En quoi les accélérateurs de particules sont novateurs en médecine ?
Publié le 19/06/2025
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GRAND ORAL Physique-Chimie
- En quoi les accélérateurs de particules sont novateurs en médecine ?
Introduction
La physique permet d’expliquer de nombreux phénomènes et mécanismes présents dans notre quotidien,
comme la propagation du son, le mouvement des objets sur Terre ou dans l’espace, ou encore le
fonctionnement des circuits électriques.
Depuis toujours, elle rend service à de nombreux domaines comme
l’astronomie, la mécanique ou la médecine.
Dans ce cadre, nous nous intéressons à la médecine, un
domaine où la physique est omniprésente, notamment à travers la radiothérapie, l’imagerie médicale, la
médecine nucléaire ou encore la radioprotection.
De nombreuses avancées médicales ont été rendues
possibles grâce à la physique, permettant de vaincre certains cancers, de détecter des pathologies ou
encore d’étudier le corps humain en profondeur.
Parmi ces avancées figure la thérapie par faisceaux de
particules, utilisée dans la recherche et le traitement du cancer.
Ce type de radiothérapie repose sur
l’utilisation d’accélérateurs de particules médicaux, capables de produire des rayonnements ionisants pour
traiter certaines maladies ou freiner leur progression.
Dans cette perspective, nous pouvons nous demander
: En quoi les accélérateurs de particules représentent-ils une innovation majeure en médecine ?
I- Présentation de l’accélérateur de particules
Les premiers accélérateurs datent du début du XXe siècle, comme le cyclotron de Lawrence en 1930.
À
l’origine utilisés pour la recherche en physique nucléaire, on a vite compris leur potentiel en médecine,
notamment après les progrès en radiobiologie.
Aujourd’hui, des accélérateurs comme les LINAC sont
présents dans des dizaines de centres anticancer en France.
Au premier abord, la création d’accélérateurs
de particules suscite de nombreux questionnements, en effet certains scientifiques s’effrayaient d’une
catastrophe comme un trou noir, d’autres voyaient ce projet comme révolutionnaire pour la physique
fondamentale.
Un accélérateur propulse des particules chargées, comme des protons ou des électrons, à des
vitesses très élevées, proches de celle de la lumière qui s’élève à 300 millions de m/s.
Elles sont ensuite
projetées sur une cible ou contre d’autres particules, circulant en sens inverse, ces collisions permettent
aux physiciennes et physiciens de sonder l’infiniment petit.
Lorsque les particules sont suffisamment
énergétiques, il se produit un phénomène qui défie le sens commun : l’énergie de la collision se transforme
en matière.
Elle se matérialise sous forme de particules, dont les plus massives existaient dans l’Univers .
Ce phénomène est décrit par la célèbre équation d’Einstein E=mc 2 : la matière est une forme concentrée
d’énergie et les deux sont interchangeables.
Le grand collisionneur de hadrons LHC, l’accélérateur le plus puissant au
monde, propulse ainsi des particules communes, comme des protons qui
forment la matière que nous connaissons.
Accélérés à une vitesse proche de
la lumière, ils percutent d’autres protons.
Ces collisions génèrent des
particules massives, comme le boson de Higgs ou le quark top.
La mesure
de leurs propriétés permet de comprendre la matière et les origines de
l’Univers.
Ces particules massives n’existent qu’un instant et ne sont pas
observées directement.
Elles se transforment (ou se désintègrent) instantanément en particules plus
légères, qui se désintègrent à leur tour.
Les particules issues des désintégrations successives sont identifiées
dans les couches du détecteur.
II- Utilisation des accélérateurs de particules en médecine
La protonthérapie est une technique de traitement du cancer qui repose sur l’utilisation de protons
accélérés.
Grâce à un accélérateur linéaire (LINAC), ces protons sont portés à des vitesses très élevées,
proches de 70 % de la vitesse de la lumière.
Leur comportement est très particulier : lorsqu’ils pénètrent
dans le corps, ils déposent peu d’énergie au début de leur trajectoire, puis libèrent l’essentiel de leur
énergie à une profondeur bien définie.
C’est ce qu’on appelle l’effet Bragg.
Cela permet de cibler très
précisément une tumeur en profondeur tout en épargnant les tissus sains autour.
Ainsi cette technique est
utilisé au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et plus précisément le centre d’Orsay, qui
abrite le Centre de protonthérapie d’Orsay (CPO).
Ces LINAC accélère les particules chargées en ligne
droite, pour cela on utilise un champ électrique qui pousse les particules de plus en plus vite.
De fait un
champ électrique uniforme exerce une force constante sur une particule chargée de formule F= q*E avec q
qu’exprime la charge de la particule en Coulomb et E le champ électrique en V/m car on sait que le
champ électrique se calcul aussi par la relation: E=|U|/d, avec U la tension et d la distance entre
électrodes.
Cela créer une accélération d’après la deuxième de Newton qui dit que
la somme des forces vaut m*a or l’unique force appliqué est la force
électrique qui vaut q*E donc témoigne d’une augmentation de la
vitesse de la particule.
C’est exactement ce qui se passe dans un linac :
à chaque étape, on augmente la vitesse des particules grâce à des
champs électriques alternés avec un champ électrique et la force sur la
particule → donc accélération a=qE/m .Les LINAC sont couramment utilisés dans les centres anticancer
pour générer des faisceaux d’électrons ou de protons utilisés en radiothérapie.
L’énergie d’une particule dépend de sa vitesse, en médecine, on a deux grands intérêts :
- Les électrons ou protons accélérés peuvent être dirigés vers une tumeur, grâce à leur grande énergie, ils
cassent l’ADN des cellules....
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