Commentaire les choses georges perec

« Le XXème siècle est une période à l’origine de bouleversements profonds au sein de la société française.

A la Seconde Guerre mondiale succédera les Trentes Glorieuse, une période de forte croissance économique pour la France qui connaîtra de nombreux changements au niveau social et économique : les populations sont de plus en plus concentrées dans les villes, à la recherche de meilleures conditions de vie.

Cette période aboutira à l’essor de nouveaux auteurs épris d’un désir de représenter la société dans un monde changeant.en pleine mutation Parmi eux, George Perec, romancier du XXème siècle et auteur de Les Choses, publié en 1965.

Le deuxième chapitre 2 de ce roman évoque la situation d’un jeune couple, Sylvie et Jérôme, qui vit dans un appartement exigu à Paris au début des années 60 et qui s’imagine ce à quoi pourrait ressembler la maison de leurs rêves.

En quoi ce passage descriptif offre-t-il une réflexion sur la passivité d’une société esclave de ses désirs ? ++++L’examen du texte portera sur la description de l’appartement inadapté aux désirs du jeune couple, puis sur la contradiction de leurs désirs, et pour finir, sur la réalité décevante de leur situation. Une description péjorative négative nous est faite de cet appartement.

Il nous est décrit comme étant petit, exigu, inadapté à la vie du jeune couple.

L’asyndète «une cloison pouvait sauter, libérant un vaste coin mal utilisé, un meuble trop gros pouvait être avantageusement remplacé, une série de placards pouvait surgir» met en avant l’étroitesse de ce domicile.

La suppression de liens logiques entre les différents membres de la phrase crée un effet d’accumulation, représentant le manque d’espace apparent de cet appartement + En effet, à la manière des différentes propositions de la phrase, les meubles donnent l’impression d’être entassés, serrés, collés les uns aux autres.

Le superlatif «trop» dans l’expression «trop gros» vient renforcer l’impression l'exiguïté du domicile, dans lequel tout paraitrait énorme et encombrant.

Ainsi, le plus petit coin libéré correspondrait à énorme espace comme le souligne l’opposition entre l’adjectif «vaste» et le mot «coin» dans la proposition «libérant un vaste coin mal utilisé». PENSEZ A VERROUILLER LES PARAGRAPHES Dans cette extrait, la narration est interne, avec un narrateur qui nous décrit la situation.

Formulez clairement l’idée directrice du paragrapheL’appartement déplait à Sylvie et Jérôme comme le montre la disposition spatiale de différents objets : «Les livres s’empilaient sur deux étagères de bois sale et sur deux rangs, dans des placards qui n’auraient jamais dû leur être réservés».

La négation partielle «qui n'auraient jamais» souligne l’opposition du jeune couple à la disposition actuelle de l’appartement. Celui-ci serait inadapté à leurs besoins et ne leur conviendrait pas.

L’adverbe modalisateur «jamais» renforce l’intensité de cette opposition.

Ce jugement dépréciatif est mis en avant de manière ironique à la ligne 26 «un désordre que la bienfaisante présence des arbres et des jardins rendait plus insupportable encore».

Le paradoxe antithétique entre la «bienfaisante présence» et la négation lexicale «insupportable» montre que cet appartement leur déplaît fortement au point où même la présence de la nature, censée apporter un certain réconfort, deviendrait à leurs yeux désagréable et indésirable.donc ? Face à cet appartement qui ne leur convient pas, le jeune couple se prend alors à imaginer ce à quoi pourrait ressembler l’appartement de leurs rêves.

Cependant, leurs désirs semblent contradictoires car on ne sait pas s'ils veulent réellement réaliser leurs aspirations ou préfèrent plutôt se conforter dans leur incertitude. Le jeune couple s’imagine vivre dans un appartement idéal.

L’utilisation abondante du conditionnel dans cet extrait «la bibliothèque [...] serait», «ils auraient fait venir » met en avant l’image que commence à se construire les personnages de leur appartement : ils considèrent les différentes éventualités de ce projet.

Une description riche et précise de l’objet de leur désir nous est faite.

Elle contribue à transmettre une image claire de celui-ci au lecteur.

La caractérisation de l’appartement désiré passe par l’abondance de descriptifs sur les composantes de cette maison «un appartement transformé, aménagé, remis à neuf, un appartement modèle, merveilleusement agrandi, pleins de détails à sa mesure».

L’hypotypose est également soulignée par l’énumération «des cloisons amovibles, des portes coulissantes, un moyen de chauffage efficace et discret» qui permet de détailler chaque endroit de la maison et met en exergue l’ampleur de leur ambition. Cependant, la seule conception du projet ne va pour autant les pousser à l’accomplir, car l’incertitude les empêche d’agir.

La conjonction de coordination «mais» qui amorce le deuxième paragraphe vient introduire le doute dans le propos du jeune couple quant à la réalisation de ce rêve.

Ce doute est mêlé à la peur «Mais la.... »