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Duroy est-il un anti héros?

Publié le 03/04/2022

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duroy

« « Bel-Ami » est un roman écrit par Guy de Maupassant, paru en 1885.

Il montre l’ascension sociale de Georges Duroy, dans le milieu du journalisme politique, grâce à l’appui des femmes qu’il séduit. On va connaître un homme à l’aise dans les milieux mondains, manipulateur à souhait qui sait tirer des avantages pour parvenir à ses fins. Le livre a été écrit lorsque la France vivait une de ses plus belles pages : apogée culturelle, domination à travers l’empire colonial et elle était une puissance commerciale. En 1885, nous sommes en plein courant réaliste (1850-1890), période littéraire qui se donne pour mission d’exprimer le plus fidèlement possible la réalité.

Ainsi, l’écrivain réaliste, témoin de son époque, représente le réel, tel qu’il est, par l’écriture afin d’analyser les problèmes sociaux et de comprendre les comportements humains. Cette oeuvre fait écho à de nombreux scandales financiers et politiques qui ont secoué la vie parisienne. Guy de Maupassant est vraisemblablement l’un des écrivains les plus doués de sa génération.

Son œuvre est profondément réaliste.

Sa mère, passionnée de littérature, est la sœur de l’ami d’enfance de Gustave Flaubert.

Amateur de femmes, en particulier des femmes de joie et des maisons closes il attrapera la vérole. L’absinthe, qu’il consomme, est la boisson des artistes du 19eme siècle, et ses ravages provoquent « la maladie du siècle ».

Maupassant tente d’exorciser une mort qu’il sait inéluctable, il accusera la noirceur jusqu’à ses derniers écrits.

Gustave Flaubert le prendra sous son aile et c’est avec « BelAmi » qu’il s’affranchira de l’influence de ce dernier.

Riche et célèbre, il se retire du monde, préférant la solitude, il est victime d’une forme de dépression et de paranoïa.

Sa santé se dégrade. Son frère, meurt fou en 1889 à l’hôpital psychiatrique, il pense que c’est héréditaire.

Il tentera de se suicider.

L’écrivain sait qu’il devient fou.

Il mourra à quarante-deux ans. « Bel-Ami » est scindé en deux parties, la première est composée de huit chapitres, la deuxième de dix. Dans la première partie du roman, tout au long des chapitres Duroy va évoluer socialement de manière assez rapide.

Dans la deuxième partie, son évolution se fera plus lentement au vu des événements mais il parviendra à asseoir sa réussite.

Si au départ, Duroy est pressé, il ne néglige aucune occasion pour assurer sa progression sociale mais il finira par comprendre qu’il faut attendre le meilleur moment. Peut-on dire que Duroy est un anti-héros ? Et dans quelle mesure correspond-il à la figure du « héros réaliste » ? Guy de Maupassant, décrit le personnage comme ayant un physique attrayant, d’ailleurs tout au long du roman, les femmes sont attirées par lui et finissent toutes par tomber dans ses bras. Cependant dés le départ, on connaît sa soif d’argent, seulement il n’a pas les moyens.

L’alcool est sa seule motivation pour économiser : « Il faut que je gagne dix heures, et je prendrai mon bock à l’Américain.

Nom d’un chien ! Que j’ai soif tout de même ! ».

Quand il rencontrera son ami Forestier et que celui-ci l’invite à boire, il en profitera.

Ce dernier étant malade lui demande à plusieurs reprises d’aller prendre l’air, Duroy ne semble pas se préoccuper de l’état de son ami et préfère rester boire.

Il apparaît donc égoïste et ingrat.

Ces traits de caractère nous les retrouverons tout au long du roman.

Par exemple, lorsqu’il se permet de faire des avances à Madame Forestier et surtout sur le lit de mort de son mari.

Monsieur Forestier a quand même beaucoup aidé Duroy, c’est grâce à lui qu’il devient journaliste. Sa soif d’argent le pousse à faire chanter la veuve Forestier, avec laquelle il s’est marié, pour obtenir l’héritage de son amant.

Il en obtiendra la moitié.

Une fois fait, il n’a plus besoin d’elle, et décide de faire constater la liaison qu’elle entretient, alors qu’il était au courant : « Depuis longtemps, il l’épiait, la surveillait et la suivait, sachant toutes ces démarches.

» Ainsi il obtient le divorce. Toujours avide d’argent, il finira par épouse, Suzanne, fille de son ancienne maîtresse et donc digne héritière de Monsieur Walter, son patron.

Duroy est un homme vénal, sans état d’âme.. »

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