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Question interprétation: Quelles sont les images de la figure du précepteur qui apparaissent dans ce texte ?

Publié le 12/10/2023

Extrait du document

« Quelles sont les images de la figure du précepteur qui apparaissent dans ce texte ? Dans cet extrait de Le Rouge et le Noir, Stendhal mets en scène, Julien Sorel un homme d’origine paysanne prédisposé pour les études et ayant reçu l’enseignement d’un abbé mais aussi indirectement par “la culture des livres”. Julien va donc se présenter auprès de Mme de Rênal comme étant le futur précepteur de ses enfants.

Cette dernière va d'abord peindre un portrait peu élogieux de cet homme, portrait qui évoluera au fil de l’extrait jusqu’à nous présenter au final, trois figures différentes de précepteur, toutes associées à Julien Sorel. En effet la première image de précepteur mise en avant au sein de ce texte est celle d’un précepteur sévère, méchant voir violent imaginé et plus ou moins décrit par Mme de Rênal.

Elle s’imaginait faire face à “un prêtre sale et mal vêtu qui viendrait gronder et fouetter ses enfants” (l.1 / 2).

Elle s’imaginait donc un précepteur renvoyant une mauvaise image de par ses habits et qui selon son imagination correspondrait à l’exception de l’expression “l’habit ne fait pas le moine” puisqu’en l'occurrence l’habit fait le précepteur vu ce dernier serait mal vêtu et ferait “mal” son travail c'est-à-dire sans aucune douceur ou adaptation vis à vis de ses élèves.

Selon la même image,ce précepteur serait répressif et n'hésiterait pas à “fouetter” les enfants afin d’assouvir son autorité et parce que cela ferait partie de sa manière d’enseigner.

Mme de Rênal était d’ailleurs plutôt inquiète de rencontrer ce précepteur et surtout de lui laisser ses enfants.

Ce précepteur est tellement terrifiant qu’il effraie même les adultes.

En effet Mme de Rênal imaginait Julien comme un professeur agissant avec “dureté et l’air rébarbatif” (l.21) ou bien encore “grognon” (l.30).

La dureté montre surtout d’un côté le peu d’empathie de la part du professeur imaginé par Mme de Rênal mais aussi le manque de patience car ce sont deux notions qui vont souvent de paires, un enseignant empathique doit souvent faire preuve de patience afin de pouvoir écouter et comprendre ses élèves et bien les accompagner tout au long de leur parcours scolaire.

L’air rébarbatif souligne ce manque d’investissement de la part du professeur puisqu’il est ennuyant, désagréable et rude.

Il ne fait pas en sorte d'intéresser les élèves à son cours. Enfin l’adjectif grognon nous montre que ce précepteur ne porte pas d’amour pour son travail ce qui explique les adjectifs précédents liés au mauvais caractère et au peu de patience. Mais une fois s’être retrouvée en face de Julien la réalité était bien différente de ce qu’elle s’était imaginée et l’image du précepteur méchant et mal vêtu s’est transformée en doute.

En effet, Mme de Rênal s’est mise à douter de la capacité de Julien Sorel à pouvoir enseigner et le juge au départ quelque peu incompétent.

Elle lui demande d’emblée s' il connaît le latin : “Quoi, monsieur, lui dit-elle enfin, vous savez le latin ?” (l.3).

Ce qui ne perturba pas Julien au début, trop surpris par le fait qu’on l’appelle “monsieur” jusqu’à ce qu’elle lui redemande pour être sûre : “Mais il est vrai, monsieur [...] vous savez le latin ?” (l.35 à 38).

Cette répétition soulignant les doutes de Mme de Rênal ne firent que frustrer Julien qui prit conscience de l’image qu’il renvoie à cause de sa jeunesse.

Cette jeunesse peut également être reliée au manque d'expérience et donc expliquer la crainte de Mme de Rênal vis à vis de la bonne éducation de ses enfants.

Elle est d’ailleurs soulignée à la ligne 24 “[...] avec ce jeune homme presque en chemise [...]” qui d’ailleurs efface presque totalement l’image de précepteur de Mr.... »

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