La fuite du temps dans la poésie du Moyen Age au XVIIIe siècle.
Publié le 28/12/2023
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«
Boudalia
2 novembre 2020
Manel
S01E
NOTES : 20/20 très bon travail, bonne compréhension de
la consigne.
Préface très bien détaillée.
Anthologie
La fuite du temps dans la poésie du
Moyen Age au XVIIIe siècle.
Montre de fusion, 1954 de Salvador Dali.
1
SOMMAIRE
PREFACE.....................................................................3
« On doit le temps ainsi prendre qu’il vient » Jean
Froissart deuxième moitié du XIVe siècle.
.................6
Image..................................................7
« Le temps a laissé son manteau » Charles d’Orléans
recueil rondeaux, 1450 ...............................................9
Image................................................10
« Arrivé dedans Rome » Jacques Grévin recueil Les
vingt-quatre sonnets romains, 1560...........................13
Image................................................14
« Stances à Marquise » Pierre Corneille recueil :
Sercy, 1660.................................................................17
Image................................................18
« A mes amis » Evariste de Parny, recueil : Poésie
érotique, 1778............................................................21
Image................................................22
GLOSSAIRE...............................................................25
2
PREFACE
L’arbre perdant ses feuilles et qui les retrouvent au
printemps, l’heure qui passe, les premières rides, le sablier qui
s’écoule ou encore les fêtes d’anniversaires chaque année.
Tous ces
faits qui nous évoquent la fuite du temps ne vous font pas ressentir un
sentiment de nostalgie ? Lorsque nous voyons les heures passées à une
telle vitesse montrant ainsi la fuite du temps.
Les poèmes sont triés par dates débutant du XIVe siècle jusqu’au
XVIIIe siècle.
Chaque poème comporte une illustration que j’ai moimême choisie et d’un commentaire pour justifier mon choix.
La poésie est un art permettant d’exprimer nos sentiments
sous différente forme.
Elle permet aussi de transmettre des messages
tels que des messages de paix ou encore de soutien.
La poésie est utile
car certains poèmes nous sensibilisent à des causes cruciales.
Enfin
lorsque nous lisons un poème l’auteur s’ouvre à nous, nous avons
alors l’impression de rentrer dans son cœur et de ressentir toutes ses
émotions.
En lisant mon œuvre vous découvrirez des poèmes de tous
genres mais avec un même thème « la fuite du temps ».
Cette
anthologie vous éveillera de multiples émotions tels que : la nostalgie,
la tristesse ou encore la réflexion.
3
Les poètes décrivent tous la fuite du temps de manière
différentes certains utilisent les saisons, les lieux ou encore les
souvenirs.
Jean Froissart a décrit la fuite du temps en parlant du fait
que tout est éphémère « On doit le temps ainsi prendre qu’il vient.
» Il
explique que lui-même ne peut pas lutter contre le temps et qu’il faut
alors le prendre comme il vient.
Charles d’Orléans a décidé d’illustrer la fuite du temps en
faisant allusion aux saisons tel que l’hiver et le printemps.
Le poème
repose sur une personnification : « le temps a laissé son manteau… »
il donne un attribut humain a quelque chose qui ne l’est pas.
Le
changement de saison montre la fuite du temps.
Dans le troisième poème Jacques Grévin interprète la
fuite du temps en parlant de Rome dans son poème « Arrivé dedans
Rome » dans ce poème l’auteur décrit Rome comme dans ses
souvenirs, or malgré tous ses efforts il ne la trouve pas.
Rome est
toujours là seulement au fil des années elle a changé.
Jacque Grévin
montre que le temps n’a pas seulement un impact sur nous mais aussi
sur les choses qui nous entourent.
Le poète pensait retrouver la ville
qu’il avait toujours connu mais il est tombé sur celle-ci en ruine.
Stances à Marquise est un poème de Pierre Corneille
écrit en 1658.
Ce poème a été écrit pour Marquise-Thérèse de Gorla
qui fut un temps la maitresse du poète.
Cela n’est pas une lettre
d’amour comme on aurait pus le penser mais plutôt une lettre de
4
vengeance.
En effet l’attaque est brutale dès la première strophe il cite
dans le vers 4 : « Vous ne vaudrez guère mieux.
»
Durant tous son poème l’auteur fera preuve de mesquinerie en
soulignant que le temps est éphémère et que tous le monde finira par
vieillir.
On comprend bien avec le texte que le poète veut faire
regretter son choix à Marquise car celle-ci a choisi un autre homme.
Evariste de Parny dans son poème « à mes amis »
invite ses amis a profité de la vie et cela même en étant âgé.
Il sousentend qu’il ne faut pas démoraliser malgré son âge.
Ce poème ne vise
pas seulement ses amis mais aussi nous, les lecteurs.
Il nous incite a
profité de la vie comme si nous étions son ami.
5
« On doit le temps ainsi prendre qu’il vient » Jean Froissart
deuxième moitié du XIVe siècle.
(Version moderne)
On doit le temps ainsi prendre qu’il vient,
Toudis ne peut durer une fortune.
Un temps se part, et puis l’autre revient.
On doit le temps ainsi prendre qu’il vient.
Je me conforte à ce qu’il me souvient
Que tous les mois avons nouvelle lune.
On doit le temps ainsi prendre qu’il vient,
Toudis ne peut durer une fortune.
6
Rachel Ruysch, Vanité.
Tulipes et crâne.
Musée Jeanne d'Aboville,
Saint-Quentin
7
Cette image est une peinture de Phillipe de
Champaigne intitulé la Vanité ou Allégorie de la vie
humaine.
On observe trois objets alignés sur un plaque de
pierre.
On distingue un vase contenant une fleur coupée, un
crâne et un sablier.
Ces objets se démarquent sur un fond
complètement noir, on pourrait penser aux ténèbres.
Selon moi ce tableau se rapproche du poème de Jean
Froissart car chaque objet représente un fait de la fuite du
temps.
La fleur représente la vie éphémère, le crâne représente
la mort et le sablier représente le temps qui s’écoule.
De plus
on remarque que le crane est au milieu et que ses orbites
noires nous regardent, on pourrait interpréter cela comme si la
mort était inévitable et qu’elle nous attendait.
Ma première impression lorsque j’ai vu cette peinture
a été la surprise car la peinture est très simple il n’y a pas
beaucoup de détails ni énormément de couleur.
Mon impression devant le poème a été l’admiration car Jean
Froissart accepte la vieillesse sans lutter car la mort est
inévitable.
Je trouve que l’association de ce tableau à ce texte
est particulièrement intéressante en ce qu’elle nous fait
réfléchir à la vie et en ce qu’elle illustre la fuite du temps.
8
« Le temps a laissé son manteau » Charles d’Orléans
recueil rondeaux, 1450.
(Version moderne)
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s'est vêtu de broderies,
De soleil luisant, clair et beau.
Il n'y a bête, ni oiseau,
Qu'en son jargon ne chante ou crie
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie.
Rivière, fontaine et ruisseau
Portent, en livrée jolie,
Gouttes d'argent, d'orfèvrerie ;
Chacun s'habille de nouveau
Le temps a laissé son manteau.
9
Claude Monet, Printemps à Giverny en 1886
10
Cette image est une peinture de Claude Monet intitulé
« Printemps Giverny » qui a été réalisé en 1886.
On observe au premier plan plusieurs arbres qui ont l’air de
bourgeonné car leurs fleurs sont devenues roses.
On pourrait
penser que Claude Monet s’est inspiré d’une forêt du fait que
nous sommes en pleine nature grâce aux fleurs différentes
couleurs.
Nous ne pouvons pas trop observer ce qu’il y a au
second plan car tout est flou.
Cependant on peut différencier
les couleurs roses et vertes, on peut donc penser que c’est une
continuité d’arbre.
Cette peinture représente donc bien le printemps on le
remarque avec la nature qui semble s’être réveiller.
Je trouve que ce tableau se rapproche du poème car Charles
d’Orléans décrit la nature comme un être humain qui s’habille
et qui se métamorphose.
On comprend bien à travers cela que
c’est le passage d’une saison à une autre, ici c’est de l’hiver au
printemps.
Lorsque Charles d’Orléans site dans le vers 12 «
chacun s’habille de nouveaux » il ne parle pas de l’être
humain mais de la nature (des arbres, fleurs…) comme on le
voit dans le tableau la nature a retrouvé des couleurs, les fleurs
ont bourgeonnées.
11
Ma première impression devant le texte a été
l’incompréhension car je ne comprenais pas l’idée de l’auteur,
je ne voyais pas où il voulait en venir.
Ma première impression devant ce tableau a été l’admiration
car je le trouve vraiment réussi il nous donne envie d’être au
printemps.
Je trouve que cette image s’associe bien au texte car
Charles d’Orléans décrit le printemps dans son poème et ceci
est une peinture sur le printemps.
12
« Arrivé dedans Rome » Jacques Grévin recueil Les vingtquatre sonnets romains, 1560
Arrivé dedans Rome, en Rome je cherchais
Rome qui fus jadis la merveille du monde :
Ne voyant cette Rome à nulle autre seconde,
D’avoir perdu mes pas honteux je me fâchais.
Du matin jusqu’au soir, çà et là je marchais,
Ores au Colisée, et or’ à la Rotonde,
Ores monté bien haut, regardant à la ronde,
De voir cette grand Rome en Rome je tâchais.
Mais en fin je connus que c’était grand folie :
Car Rome est de longtemps en Rome ensevelie,
Et Rome n’est sinon un sépulcre apparent.
Qui va....
»
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