Peut-on éliminer les déchets créés par l’industrie nucléaire ?

« Introduction (1 min) Aujourd’hui, l’énergie nucléaire représente environ 70 % de la production d’électricité en France.

Elle permet de produire une énergie bas carbone, essentielle dans la lutte contre le changement climatique.

Mais cette production génère des déchets radioactifs, dont certains restent dangereux pendant des milliers d’années.

Dès lors, peut-on réellement éliminer les déchets créés par l’industrie nucléaire ? Pour répondre à cette question, je vais d’abord expliquer les différents types de déchets nucléaires et les limites de leur traitement.

Puis, je m’intéresserai aux pistes scientifiques actuelles et aux enjeux éthiques et géopolitiques qui entourent cette problématique. I.

Comprendre les déchets nucléaires et les limites de leur traitement A.

Une diversité de déchets Les déchets nucléaires ne sont pas tous identiques.

On les classe selon leur niveau de radioactivité et leur durée de vie :  Déchets à vie courte et faible radioactivité (gants, vêtements) : stockés en surface pour quelques dizaines d’années.  Déchets de moyenne activité : nécessitent des contenants plus robustes et des stockages spécifiques.  Déchets de haute activité et à vie longue, issus principalement des combustibles usés dans les réacteurs : ils restent radioactifs pendant des centaines de milliers d’années. C’est surtout ce dernier type qui pose problème. B.

Peut-on les éliminer ? Le mot "éliminer" est trompeur : on ne peut pas "détruire" la radioactivité par des moyens simples.

Les solutions actuelles consistent plutôt à isoler les déchets :  Stockage en profondeur (ex.

: le projet CIGEO à Bure) : enterrer les déchets dans des couches géologiques stables, pour les séparer durablement de la biosphère.  Recyclage partiel : une partie du combustible usé peut être retraitée, notamment en fabriquant du MOX (mélange d’oxydes), mais cela ne concerne qu’une minorité des déchets. Donc on ne les élimine pas, on les gère, plus ou moins durablement. II.

Pistes scientifiques et enjeux éthiques.... »