Socrate

« La sagesse de Socrate favorise-t-elle le bonheur? Durant la période classique de la Grèce antique, Socrate marchait les rues d’Athènes en questionnant les citoyens de la ville.

Or, cette docte ignorance de Socrate favorise-t-elle le bonheur de tous ou rend-elle les personnes stupides? Son ignorance éclaircit-elle son interlocuteur ou corrompt-elle la jeunesse? C’est pourquoi nous aborderons la docte ignorance de Socrate en l’opposant au plaisir durable épicurien.

Bref, il importe d’aborder la sagesse de Socrate en relation avec le bonheur. Tout d’abord, il est important de définir le bonheur.

Selon Épicure, le bonheur représente la satisfaction des plaisirs naturels et nécessaires.

Selon Socrate, le bonheur n’est pas basé sur les sensations, mais peut être atteint en vivant une vie vertueuse.

La sagesse, qui est un savoir-vivre et non un savoir théorique, permet à l’homme d’atteindre le bonheur.

C’est en vivant dans la vérité que l’on devient sage.

D’où provient la docte ignorance de Socrate dont le but est de remettre en question les convictions des autres qui étaient supposément vraies. Or, cette docte ignorance ne permet pas à l’un de ressentir des plaisirs durables, source de bonheur épicurienne.

Pour Épicure, le bonheur est avant tout axé sur les sensations tant corporelles que spirituelles.

L’ataraxie, l’absence de trouble, et l’aponie, l’absence de douleur, sont des plaisirs essentiels au bonheur tout comme des plaisirs éprouvés par l’âme (joie) et le corps (nourriture, eau).

Bref, le bonheur selon Épicure représente l’absence de désirs naturels et nécessaires. Cependant, ce bonheur par Épicure qui se base sur l’absence de souffrance provient inévitablement de la sagesse.

Sans ce savoir-vivre socratique provenant de la double ignorance, il serait impossible d’atteindre l’ataraxie telle que décrite par Épicure.

En effet, la sagesse de Socrate provient de sa quête ultime de la vérité.

Son questionnement, sa fausse ignorance, auprès de ces simples citoyens athéniens les aide à se questionner sur la validité de leurs pensées, sur leurs vérités personnelles.

Cette poursuite de la vérité est autant plus une poursuite vers la sagesse qu’une poursuite vers la paix intérieure, l’ataraxie.

La quête de la vérité est tout aussi une quête vers la sagesse, source du bonheur.. »