer sa propre conception de l'amitié, mais de montrer en quoi c'est une conception qui se défend. l Il s'agit donc en fait plus d'un problème de définition d'un terme, « l'amitié », que de point de vue personnel. l La première remarque à se faire est alors qu'il existe différentes formes, ou au moins différents degrés d'amitié, de ce qu'on pourrait appeler la simple « connaissance » au meilleur ami avec lequel on partage tout. Quels sont les points communs entre ces différentes formes d'amitié, et, éventuellement, quelle est, parmi ces formes, la véritable amitié ? l Il peut être également très utile, pour éviter de dévier du sujet, de distinguer l'amitié d'autres termes qui lui sont proches : amour (tout en prenant garde au fait qu'à l'époque classique, on dit souvent « amitié » pour « amour »), fraternité, lien filial, etc. l On peut partir de la remarque simple selon laquelle l'amitié suppose (au moins) deux personnes, et une réciprocité. l Dès lors, ce qu'il convient d'analyser, c'est la nature du lien qui unit ces deux personnes. Problématisation : Pour qu'il y ait réciprocité entre des amis, faut-il que ceux-ci se ressemblent suffisamment pour pouvoir s'apporter une égale satisfaction ? Cette question en cache en réalité deux 1.

le dicton « qui se ressemble s'assemble » est-il fondé ? Deux amis doivent-ils se ressembler pour que l'amitié soit possible et durable ? 2.

Dans l'amitié, est-ce ma satisfaction ou celle de l'autre que je recherche ? Dans le deuxième cas, comment comprendre que je puisse faire passer l'intérêt de l'autre avant le mien ? Proposition de plan : 1.

L'amitié suppose réciprocité « Donc les amis doivent avoir de la bienveillance l'un pour l'autre et se souhaiter du bien sans s'ignorer (...) » Aristote, Éthique à Nicomaque, VIII. l Contexte : Aristote essaie de distinguer l'amitié d'autres termes qui en sont proches, en particulier de la bienveillance.

La bienveillance suppose de souhaiter du bien à quelqu'un.

Mais l'amitié a deux caractéristiques propres : 1. 2. l l il s'agit d'une bienveillance réciproque ; les deux amis ne doivent pas ignorer cette bienveillance réciproque, c'est-à-dire que chacun doit savoir que l'autre a de la bienveillance envers lui. Cette réciprocité est-elle courante ? Aristote défend la thèse selon laquelle l'amitié est ce qu'il y a de plus utile à l'homme, et ce dont le législateur doit s'occuper en premier lieu dans sa cité, car l'amitié permet la concorde entre les citoyens, et donc la sécurité de la cité : « (...) même les cités doivent leur cohésion à l'amitié et les législateurs s'en préoccupent, semblet-il, plus sérieusement que de la justice ». La raison en est que « entre amis, pas besoin de justice » l Mais, en même temps, pour Aristote comme pour Hume, l'amitié n'est possible qu'entre personnes qui se ressemblent, et non entre personnes dissemblables :. »

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