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"Retour a Tipasa" A.Camus

Publié le 25/04/2023

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« Albert Camus, L'Été / parcours : la célébration du monde. Objet d'étude : Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle « Retour à Tipasa » Je désirais revoir le Chenoua, cette lourde et solide montagne, découpée dans un seul bloc, qui longe la baie de Tipasa à l’ouest, avant de descendre elle-même dans la mer.

On l’aperçoit de loin, bien avant d’arriver, vapeur bleue et légère qui se confond encore avec le ciel.

Mais elle se condense peu à peu, à mesure qu’on avance vers elle, jusqu’à prendre la couleur des eaux qui l’entourent, grande vague immobile dont le prodigieux élan aurait été brutalement figé au-dessus de la mer calmée d’un seul coup.

Plus près encore, presque aux portes de Tipasa, voici sa masse sourcilleuse, brune et verte, voici le vieux dieu moussu que rien n’ébranlera, refuge et port pour ses fils, dont je suis. C’est en le regardant que je franchis enfin les barbelés pour me retrouver parmi les ruines.

Et sous la lumière glorieuse de décembre, comme il arrive une ou deux fois seulement dans des vies qui, après cela, peuvent s’estimer comblées, je retrouvai exactement ce que j’étais venu chercher et qui, malgré le temps et le monde, m’était offert, à moi seul vraiment, dans cette nature déserte.

Du forum jonché d’olives, on découvrait le village en contre-bas.

Aucun bruit n’en venait : des fumées légères montaient dans l’air limpide. La mer aussi se taisait, comme suffoquée sous la douche ininterrompue d’une lumière étincelante et froide. Venu du Chenoua, un lointain chant de coq célébrait seul la gloire fragile du jour.

Du coté des ruines, aussi loin que la vue pouvait porter, on ne voyait que des pierres grêlées et des absinthes, des arbres et des colonnes parfaites dans la transparence de l’air cristallin.

Il semblait que la matinée se fût fixée, le soleil arrêté pour un instant incalculable.

Dans cette lumière et ce silence, des années de fureur et de nuit fondaient lentement.

J’écoutais en moi un bruit presque oublié, comme si mon cœur, arrêté depuis longtemps, se remettait doucement à battre II.

Le bonheur retrouvé a.

la quête récompensée I.

Un paysage convoité a.

le désir Après ce long chemin parcouru expliqué par : l’adverbe de temps Le Narrateur est récompensée par la vue du paysage qui l’entoure dans la phrase qui suit puisque c’est un évènement qui ne se passe que peu de fois Le moment de plénitude se confirme par la présence de l’adverbe et le COD comme un alignement des planètes On a aussi une importance du moi par des répétition des pronoms personnels renforcés par un adverbe On a donc bien cette expérience unique Et enfin une importance des reprises sonores par : une allitération en m révélatrice d’une douceur partagée avec le lecteur, une confidence Dès le début on assiste a une envie par : un verbe à l’imparfait : qui correspond à un manque et ce qui pousse à éprouver du plaisir. Celui-ci est voulu par le narrateur de l’autobiographie par la présence de la 1er personne du sing. + le COD qui caractérise cette envie C’est aussi un endroit qui fait rêver par sa sonorité exotiques + son paysage méditerranéen b.

fusion entre le narrateur et le paysage b.

… immense Le paysage prend vie par : une prosopopée La grandeur de l’envie se caractérise par la grandeur du paysage Impression que le paysage se tait par respect de l’importance du moment vécu par le narrateur où toute la nature s’unifie pour ne faire qu’un avec tous les éléments qui la compose Silence et harmonie brisés par le chant du coq = réveil du lecture Impression que la montagne est impossible à bouger, imposante par : un groupe nominal composé.... »

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