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noblesses et pouvoir en France au XVIIIème siècle

Publié le 26/10/2022

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« Version finale de l’exposé : Noblesses et pouvoir en France au XVIIIème siècle. Intro (matthieu): Bonjour à toutes et à tous, aujourd’hui, Tom Allan et moi allons vous exposer le sujet suivant: Noblesses et pouvoir en France au XVIIIème siècle.

Avant de commencer, il faut rappeler que les trois ordres qui composent la société ont été théorisés par Adalbéron de Laon au début du XIème siècle.

Vous n’êtes pas sans savoir ces trois ordres alors je vous épargne les détails, mais on note tout de même que la noblesse appartient soit aux bellatores, soit parfois aux oratores.

La noblesse du XVIIIème est très minoritaire au sein de la population.

on comptabilise en tout 9000 familles.

1500 d’entre elles administrent le pays, dominent la vie en société et orientent la culture.

600 familles dominent quant à elle la vie en province.

Elles ne vivent donc pas à Versailles.

Si l’on continue dans cet entonnoir, on compte 300 familles à la Cour et à peu près le même nombre dans la magistrature.

Et pour en finir avec les chiffres, une centaine de familles s’illustrent à travers les arts et les lettres. Maintenant que nous vous avons défini la noblesse, nous allons rapidement définir le terme pouvoir.

Par pouvoir, on entend le pouvoir du roi, bien évidemment; donc l’autorité que le roi a sur la noblesse, ainsi que les relations entre ces deux entités.

Mais on peut aussi comprendre cela comme les pouvoirs de la noblesse, que nous exposerons. La problématique que nous vous proposons aujourd’hui pour étudier les noblesses françaises est la suivante : Dans quelles mesures, et jusqu’à quel point peut-on affirmer que noblesses et pouvoirs restent, malgré les difficultés, indissociables, au fil du XVIIIème siècle? Pour répondre à cela, nous vous proposons un plan classique en trois parties dans lesquelles nous expliquerons l’organisation de la noblesse française sous une monarchie absolue, avant de traiter les limites du consensus entre noblesse et pouvoir. Enfin, nous verrons que les pouvoirs de la monarchie et de la noblesse s’affaiblissent. I) L’organisation de la noblesse française sous une monarchie absolue (tom) Dans cette première grande partie, nous allons expliquer, et détailler l’organisation des noblesses sous la monarchie absolue. A) La construction d’une organisation nobiliaire jusqu’au XVIIIème siècle (tom) Tout d’abord, il faut noter qu’avant le premier empire, la hiérarchie au sein des titres de noblesse n’avait que peu d’importance à l'exception du titre de duc et pair.

C’est en effet le titre le plus prestigieux.

Ce qui importe réellement c’est le prestige du nom de la famille.

De plus, les titres étaient rattachés à des terres et non des personnes.

Ce titre de pair correspond aux officiers, électeurs primitifs à la royauté.

Ils assurent la dévolution de la couronne selon les lois fondamentales du royaume et font le choix de la régence en cas de minorité. La notion de noblesse d’épée et de robe apparaît au cours du XVIIe siècle.

Au XVIème siècle, on distingue les gens de robe courte que sont les maréchaux, baillis et sénéchaux. Ce ne sont pas forcément des nobles.

Ils exercent des fonctions de justice.

Il y a aussi les robes longues.

Ce sont les magistrats et avocats de la justice royale ; des charges cette fois-ci anoblissantes.

La noblesse d'épée évoque elle la noblesse seigneuriale qui remplit la fonction guerrière et sert dans l’armée royale.

Ce sont les courtisans qui partagent leur existence entre la cour et Versailles.

Il y a une troisième forme de noblesse qui est celle de la finance.

Elle est composée de grands officiers comme les receveurs des finances et les fermiers généraux.

Cette noblesse est basée dans le quart nord-ouest de la capitale. On voit une évolution lors de l’apparition de la vénalité des offices.

Les robes longues et magistrats des hautes cours vont voir leurs charges anoblissantes avec l’édit de la paulette en 1604.

C’est à partir de ce moment-là que l’on va opposer la noblesse de robe et la noblesse d’épée.

Sous Louis XIV, cette noblesse divisée juridiquement par 2 groupes distincts va servir la royauté par la justice et par les armes. La noblesse est donc aussi liée à la notion de guerre.

Les nobles s’engagent en tant que volontaires ou cadets, généralement à l’âge de 13 ans.

Chez les grandes familles on s’engage dans la cavalerie ou les dragons.

Lorsque l’on sort du collège, c’est récurrent de rentrer dans une Académie afin de perfectionner son instruction mais elle est réservée à une noblesse aisée.

La noblesse moins riche débute alors dans la cavalerie ou l’infanterie.

Elle a un devoir de protection du royaume que l’on appelle l'impôt de sang.

La noblesse se trouve donc à nouveau liée au pouvoir monarchique car elle a pour but de le défendre. B) Les privilèges de la noblesse (allan) Les privilèges de la noblesse au XVIII sont plutôt nombreux: Dans certaines provinces, ils peuvent siéger personnellement dans des États provinciaux.

Ils peuvent aussi porter l’épée et des armoiries.

Ils ont des privilèges juridiques.

Ils sont par exemple jugés dans des tribunaux spéciaux comme les baillis et par les Parlements lors de procès pour cause de criminalité. Les privilèges de la noblesse sont aussi et surtout fiscaux.

Les nobles sont par exemple exemptés de la taille. Mais faire partie de ce second ordre n’est pas immuable.

En effet, lorsque le fils d’un noble n’avait pas les revenus suffisants, il devait alors gagner sa vie en ayant un emploi lucratif tel que notaire.

On parle de dérogeance, car un noble perd normalement son titre de noblesse s’il travaille.

Il va alors y avoir un jugement de maintien afin de savoir si les personnes jugées sont toujours capables de servir noblement ou non.

Si la famille arrive à se relever financièrement, le roi peut rétablir la noblesse via des lettres de relief. C) La noblesse entre Versailles et la province (matthieu) On retrouve des inégalités au sein même de la noblesse.

On peut par exemple citer Arlette Jouanna : “la vie champêtre et l'urbanité sont deux arts de vivre (...) alimentés par des formes de richesses parfois différentes.

La compétition est ouverte entre ces deux modes de vie, elle aura une issue ambiguë, avec le triomphe de la terre comme valeur économique et celui de la ville comme valeur culturelle”.

La noblesse de cour, vivant à Versailles, est considérée comme supérieure.

Ces familles composées de gentilshommes étaient cependant souvent d'origines chevaleresque, donc de la basse noblesse, et se souviennent de ses origines au moment des récoltes, ainsi que lorsqu’elle allait chasser.

Il y a donc une rivalité entre ces deux noblesses, l’une étant plus proche du roi, et donc du pouvoir.

La noblesse provinciale n’est pas délaissée pour autant.

Elle possède de grandes terres qui lui rapportent beaucoup d’argent.

L’écart de richesse est donc réduit entre ces deux noblesses, mais la compétition existe toujours. Allan: Au cours du XVIIIème siècle, la noblesse est aussi concurrencée par des bourgeois méritants qui se retrouvent au sein de l’administration d'État.

Le rang n’est plus le seul facteur afin de monter au sein de l’administration.

Il faut à présent prendre en compte le mérite même si bien sûr la naissance aide considérablement à avoir une carrière.

Par exemple en 1715, sur les 15 maréchaux de France 7 proviennent de famille ducale et 8 de familles de rang inférieur.

Ce système méritocratique mis en place par Louis XIV qui se méfie de la noblesse, met en avant le service envers la couronne.

Le pouvoir de la noblesse est donc réguler et permet à la monarchie d’éviter un monopole nobiliaire de l’Etat. II) Les limites du consensus entre noblesse et pouvoir (tom) Dans cette deuxième partie, nous abordons les limites du consensus entre noblesse et pouvoir.

Effectivement, si la noblesse, comme on l’a vu, fonctionne de pair avec le gouvernement, la coopération atteint ses limites au XVIIIème siècle. A) Une noblesse des valeurs catholiques du gouvernement (tom) Les duels, issus d’une tradition chevaleresque faisaient partie du paysage de l’époque moderne.

Cette pratique correspond à la volonté de se faire justice soi-même, sans passer par la justice civile; donc sans que le pouvoir ne s’en mêle.

Le pouvoir royal va vouloir canaliser ce combat singulier qui permettait la réparation d’une offense par les armes.

Elle est le symbole d’une liberté nobiliaire que le pouvoir royal veut étouffer en faisant progresser l’idée que l’honneur pouvait être défendu devant la justice.

Mais les duels sont ensuite considérés comme une pratique dangereuse et facteur de division.

Des nobles, membres de l’armée, meurent bêtement lors de ces duels et c’est donc une perte pour le roi.

l’Etat veut aussi s’assurer le monopole de la violence” et une domestication de sa noblesse qu’il souhaite fidéliser. Il y a aussi la tentation du protestantisme : c’est une forme de rébellion de la noblesse, une défiance du pouvoir.

On voit donc les limites de l’accord entre pouvoir et noblesse aussi sur le plan religieux.

En effet, lorsque la noblesse évoque l’idée de se convertir au protestantisme, elle se détache du pouvoir catholique.

On avait déjà observé ces limites au XVIème siècle lors des guerres de religion, où une partie de la noblesse s’était opposée à la persécution des protestants.

mais restons dans notre sujet, le XVIIIème siècle.

On comprend donc que la noblesse défie, d’une certaine manière, le pouvoir et l’autorité du roi. B) Une protestation nobiliaire (allan) Au tout début du XVIIIème siècle, la noblesse manifeste son mécontentement à l’égard du roi et de ses relations avec la noblesse.

On prend naturellement l’exemple de Fénelon, de son vrai nom François de Salignac de la Mothe Fénelon.

Issu d’une famille noble du Périgord, ancienne mais appauvrie, il écrit, en 1693, soit juste avant l’entrée dans le XVIIIème, une lettre audacieuse au roi Louis XIV.

Il y écrit tout haut ce que tout le monde, ou en tout cas toute la noblesse pense tout bas.

Il dénonce l'impact des grandes conquêtes sanglantes sur le peuple, la gestion des affaires internes, externes… mais surtout son rapport à la noblesse.

Fénelon se plaint, car c’est en réalité ce qu’il fait, il se plaint au roi, il se plaint au roi de dominer la noblesse de la sorte, de la contrôler comme une marionnette, car, comme nous l’avons vu, la noblesse ne peut subsister sans le roi.

Il y a donc un début de clivage entre la noblesse et le pouvoir, une contestation naît. Ceci brise en partie l’union de la noblesse autour du roi, en tout cas la noblesse de la Cour. Le roi fait un réel travail de fidélisation de ses courtisans.

Être à la Cour est devenu un honneur; les courtisans participent à la chasse, se retrouvent dans les plus beaux salons et et les plus grandes fêtes C) la soumission de la noblesse (matthieu) De 1666 à 1727, le roi fait une vérification des titres de noblesse.

Ces vérifications lui permettent de démasquer les usurpateurs, et ainsi d’imposer de nouvelles personnes, car comme bien souvent, le roi a besoin d’argent.

Suite à l’intendance de Tour 52% des nobles vont revenir dans le tiers Etats.

Ce processus va être étendu en 1699.

L’objectif est d’assujettir les usurpateurs afin de leur faire payer l’impôt mais aussi de catégoriser l’ensemble de la noblesse.

L'intendance d’Orléans va elle montrer 15% d’usurpateurs quelques années après.

Ce processus de vérification.... »

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