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La notion de la satisfaction professionnelle

Publié le 20/05/2023

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« 1 INTRODUCTION La notion de la satisfaction professionnelle est l'un des éléments les plus importants qui font l'objet de bien des études portant sur l'entreprise. Si la question de la satisfaction au travail attire beaucoup de responsables d'organisation aujourd'hui, c'est principalement parce qu'elle influe, d'une certaine manière, sur les comportements de l'entreprise.

Il importe donc de savoir ce qu'est la satisfaction et ses conséquences directes sur les membres de l'entreprise. Notre présent travail se centre sur la satisfaction au travail.

Il est structuré en deux points majeurs : le premier point concerne les approches définitionnelles de la satisfaction professionnelle et les facteurs qui la favorisent au sein de l'organisation ; la seconde partie se base sur les corollaires qui découlent de la satisfaction, c'est-à-dire ses retombées sur le tout de l'entreprise. I.

APPROCHES DEFINITIONNELLES DE LA SATISFACTION ET SES ANTECEDENTS 1.1.

Définitions Le terme « satisfaction » peut se définir comme consentement, plaisir que nous éprouvons quand les choses sont telles que nous pouvons les souhaiter.

Selon le dictionnaire Le Robert, la satisfaction est un sentiment de bien-être qui résulte de l'accomplissement de ce qu'on juge souhaitable.

Dans le domaine du travail, la satisfaction traduit l'état où l'employé (ou l'employeur) de trouve dans la joie après avoir réussi à tout ce qu'il a entrepris. Cependant, le terme « satisfaction professionnelle » est développé dans le sens où il peut être interprété de plusieurs façons, en incluant diverses dimensions de travail.

Ainsi, Camille ROY DUMESNIL 1 présente un tas de définitions données par certains auteurs.

Churchill et al.

décrivent 1 C.

ROY DUMESNIL, les facteurs influençant la satisfaction au travail et la performance du personnel en contact en contexte touristique, Mémoire, Université de Québec, Montréal, 2018, pp.

21-27. 2 la satisfaction au travail comme un concept qui englobe toutes les caractéristiques de l'emploi et de l'environnement de travail qui font qu'un employé se sent gratifié, sent qu'il s'accomplit, qu'il soit satisfait, insatisfait ou frustré.2 Pour Bettencourt et Brown, c'est l'évaluation que l'employé fait de sa situation au travail, laquelle évaluation inclut son sentiment de satisfaction ou d'insatisfaction, de joie ou d'abattement, et le niveau de récompenses face au sentiment d'exploitation 3.

Pour Locke4, la satisfaction au travail est caractérisée par un moment d'émotion plaisante dans l'accomplissement des tâches de travail demandé, qui sont reliées aux valeurs de l'employé.

D'après Odom et al.5 la satisfaction au travail fait référence aux émotions, positives ou négatives, ressenties par l'employé à son travail. Il se dégage, de ces définitions, que la satisfaction professionnelle est un concept qui s'applique surtout à l'employé.

Ce dernier est plus concerné car c'est lui qui réalise le travail et qui est appelé à donner toute son énergie dans sa besogne.

L'employeur, quant à lui, même s'il joue aussi un rôle non négligeable dans l'entreprise, est davantage un superviseur, un coordonnateur, un guide, et n'est guère concerné. Par ailleurs, Patrice TREMBLAY considère la satisfaction comme un jugement de valeur, une opinion, un avis qui résultent de la confrontation entre le service perçu et le service attendu.6 Cela signifie que la satisfaction est basée sur des perceptions et des attentes.

On peut tout simplement dire que la satisfaction ressentie de la cohérence entre les attentes du sujet et de la perception ( c'est-à-dire la prise de connaissance ou l'expérience) qu'il aura de l'objet ou de la situation : si 2 G.

CHURCHILL, e.a., Organizational climate and job satisfaction in thé salesforce, cité par C.

DUMESNIL, o.c., p.

22. 3 L.

BETTENCOURT et S.W.

BROWN, Contact employées : relationships among workplace faimess, job satisfaction ans prosocialsm service brhaviours, cité par C.

ROY DUMESNIL, o.c., p.22. 4 E.A.

LOCKE, Qu'est-ce que la satisfaction au travail, dans Organizational Behavior and Human Performance, vol.14 (1969), pp.

309-336 5 Randall ODOM, e.a., Organizational culture, commitment, satisfaction and cohesion, dans Public Productivité and Management Review, vol.14 (1990) Nº2, pp.

407-408. 6 Patrice TREMBLAY, Mesurer la satisfaction et les attentes des clients, Ed.

Centre d’expertise des grands organismes, Québec, 2006, p.

12. 3 les attentes sont comblées, le sujet est satisfait ; si les attentes sont déçues, le sujet est insatisfait. 1.2.

Les antécédents de la satisfaction au travail Par « antécédents », nous entendons les éléments qui favorisent la satisfaction au travail.

Camille DUMESNIL indique qu'un employé qui met plus d'effort dans les tâches demandées trouvera son travail plus satisfaisant.7 L'accomplissement d'une tâche et la plaisir procuré par celleci sont des facteurs qui ont un impact significatif sur les employés. WILSON et FRIMPONG8 expliquent que les sources de la satisfaction au travail sont difficilement identifiables et qu'elles peuvent être dues à plusieurs facteurs internes et externes, notamment la satisfaction avec les superviseurs ou les gestionnaires, le travail en général, la paie, les opportunités d'avancement, les collègues de travail ou les clients, les bénéfices, l'environnement de travail et le fonctionnement de l'entreprise. En outre, Churchill ajoute que la satisfaction au travail ne peut pas seulement être expliquée par les actions de l'entreprise (comme le type de supervision, les promotions et les paies), mais également par les traits de personnalité d'un individu et par son opinion des caractéristiques de l'entreprise. En plus, MARAOUI Karima et MEFTALI Sonia 9 énumèrent quelques facteurs déterminants de la satisfaction professionnelle : l'âge, le sexe, la scolarité, la personnalité et la syndicalisation.

Ils montrent que les jeunes travailleurs et les travailleurs les plus âgés seraient généralement plus satisfaits au travail, alors que ceux qui se trouvent à mi-carrière seraient les plus insatisfaits.

Concernant le sexe, les disparités entre les hommes et les femmes contribueraient, tant soit peu, à la satisfaction. L'amélioration des conditions concrètes de travailleurs dans certains 7 C.

ROY DUMESNIL, o.c., p.24. Alan WILSON et Jacob FRIMPONG, Thèses d'une reconceptualisation de la performance de la satisfaction-service, dans Revue de commercialisation des services, cité par C.

ROY DUMESNIL, p.24. 9 Karima MARAOUI et Sonia MEFTALI, Relation entre stress professionnel et la satisfaction professionnelle chez les salariés, Mémoire de fin de cycle, Université MIRA de Béjaïa (Algérie), 2016, p.

41-42. 8 4 postes est liée au niveau plus élevé d'instruction : les individus les plus scolarisés seraient ceux qui manifestent la plus grande par rapport à leur travail.

La personnalité des employés aussi influence la satisfaction (comme susmentionné) : les personnes extraverties seraient plus satisfaites que les personnes introverties ; la stabilité émotionnelle aurait un effet positif sur la satisfaction au travail, alors que l'instabilité déterminerait l'insatisfaction.

Enfin, la syndicalisation (le fait d'adhérer ou d'appartenir à une association ayant pour but la défense d'intérêts professionnels) contribue, à son tour, à l'accroissement de la satisfaction au travail et à l'attachement de l'emploi des syndiqués. En bref, pour jouir de la satisfaction dans l'entreprise, l'employeur et l'employé doivent tenir compte de tous ces facteurs, à savoir : la nature du travail, le fonctionnement de l'entreprise, les relations avec les superviseurs et les gestionnaires, les relations avec les collègues, les relations avec les clients, les traits de personnalité, la paie, les opinions sur.... »

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