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Texte 1: MA BOHEME de Rimbaud

Publié le 12/05/2024

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« Texte 1: MA BOHEME Introduction : Sonnet qui appartient au recueil intitulé Les Cahiers de Douai (cahier recopié et remis à Paul Demeny à Douai par le jeune Rimbaud en 1870) et qui livre le souvenir d’errances adolescentes de Rimbaud.

Poème qui restitue un certain bonheur et surtout un sentiment de grande liberté.

Les images de voyages se mêlent étroitement aux allusions à une poésie libre et pleine de fantaisie. Comment le poète parvient-il à faire partager à son lecteur la richesse de ses émotions ? Mouvement 1 : le bonheur du vagabondage (Quatrains 1 et 2) Vers 1 : ➢ Inscription à la fois dans le lyrisme avec « je » et « mes » et dans le mouvement avec le verbe « allais ». ➢ L’imparfait, à valeur itérative, montre bien que le souvenir est celui de plusieurs vagabondages dans la nature. ➢ L’accent est mis sur la précarité avec l’adjectif « crevées » à la rime qui choque par sa trivialité. ➢ L’image des poings dans les poches prend une dimension symbolique et renvoie à la révolte pour donner une première image du jeune homme. Vers 2 : ➢ Le « paletot idéal » confirme l’idée de dénuement évoquée par les « poches crevées ».

On perçoit ici l’amusement du poète à évoquer sa misère matérielle. ➢ Les allitérations en [l] donnent une unité musicale aux vers du quatrain qui s’éloigne de tout pathos. Vers 3 : ➢ La reprise du verbe « aller » poursuit l’idée du vagabond et le CCL « sous le ciel » lui confère une dimension cosmique.

On perçoit ici une harmonie avec la nature. ➢ L’apostrophe à la Muse, mise en valeur à la césure, associe l’image de poète à celle du vagabond déjà dessinée par les vers. Vers 4 : ➢ L’interjection « Oh ! Là ! Là ! » surprend par sa trivialité et marque encore le rejet de la tradition qui impose un certain lexique à la poésie. ➢ La rime « crevées » : : « rêvées » traduit l’effet positif du vagabondage et de la liberté. ➢ Le temps, le passé composé, sert à relater une action révolue. ➢ Le pluriel du mot « amours » s’oppose à l’amour unique des poètes romantiques qui est mis à distance.

Ici, le regard du poète sur lui-même est amusé. Vers 5 : ➢ Retour à la trivialité avec « culotte », à la césure, et surtout « trou » à la rime et qui bouleverse les règles traditionnelles du sonnet. Vers 7 : ➢ Le rejet du mot « des rimes » insiste sur le caractère poétique de l’errance. ➢ Le déterminant possessif « mon » rattaché à la constellation traduit la proximité avec la nature et renforce la dimension cosmique observée plus haut. ➢ L’auberge à la « Grande ourse » évoque de manière poétique la nuit à la belle étoile et renforce encore l’idée de pauvreté contenue dans les vers précédents.

Mais la Grande Ourse est aussi un guide pour le voyageur qui cherche à s’orienter. Vers 8 : ➢ Le nouvel emploi du déterminant possessif « mes » accentue encore l’idée de proximité avec la nature. ➢ Le poète insiste sur la douceur des sensations avec les allitérations en [m] et les assonances en [ou]. ➢ La rime « trou » : : « frou-frou » renouvelle le passage de la trivialité au monde du rêve observé dans le premier quatrain. Mouvement 2 : la pause du poète (Tercets 1 et 2) Vers 9 : ➢ Le vers insiste sur les sensations procurées par le spectacle de la nature qui parvient à arrêter le poète vagabond dans sa course.

Les synesthésies se poursuivent. Vers 10 : ➢ L’adjectif mélioratif « bons » renforce l’idée d’harmonie avec la nature déjà présente dans les quatrains. ➢ Le poète après avoir évoqué la vue et l’ouïe, fait allusion au toucher avec les « gouttes de rosée », ce qui crée une impression de grande richesse des sensations dans la nature. ➢ Le mois de « septembre » évoque symboliquement les vendanges et annonce le vin du vers suivant. Vers 11 : ➢ Le mot « rosée » est rejeté au début du vers, ce qui a pour effet.... »

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