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Candide œuvre de voltaire (résumé)

Publié le 07/10/2023

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« Candide de Voltaire Je vais vous présenter le conte philosophique Candide ou l’Optimisme écrit par Voltaire en 1759.

Lauteur propose un recit dun jeune garcon du meme nom amoureux de sa cusine cunegone, il est chassé dans les turbulences de la societe Philosophe des lumieres Roman dapprentisssage, initiatique Ce nest une histoire merveilleuse mais une certaine vision du monde Rebondissement Voyage dans le monde Depeind toute la osciete Le genre du conte philosophique date du 18e siècle.

Il s'agit d'un récit fictif court et plaisant qui emprunte des traits aux contes et romans traditionnels, en y joignant les problématiques sérieuses de la philosophie. Longueur et actualité Les contes de Voltaire sont composés de courts chapitres comme dans le conte traditionnel, autour d'une intrigue fantaisiste.

Candide évoque de nombreux événements d'actualité (séisme de Lisbonne par exemple ) et quelques personnages réels (princes rencontrés à Venise) mais sans respecter la chronologie.

En outre, L'Eldorado n'existe pas, les moutons rouges et les diamants relèvent du registre merveilleux. Le message philosophique Voltaire voulait expliquer le monde et trouver une règle de vie prenant en compte tous les aspects de la connaissance, y compris les découvertes scientifiques récentes.

Or celles-ci renouvelaient les termes du débat métaphysique qui porte sur la nature de Dieu et de l'âme humaine. Elles contredisent les conceptions issues de la Bible, qui prévalaient jusque là. Dans Candide, la réflexion porte sur l'existence du mal et les conditions du bonheur.

Les thèses optimistes et pessimistes s'affrontent par l'intermédiaire du leibnizien (philosophe qui pense que tout doit se produire quoiqu'il se passe, que tout se produit par Dieu) Pangloss et du manichéen Martin. Emotion & Ironie Les contes comportent l'avantage de joindre à la force d'une argumentation philosophique la puissance de l'émotion : le lecteur s'identifie aux personnages, dont les malheurs ou les sottises provoquent chez lui la sympathie ou le rire.

Il se trouve ainsi dans une disposition d'esprit favorable pour condamner préjugés et injustices dont il voit l'absurdité et la cruauté par des exemples concrets.

Le conte philosophique correspondait donc tout particulièrement au dessein vulgarisateur et polémique de Voltaire, ainsi qu'à son humour multiforme. Voltaire, dans Candide, dénonce les illusions de l'Optimisme qui lui paraît à la fois ridicule et dangereux.

Le philosophe Pangloss, persuadé que tout est mieux, justifie par des raisonnements artificiels les réalités les plus douloureuses.

Il fait ainsi l'éloge de la vérole, fléau du 16e et 19e siècle.

Il est d'autant plus fanatique que lui-même souffre, et ne survit qu'au prix de la perte d'un œil et d'une oreille. L'ironie de Voltaire s'exerce à de multiples reprises sur Pangloss et Candide, en contredisant leurs propos providentiels par l'absurdité d'une réalité injuste.

Il est vrai que Voltaire déforme les théories de Leibniz, pour lequel « le Tout est Bien » et non « toutes les choses ». Pistes d’analyse L’esclavagisme Assurément, la scène du chapitre 19 qui fait se rencontrer Candide et un esclave mutilé est la plus connue du conte. Voltaire y dénonce l’inhumanité de l’esclavage : le nègre de Surinam est montré comme un demi-homme, avec un bras et une jambe en moins. Gravue de Moreau le Jeune, © Bibliothèque nationale de France C’est l’exemple même de l’atteinte aux droits de l’Homme, défendus par les Lumières.

Mais c’est aussi une réalité historique, avec la fameuse phrase : « C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe.

» Ce moment marque le revirement philosophique de Candide : jusqu’alors optimisme à toute épreuve, il perd fois en l’humanité en découvrant les malheurs de l’esclave.

Il y a une réalité du mal, et celui-ci l’incarne de la manière la plus violente. Pour aller plus loin : Candide et l’Encyclopédie Les nobles Voltaire donne, à travers ses personnages, une image très caricaturale des nobles. La famille Thunder-ten-trockh est décrite comme parfaite : le baron est puissant, car son château a une porte et des fenêtres ; la baronne est la fierté de la famille, car elle pèse 354 livres ; etc. Le philosophe critique par-là les valeurs superficielles de la noblesse, et leurs droits supérieurs qui n’ont aucune légitimité. Cunégonde elle-même, malgré son sang noble, en subira les conséquences, puisqu’elle sera esclave d’un prince. L’ordre religieux Voltaire se fait le contempteur du fanatisme et de l’intolérance religieuse.

La scène de l’autodafé de Lisbonne, décidé par l’Inquisition, en est le plus grand exemple, mais on trouve également le prédicateur protestant qui refuse d’accueillir Candide parce que celui-ci ne pense pas du pape qu’il soit l’Antéchrist, ou encore l’interdiction faite aux comédiens de bénéficier d’une sépulture. Voltaire conduit sa critique sur le mode de la satire.

Il y a ainsi :  Les débauchés : le grand inquisiteur de Lisbonne partage sexuellement Cunégonde avec don Issacar, le frère Giroflée qui couche avec des prostituées  Les cupides : le révérend père Cordelier qui vole les bijoux de Cunégonde, etc.  Les tyrans : les Jésuites du Paraguay profitent de la misère du peuple pour s’enrichir Voltaire dénonce ainsi l’hypocrisie de l’Eglise, qui justifie ses privilèges à partir de raisons morales et religieuses, tandis qu’ils ne respectent ni l’Homme, ni Dieu. La guerre Dans le chapitre III, Candide est soldat et se trouve plongé dans la bataille. Voltaire utilise alors l’ironie pour nous présenter ses différents aspects de la guerre.

Il en souligne l’absurdité,disant que personne ne sait vraiment pourquoi les deux armées s’affrontent, et maniant l’hyperbole comme l’oxymore à l’envi (« boucherie héroïque » est un oxymore utilisé par Voltaire). Au chapitre X, Candide est de nouveau confronté à la guerre, avec les Espagnols souhaitant exterminer les jésuites du Paraguay, ou encore au chapitre XX quand une bataille navale fait rage à côté de Bordeaux. A chaque fois, Voltaire souligne la cruauté dont l’Homme est capable envers son semblable : pour lui, la guerre est le paroxysme de l’inhumanité, et prouve combien tout optimisme est une ineptie. Le travail Le conte se finit sur la morale bien connue : « il faut cultiver son jardin ».

Au fil de ses découvertes et à la faveur des souffrances ressenties, Candide a développé sa propre vision du monde pour aboutir à cette conclusion. C’est qu’un vieillard – peut-être à l’image de Voltaire lorsqu’il écrit son conte – lui dit : « le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin.

» Ainsi, plusieurs personnages finissent par s’accomplir dans le travail, et y trouvent une véritable dignité :  Cunégonde devient pâtissière  Paquette, la prostituée, commence la broderie Le travail offre ainsi à l’individu une certaine maîtrise sur un destin qui lui échappe forcément.

En outre, l’importance accordée au labeur est une manière de critiquer l’oisiveté de la noblesse. L’utopie L’utopie est un lieu imaginaire où la société serait idéale, égalitaire et où tous les sujets seraient pareillement heureux.

Voltaire en présente quelques-unes :  L’utopie de Thunder-ten-trockh, qu’il rejette : c’est l’utopie du pouvoir absolu, autoritaire, et refermé sur lui-même  L’utopie des Jésuites du Paraguay : utopie d’une société gouvernée par les Jésuites qui confondent pouvoir religieux et pouvoir politique ; Voltaire la rejette aussi  L’Eldorado, sur laquelle Voltaire pose un regard bienveillant  Le jardin de la métairie : utopie où l’on oublie les grands problèmes par le travail Mais optimisme et utopie sont la même illusion, ce qui est figurée par l’Eldorado avant tout.

Candide et Cacambo décideront de quitter lieu : « les deux heureux résolurent de ne plus l’être », parce que Candide court vers l’amour, comme la puissance et la richesse en Europe.

En fin de compte, le mal existe, et rend impossible l’établissement d’une utopie réelle. Dernier chapitre, ou la conclusion philosophique Dans le dernier chapitre du roman, Voltaire donne un sens à la quête : il condamne, par l’intermédiaire de Candide, la philosophie optimiste de Leibniz, incarné par Pangloss, pour lui préférer un bonheur plus concret :la valeur travail (« cultiver ») et le sens collectif (« notre jardin »). C’est que tout au long de son conte, Voltaire défend l’idée d’un Homme capable d’améliorer par lui-même sa condition. La petite métairie, troisième utopie du roman, le bonheur passe ainsi par le travail et l’amitié.

Tout le monde s’emploie à réaliser ce qu’il sait faire, en fonction de ses qualités, et se trouve donc heureux.

Le salaire n’est pas matériel, il découle du bonheur ressenti à l’ouvrage. Précisément, on trouve trois philosophies différentes :    Celle de Pangloss, qui consiste à croire que « tout est au mieux dans le meilleur des mondes » - mais le parcours de Candide a prouvé que cette philosophie de vie est fausse Celle de Martin, très pessimiste, qui affirme que seul le travail rend la vie supportable Celle de Candide, considérée comme heureuse, parce que pragmatique : il s’agit de cultiver son jardin intérieur, et se trouve au milieu des deux philosophies précédentes Les personnages de la métairie n’ont plus besoin d’un monde qui ne leur a apporté que des malheurs.

Il n’y a pas de.... »

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