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L'eau au Japon

Publié le 11/10/2023

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« L’EAU AU JAPON      Page 2 : Introduction Pages 3-4 : L’accès à l’eau Pages 5-6 : Les menaces qui pèsent sur l’eau Pages 6-7 : Des solutions pour une meilleure gestion Page 8 : Conclusion 1 Introduction L’eau est une ressource essentielle à la vie humaine et qui en est même à l’origine puisque c’est dans l’eau qu’est née la bipédie et que le corps humain est composé à 65% de cette molécule.

C’est pour cela qu’elle fait l’objet d’une attention particulière depuis la nuit des temps.

En effet, toutes les civilisations sont dépendantes de l’eau et plus particulièrement de l’eau douce, qui représente moins de 10% de la quantité d’eau sur Terre.

Cette nécessité d’avoir accès à l’eau se caractérise par des études constantes de cette dernière.

Dès l’Antiquité, on surveillait l’eau comme par exemple les Egyptiens et leur Nilomètre.

Cependant, les besoins planétaires en eau n’ont cessé de croître avec le développement de l’agriculture, de l’élevage et l’augmentation du nombre d’êtres vivants sur Terre.

Ainsi, les différents pays du monde ont tous dû apprendre à vivre autour de cette ressource majeure et on développé des modes d’utilisations et de gestion propres à leur besoins et à leur accès.

Parmi cette diversité, nous proposons aujourd’hui d’étudier la ressource en eau au Japon et pour ce faire, commençons par nous poser la question : Quelles relations les japonais entretiennent-ils avec la ressource en eau ? Pour répondre à cette question, nous allons étudier l’accès à l’eau au Japon puis les menaces qui pèsent sur cette ressource et enfin les solutions pour une meilleure gestion. 2 L’accès à l’eau au Japon L’accès à l’eau au Japon est homogène sur tout le territoire, ce que l’on doit à une gestion particulièrement efficace et économe, ceci est probablement dû à l’importance que les Japonais y accordent depuis des siècles.

En effet, dès 1590, un réseau d’alimentation en eau a été construit à Tokyo, avec une technologie avancée pour l’époque (conduites et tuyaux de bois pour alimenter des citernes depuis les rivières avec déjà un système de siphons). L’eau potable est accessible dans tout le Japon grâce à un système de transport très développé et très dense.

A titre d’exemple, près de 27 000 kms de conduites souterraines permettent d’alimenter Tokyo avec un système de distribution hydraulique très élaboré, que ce soit en termes de qualité et de débit.

La qualité de l’eau est enjeu important pour les Japonais, c’est pourquoi l’eau est traitée avec des procédures de filtration classique mais aussi, à Tokyo par exemple, avec des systèmes de pointe pour éliminer odeurs et impuretés au moyen d’ozone de carbone bioactif. La qualité de l’eau dépend également de la qualité des sources, c’est pourquoi les Japonais investissent pour conserver et entretenir d’importantes zones forestières.

La qualité de l’eau repose aussi beaucoup sur la qualité des conduites, qui font l’objet d’un entretien continu.

Par exemple, le service des eaux remplace régulièrement des portions de conduite, et des inspections sont menées avec un outil de type stéthoscope pour détecter, depuis la surface, le son d’éventuelles fuites. Cela permet de maintenir un taux de fuite très bas, environ 2% qui est l’un des meilleurs taux au monde (on peut constater dans certaines grandes villes de pays développés des taux de 10 à 20%).

Tous les moyens mis en œuvre pour assurer la qualité de l’eau, en particulier à Tokyo, apportent apparemment des résultats visibles puisque près de la moitié des personnes interrogées trouvent que l’eau du robinet a meilleur goût que l’eau minérale en bouteille du commerce.

Ce résultat est plutôt impressionnant si l’on considère le volume d’eau domestique consommé par an à Tokyo qui s’élève à plus de 10,5 milliards de litres.

Cette consommation particulièrement élevée trouve peut-être l’une de ses origines dans le fait que l’eau, ressource rare pour bon nombre de pays, a depuis longtemps été facile d’accès au Japon.

L’eau est aussi bien dans les usages (un verre d’eau vous sera apporté dans les cafés sans même le demander) que les coutumes (commercialisation de glaces pilées à base d’eau de source gelée), et reste considérée comme « source de vie ». Concernant l’eau non potable, nécessaire à l’industrie et à l’agriculture, le Japon, à l’image des autres pays, s’est longtemps appuyé sur l’eau de 3 l’aquifère mais celle-ci s’épuise de plus en plus ce qui créé une nécessité de trouver de l’eau par d’autres moyens.

Un moyen assez répandu dans le monde a été réinventé à Tokyo il y a 40 ans par la volonté de Makoto Murase.

Celui-ci a créé un système de gouttières pour récupérer les eaux de pluie de Tokyo et notamment éviter les inondations.

Ces gouttières étant reliées à d’immenses réservoirs souterrains, il a rapidement compris que cette eau récupérée grâce aux 2,5 milliards de tonnes de pluie annuelles à Tokyo pouvait constituer une réserve en cas de pénurie.

Il a donc inventé un système de récupération d’eau de pluie à l’échelle urbaine qui a transformé un risque en ressource comme il l’explique : « Quand l’eau de pluie s’écoule dans les égouts, elle se transforme en inondation. Si vous la collectez, elle devient une ressource.

» Selon Blanca JimenezCisneros, Directrice de la Division des sciences de l’eau et secrétaire du Programme hydrologique international (PHI) pour l’UNESCO, le meilleur usage possible pour cette eau est celui des douche ou des sanitaires car cette eau de pluie contient la pollution de l’air et il serait très difficile de la rendre potable.

En étendant ce système de récupération des eaux de pluie sur tous le Japon, on pourrait utiliser l’eau récolté pour l’agriculture et l’industrie et donc permettre à l’aquifère de se régénérer. Le Japon possède donc un accès à l’eau assez abondant qui lui permet de se concentrer sur les menaces qui pèsent sur cette ressource ainsi que les solutions pour une meilleure gestion Conduite d’eau enterrée en pierre faisant partie du réseau d’alimentation Kanda Josui (dont la source est le fleuve Kanda Josui) 4 Bassin de traitement de l’eau à l’ozone Réservoir souterrain à Tokyo ayant pour but de stocker l’eau de pluie et éviter les inondations. Les menaces qui pèsent sur la ressource d’eau au Japon. Comme vu précédemment, le Japon bénéficie d’un régime hydrométrique très favorable au regard des autres pays de la zone tempérée.

Ainsi, le Japon reçoit en moyenne sur l’ensemble de son territoire 1100mm eau à comparer aux 800 mm d’eau en France, soit 40% de plus.

Le Japon est donc un pays ne connaissant de déficit hydrique quelle que soit la période. La disponibilité de cette ressource est probablement la cause de l’utilisation abondante de l’eau par les japonais.

Chaque habitant de ce pays utilise 250L par jour, à comparer là aussi aux 150 litres utilisés quotidiennement par les français, soit 40% de moins. Si l’art de vie japonais est en effet très consommateur d’eau notamment par l’usage des bains tant collectifs qu’individuels, l’accès à l’eau notamment potable pose quelques problèmes délicats résolus partiellement par des moyens techniques et la création d’infrastructures 5 lourdes de gestion de traitement des eaux.

En effet, le Japon et plus particulièrement de grandes villes comme Tokyo, disposent d’infrastructures d’adduction de l’eau, de stockage grâce à des lacs de retenu dans les montagnes omniprésentes dans l’archipel permettant l’approvisionnement de populations importantes sur des zones restreintes. A titre de comparaison la conurbation de Tokyo regroupe près de 40 millions d’habitants sur un territoire dont la superficie dépasse de peu celle de la région Ile de France qui regroupe 12 millions d’habitants.

17 000 km2 contre 13000 km2, soit une densité de 1 300 habitants par km2 contre 1 000 à Paris.

Pour mener à son terme la comparaison, Tokyo regroupe la population de la Pologne sur le territoire de l’Ile de France. Une telle densité de population pose ainsi des problèmes de logistique.... »

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