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Les actes humains

Publié le 03/04/2024

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« Devoir de Théologie morale – Les actes humains (questions 6, 8, 9 et 11) INTRODUCTION Premièrement, la théologie morale est une sous-catégorie de la théologie fondamentale, également appelée théologie générale.

La théologie morale étudie les actes humains. Elle a pour but ultime la béatitude, soit la vision des bienheureux ainsi que la vision aimante de Dieu.

On peut considérer ces deux visions comme le bonheur ultime.

Dieu, au travers de « l’exitus », confère à l’Homme les vertus et les dons qui lui permettent de se rapprocher de Dieu en posant des actes. Concernant l’histoire de la théologie morale, elle a évolué au fil des siècles avec 5 périodes importantes : 1.

L’âge des Pères de l’Eglise : depuis la naissance du christianisme jusqu’au XIIème siècle ; 2.

Le Moyen Age latin et la grande scolastique : Du XIIème au XIIIème siècle ; 3.

Période du nominalisme : Au XIVème siècle ; 4.

Période post-tridentine : Du XVème au XIXème siècle 5.

Période contemporaine : depuis le Concile Vatican II jusqu’à nos jours. La théologie morale s’appuie sur plusieurs domaines tels que la philosophie de l’acte (le bon/ le mal) ; la Trinité (union des trois figures divines formant un tout (Dieu) : le père, le fils et le saint esprit ; et sur le droit canon (Lois et règlements adoptés par les autorités catholiques pour le gouvernement de l’Eglise et de ses fidèles).

Plus précisément, les grands thèmes abordés par la théologie morale sont : l’obligation morale, le but/ sens de la vie, le bonheur, l’amour, la vérité, la justice ainsi que le péché. Pour Saint Thomas d’Aquin, la Théologie morale étudie les actes de l’Homme afin de les ordonner à la béatitude véritable, elle-même atteinte par les vertus et qui constitue la fin ultime de tout Homme, créée à l’image de Dieu.

Chaque Homme aspire au bonheur mais les moyens pour y accéder ne sont pas tous moraux. Pour lui, le bien part d’une dimension fondée sur l’être : Dieu est ce qui existe, donc ce qui existe est bien.

Le bien n’agit pas comme une cause efficiente mais comme une cause finale ; il est extrinsèque et nous attire vers lui.

Ainsi, Saint Thomas d’Aquin observe les actes humains en vue de trouver comment bien vivre, comment répondre au projet de Dieu sur l’être humain. QUESTION 6 – LE VOLONTAIRE ET L'INVOLONTAIRE Cette question est la première de la section sur les actes humains de la somme théologique de Saint Thomas d’Aquin.

L’intérêt, ici, est de chercher à comprendre ce qui volontaire de ce qui est involontaire dans les actes : - - Les articles 1 à 4 traitent du caractère volontaire de l’acte humain, en comparant notamment un acte volontaire humain à celui animal et en se questionnant sur l’impact de la violence sur la volonté d’un acte. Les articles 5 à 8 examinent l’effet qu’ont différents vices sur le volontaire et l’involontaire d’un acte.

La violence, la crainte, la convoitise et l’ignorance y sont observés. Tout d’abord, les actes humains sont volontaires lorsqu'ils procèdent d'un principe intérieur, avec une connaissance de la fin visée.

Les êtres agissants pour une fin connue sont dits se mouvoir eux-mêmes, ce qui rend leurs actes volontaires.

Chez les animaux, l'action peut être considérée comme volontaire de manière imparfaite.

Leur connaissance de la fin est limitée et dépend principalement des sens et d'une estimation naturelle.

La volonté peut exister sans acte externe, soit par une absence d'acte extérieur tout en ayant un acte intérieur, soit même sans aucun acte intérieur.

La volonté élicite ne peut être affectée par la violence, contrairement aux actes impérés qui peuvent être empêchés par violence.

La violence s'oppose directement au volontaire et agit contre la volonté, conduisant à l'involontaire car elle provient d'un principe extérieur.

Les actions motivées par la crainte sont à la fois volontaires et involontaires.

Elles sont volontaires dans des circonstances spécifiques où elles empêchent un mal plus grand, mais involontaires lorsqu'elles sont considérées sans ces circonstances.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, la convoitise rend un acte plus volontaire en motivant la volonté à agir pour ce qu'elle convoite.

Enfin, l'ignorance peut causer de l'involontaire en privant de la connaissance nécessaire pour un acte volontaire.

Elle peut être concomitante, conséquence ou antécédente par rapport à la volonté, parfois menant à des actions involontaires. QUESTION 8 – L'OBJET DU VOULOIR Cette deuxième question de la section sur les actes humains aborde l’objet de la volonté et le rapport entre volonté et fin/ moyens. Premièrement, la volonté est un appétit rationnel qui tend vers le bien.

Toute inclination se dirige vers le bien, soit réellement pour l'appétit naturel, soit appréhendé pour l'appétit sensitif ou volontaire.

Aristote souligne que la fin est un bien réel ou apparent.

Dans l’article 2, on remarque que la volonté peut s'étendre à la fois vers la fin et les moyens lorsqu'elle est considérée comme une puissance.

Toutefois, si on se réfère à l'acte de volonté, elle se rapporte strictement à la fin..... »

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