Chapitre 1 SUJET D’ETUDE OBLIGATOIRE : le génocide juif

« Chapitre 1 SUJET D’ETUDE OBLIGATOIRE : le génocide juif Considérés par Hitler comme des sous-hommes (cf.

Mein Kampf), les Juifs d’Europe font l’objet des plus terribles massacres et d’une extermination programmée.

Cette doctrine raciale, inhérente à l’idéologie nazie, est adoptée tardivement en 1938 en Italie par Mussolini. Un système planifié de l’élimination prévoyait de massacrer 11 millions de Juifs dans toute l’Europe occupée.

Avant 1939, les persécutions antijuives classiques visaient à faire partir les Juifs allemands d’Allemagne ; 1/4 d’entre eux a émigré quand le piège se referme en 1939.

Au fur et à mesure de l’expansion de l’axe, plusieurs moyens sont mis en œuvre pour éliminer les Juifs : a) LE GHETTO, où l’on concentre les juifs pour les surveiller, les réprimer et provoquer la révolte (vite brisée comme à Varsovie) ou la mort par privations. b) LE MASSACRE par des unités spéciales sur le front de l’Est (Les EINSATZGRUPPEN), sous la forme de fusillades ou de gazages par gaz d’échappement. c) LES CAMPS DE CONCENTRATION + LES CENTRES DE MISES A MORT :  Ouverts dès 1933 en Allemagne (le 1 er est Dachau) pour les opposants au régime et les homosexuels (port aussi d’un triangle rose, pour les reconnaître), ils se multiplient avec la guerre et essaiment hors d’Allemagne.  D’autres sont ouverts spécialement pour exterminer les Juifs (on les appelle les centres de mises à mort) en application des directives de la Conférence de Wannsee en janvier 1942 pour la « SOLUTION FINALE » du problème juif.  Certains sont des CAMPS MIXTES, comme Auschwitz-Birkenau en Pologne, c’est-à-dire à la fois un camp de concentration et un centre de mise à mort.

Les Juifs raflés et déportés de toute l’Europe sont soit gazés dès leur arrivée au camp (Zyklon B), soit envoyés aux travaux forcés et à la mort lente.  L’internement s’accompagne de châtiments corporels, d’exécutions arbitraires en public, d’expérimentations médicales.

Il offre à l’Allemagne nazie une main-d’œuvre gratuite, mais dont les conditions de travail sont inhumaines (absence de nourriture, épidémies).  On estime par des statistiques directes (comptabilité des camps) ou indirectes (recensements), à près de 6 millions le nombre de juifs disparus en Europe entre 1939 et 1945 sur les 11 millions de Juifs européens. 1 Documents sur l’univers concentrationnaire (Auschwitz et son plan) (En allemand : Konzentrationslager Auschwitz, « camp de concentration d'Auschwitz ») C’est le plus grand complexe concentrationnaire du Troisième Reich. Il est situé dans la province de Silésie, en Pologne, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Cracovie, sur le territoire des localités d'Oświęcim (Auschwitz en allemand) et de Brzezinka (Birkenau en allemand), annexées au Reich après l'invasion de la Pologne en septembre 1939. Le camp de concentration, dirigé par les SS, est créé le 27 avril 1940 à l'initiative de Heinrich Himmler, il est complété par un camp d’extermination (dont la construction démarre à la fin de 1941) et par un second camp de concentration destiné au travail forcé (créé au printemps 1942).

Ces camps sont libérés par l'Armée rouge le 27 janvier 1945. En cinq années, plus d’1,1 million d’hommes, de femmes et d’enfants meurent à Auschwitz, dont 900 000 le jour même de leur arrivée, en général par train.

90% des victimes étaient juives, soit environ 1 million.

Les victimes y furent assassinées dans les chambres à gaz ou parfois par arme à feu, mais elles moururent aussi de maladies, de malnutrition, de mauvais traitements ou d'expériences médicales.

En raison de sa taille, Auschwitz est considéré comme le symbole des meurtres de masse commis par les nazis. Comme les autres camps de concentration nazis, Auschwitz était placé sous les ordres de Heinrich Himmler et de la SS.

Le responsable du camp fut le SS-Obersturmbannführer Rudolf Höss (du 1er mai 1940 au 1er décembre 1943, puis de nouveau entre mai et septembre 1944), remplacé entre-temps par Arthur Liebehenschel, et ensuite par Richard Baer. Monument historique et culturel majeur, qui contribue au « devoir de mémoire », Auschwitz est depuis 1979 inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco.

L'ensemble du camp et divers terrains annexes, dont le terrain avec une partie de voie ferrée de l'époque, a une superficie d’environ 55 kilomètres carrés dont environ 10 kilomètres carrés pour le camp à lui seul.

C'est une enclave mémorielle perpétuelle sur le territoire polonais. NB : HIMMLER est l’un des plus hauts dignitaires du Troisième Reich, né le 7 octobre 1900 à Munich et mort par suicide le 23 mai 1945 à Lunebourg.

Il est Reichsführer-SS, le maître absolu de la SS, Chef der Deutschen Polizei (chef de toutes les polices allemandes, dont la Gestapo) et, à partir de 1943, ministre de l'Intérieur du Reich et Chef der Heeresrüstung und Befehlshaber des Ersatzheers (responsable de l'équipement militaire de l'Armée de terre et commandant en chef de l'Armée de terre de réserve)1.

Criminel de guerre, il est qualifié par certains auteurs allemands de « meurtrier du siècle » (Jahrhundertmörder).

Himmler, avec l'aide de Reinhard Heydrich, son adjoint direct de 1931 à juin 1942a, porte la responsabilité la plus lourde dans la liquidation de l'opposition en Allemagne nazie et dans le régime de terreur qui a régné dans les pays occupés ; les camps de concentration et d'extermination dépendaient directement de son autorité et il a eu la charge de mettre en œuvre la Shoah.

En fuite après la capitulation allemande, il est arrêté par les troupes britanniques, mais parvient à se suicider à l'aide d'une capsule de cyanure au moment même où son identité est découverte, échappant ainsi à la justice. 2 Cette extermination a touché une population qui n’avait pas de patrie et de terre à elle. 3 4 La politique nazie d’extermination en Europe A.

Les premières mesures d’avant-guerre • Sur plusieurs affiches de propagande, on peut voir des personnages grands, athlétiques, blonds : ce sont des aryens (symbole de force et d’honneur).

D’autres personnages, petits, rabougris et laids sont des juifs (symbole de fourberie et de danger).

Ces images mettent en évidence les théories racistes nazies et notamment l’antisémitisme.

Dès Mein Kampf, Hitler affirme que les races sont inégales et que seule la race aryenne peut s’imposer aux autres races, inférieures à elle. • Très vite, les nazis votent des lois antisémites, telles les lois de Nuremberg, adoptées en 1935. Elles interdisent les mariages entre juifs et aryens et le travail car imposent le boycott voire la fermeture des entreprises juives.

Les nazis veulent exclure les juifs de la nation allemande et les contraindre à quitter le pays d’eux-mêmes.

Entre 1933 et 1939, plus de 300 000 juifs émigrent mais ils ne sont pas accueillis à bras ouverts en Europe. • Malgré les discriminations, l’émigration juive n’est pas suffisante aux yeux des nazis.

En novembre 1938, le Reich utilise pour la première fois la violence généralisée contre les juifs : prétextant de l’assassinat d’un diplomate allemand par un juif, Goebbels organise un pogrom appelé la « nuit de cristal ».

Cette nuit-là, les nazis utilisent leur police pour violenter les juifs : les SS pillent les boutiques, incendient les synagogues… Au total, une centaine de Juifs sont tués et 30 000 sont déportés. B.

Les étapes vers l’extermination • Dès 1939, les victoires de la Wehrmacht à l’Est confrontent à l’Allemagne à un nombre toujours croissant de juifs, très nombreux en Pologne et en URSS.

Dans un premier temps, on parque les juifs dans des quartiers isolés du reste de la ville – les ghettos – avant d’envisager leur sort.

On trouve des ghettos dans toutes les villes d’Europe de l’Est (Varsovie, Cracovie, Vilnius).

La ghettoïsation est donc une solution provisoire car les nazis ne savent pas trop comment régler la question juive.

Dans les ghettos, les juifs sont violentés, souffrent de malnutrition et de maladies mais disposent encore d’un logement (bien qu’on leur ait réquisitionné leurs biens) et sortent du ghetto le matin pour aller travailler pour l’Allemagne. Ces ghettos sont vidés les uns après les autres à partir de 1942, lorsque les camps d’extermination entrent en service. • Nous avons conservé le rapport rédigé par un officier SS, présent sur le front soviétique.

Il sert dans les Einsatzgruppen, ces commandos exécutant ceux qui pourraient nuire à la sécurité de la Wehrmacht.

Lorsque le document est rédigé, la guerre contre l’URSS a débuté depuis un an et l’armée allemande commence à piétiner.

L’année 1942 est aussi celle de la mise en place du programme d’extermination en masse des races inférieures. • L’auteur a pris des précautions pour rédiger ce.... »