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Les Soleils Des independances de Ahmadou kourouma

Publié le 08/05/2023

Extrait du document

« Introduction Les Soleil des indépendances est l’illustration parfaite de la crise sociale qui affecte le groupe Malinké.

Les Malinkés détenaient les pouvoirs politique et économique de tout le Horodougou jusqu’à l’arrivée des français.

L’implantation de la colonisation avec ses corollaires entraînera la ruine des représentants Malinkés.

Il s’est posé dès lors des querelles entre les nouveaux et les anciens dirigeants. Le roman présente des éléments autobiographiques, Kourouma lui-même est un prince malinké par ses origines.

Aussi a-t-il pu s’inspirer de sa vie pour composer le personnage de Fama.

Ainsi ressemblait-il beaucoup à Fama et Balla, autres personnages authentiques du roman.

Les éléments de la réalité sont très présents dans le texte, et il s’y ajoute des éléments historiques. I.

Biographie et bibliographie 1.

Présentation de l’auteur Ahmadou Kourouma est né en côte d’Ivoire à Boundiali en 1927 dans une famille princière musulmane de l’ethnie malinké.

Il a passé une partie de son enfance en Guinée.

A l’âge de 7 ans, il est pris en charge par son oncle qui le fait entrer à l’école primaire 1 rurale.

En 1947, il est reçu au concours d’entrée à l’école technique supérieure de Bamako.

En 1949, il est arrêté comme meneur de grève et envoyé en Côte d’Ivoire.

On lui supprime son sursis et il est enrôlé dans le corps des tirailleurs pour un service de trois ans.

Il est dégradé quelques mois plus tard, et il se rend en France pour continuer ses études en 1955.

C’est à Lyon que son intérêt pour la littérature et l’art d’écrire se précise.

Dès son retour en Côte d’Ivoire, il entreprend la rédaction du roman qui deviendra Les Soleils des indépendances qu’il publié à Montréal au Canada en 1968, et aux éditions du Seuil à Paris en 1970.

Il meurt en décembre 2003. 2.

Bibliographie Après Les Soleils des indépendances, dont la publication fut refusée d’abord en France, car la langue française y est corrompue par les tournures, les insuffisances du parler Nègre. On attendra près de vingt ans pour voir la publication en 1990 de Monné, outrage et défis aux éditions du Seuil où il peint la période coloniale.

En 1999, va paraître En attendant le vote des bêtes sauvages qui dénonce les dictateurs africains ; et en 2000 Allah n’est pas obligé où il parle des guerres civiles qui ont donné naissance à des enfants soldats.

Kourouma est aussi l’auteur d’une pièce de théâtre Tougnantigui en 1972. 2 II.

Résumé et composition de l’œuvre 1.

Résumé Fama, prince malinké, dernier descendant et chef traditionnel des Doumbouya du Horodougou, n’a pas été épargné par le vent des indépendances, même du fait de son statut.

Habitué à l’opulence, les indépendances lui ont légué pour seul héritage l’indigence et le malheur, une carte d’identité nationale et celle du parti unique. Parti vivre avec sa femme Salimata loin du pays de ses aïeux, Fama en quête d’aumône, se verra obligé d’arpenter les différentes funérailles afin d’assurer son quotidien.

Bien qu’incapable de lui donner une progéniture pour perpétuer le règne des Doumbouya, celle-ci s’adonnera corps et âme au petit commerce afin de faire vivre son ménage.

Excisée puis violée dans sa jeunesse par le marabout féticheur Tiécoura, elle gardera à jamais le souvenir atroce de ses moments où elle a souffert. Quelques temps après, à la mort de son cousin Lacina, Fama devait lui succéder sur le trône de la capitale de Nikitaï, Togobala. Son retour lui fait découvrir son histoire, la gloire de sa lignée et de son insignifiant héritage, pour une dynastie naguère riche, prospère et respectée.

Malheureusement, les indépendances bouleversèrent tout, au système politique et à la chefferie.

Fama décida toutefois de vivre en République des Ebènes en compagnie de sa seconde épouse Mariam qui est legs de son cousin Lacina.

Malgré les conseil du féticheur et esclave affranchi Balla, Fama se mit en route pour la République durant une instabilité politique.

Accusé de complot visant à assassiner le Président et de renverser le régime, il fut arrêté puis enfermé 3 avant d’être jugé.

Condamné à vingt ans puis libéré dans la dignité totale d’un homme libre que s’éteignit avec Fama toute une dynastie et son histoire. 2.

composition Le roman s’articule autour de trois parties.

La première s’étend sur quatre chapitres, la seconde sur cinq et la troisième sur deux. L’articulation de l’ensemble est assurée par les retours en arrière, les ellipses et les anticipations, ponctués de vrais âges. Fama : Il est le héros du récit.

Il est très grand et très noir.

Il a les dents blanches et les gestes d'un prince.

Bien qu'il soit réduit à rien, il reste toutefois fidèle aux traditions de sa tribu et continue à porter les costumes d'antan.

En malinké, son nom signifie « roi » ou « chef ».

Il est le dernier et légitime descendant du prince de Horodougou.

Il est devenu un mendiant, un « charognard » comme on le dit, lui qui était élevé dans la richesse.

La stérilité de sa femme Salimata met fin à son espoir d’avoir un héritier.

Ce vieil homme solitaire et déchu va invoquer la mort qui viendra le trouver dans la dignité. 4 Salimata : Salimata est une femme sans limite dans la bonté du cœur.

Elle a les dents régulières, très blanches et une peau d'ébène.

Elle provoque le désir.

Le fait que son mari ait une autre femme sous son toit la rend hystérique.

Les années passées n'ont en rien affaibli son charme et sa beauté.

Elle reste toujours la femme droite, pure courageuse et belle.

Sa vie fut bouleversée par son excision et son viol.

Et même elle failli être violer une deuxième fois par un autre marabout Abdoulaye.

Déçue par la vie elle quittera son mari sachant qu’elle ne pouvait apporter la paix à celui-ci. Tiécoura : C’est lui le féticheur qui va violer dans la case Salimata, évanouie suite aux douleurs de l’excision.

Tiécoura est un marabout féticheur, à l'air effrayant, répugnant et sauvage.

Il restera dans l’imaginaire de Salimata.

Aussi refusera-t-elle son premier mari à cause de lui : « Bafi puait un Tiécoura séjourné et réchauffé ».

Son regard ressemble à celui du buffle noir de savane et ses cheveux tressés sont chargés d'amulettes et hantés par une nuée de mouches qui provoquent la nausée et l'horreur.

Il a le nez élargi, avec des narines séparées par des rigoles profondes.

Il porte des boucles d'oreilles de cuivre et a un cou collé à l'épaule par des carcans de sortilège.

Ses lèvres sont ramassées, boudeuses et sa démarche est peu assurée. Abdoulaye : C’était un marabout renommé, « Longtemps avant de le voir, Salimata avait entendu parler du marabout sorcier Hadj Abdoulaye ».

Il essaiera d’abuser de cette.... »

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