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Y a-t-il un intermédiaire entre connaissance et ignorance ?

Publié le 22/02/2012

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Y a-t-il un intermédiaire entre savoir et ignorer ? Savoir, c'est être capable de formuler, vis-à-vis d'un objet donné, un énoncé vrai. Ou encore, si on retient la définition la plus usuelle de la vérité, celle qui se réfère à une situation d'adéquation, c'est être capable de reprendre, dans l'ordre du discours, la structure de l'objet sur lequel porte ce discours. Et ignorer, à l'inverse, c'est en être incapable. Comment peut-on envisager, dans ces conditions qu'il puisse exister des situations intermédiaires entre savoir et ignorer ? On sait… ou ne sait pas ! On est capable, sur l'objet dont on parle, de le présenter en sa vérité… ou on en est incapable ! Imaginerait-on, par exemple, qu'un mathématicien, à propos des relations internes à un triangle, valide plus ou moins une réponse, selon qu'elle se rapproche plus ou moins de la réponse exacte ? Il semble donc bien, dans un premier temps, qu'il faille admettre l'existence d'une différence irréductible entre savoir et ignorer : on sait, ou on ne sait pas. Et il semble donc qu'il faille, corrélativement, renoncer à toute perspective d'un discours dont la valeur de vérité serait intermédiaire, un discours qui ne relèverait ni pleinement du savoir, ni pleinement de l'ignorance.

« savoir de son non-savoir initial, le règne de l'opinion.

Il y a donc bien au moins cet intermédiaire entre ignorer etsavoir : le savoir de son ignorance ! Le sujet ne sait pas comment répondre à une question qu'il se pose, mais saitqu'il ne sait pas, et c'est la première conquête !Puis, l'essentiel : l'existence d'une mémoire enfouie, ce qui permet de comprendre la possibilité d'accéder au savoirsans que ce savoir résulte d'une communication extérieure. 3.

Interprétation platonicienne… et discussion.La réminiscence :Initialement on sait (savoir inscrit au sein d'une mémoire résultant d'une vision antérieure de l'intelligible - à définirbrièvement), et on ne sait pas : cette mémoire n'est pas initialement accessible, du fait du jeu social de l'opinion.(cf.

la caverne)Il faut donc passer par l'épreuve de la maïeutique, et c'est en cela que résident les intermédiaires entre ignorer etsavoir. III.

Que sait-on vraiment ??? 1.

Doutes sur la sortie de la caverne.Les intermédiaires et leur corollaire : le doute sur la fin du processus de médiation (processus conduisant, parmédiations successives, vers le savoir absolu.

cf.

« nul n'entre ici s'il n'est géomètre »).

Quelle garantie avons-nousde jamais sortir de la série des intermédiaires… de ne pas quitter une caverne pour une autre, plus vaste ?Question qui ramène vers l'objection du I, l'historicité de nos rapports au vrai : on a levé l'objection à la possibilitéd'une coexistence du savoir et du non-savoir (l'existence de situations mixtes), mais on n'a pas surmonté ladifficulté liée à cette historicité.

Existe-t-il un critère du vrai ? Une garantie contre nos désillusions futures en lamatière ?La référence au critère d'évidence. 2.

Doute sur la notion même d'intermédiaire.Une notion qui suppose, de prime abord, l'existence de 2 termes fixes, et d'un processus de médiation qui les relie.Mais peut-on encore, si on met en cause la possibilité d'une absoluité du savoir (le savoir serait relatif à uneépoque, à une manière de « voir les choses », une perspective), maintenir un sens pour la notion d'intermédiaire.À remarquer également : la possibilité d'une ignorance absolue semble tout autant mise à mal que la possibilité d'unsavoir absolu.

Ce que l'expression « on sait et on ne sait pas » absolutise, pose comme existant en soi et par soi,indépendamment de toute variation issus de la diversité des situations, c'est la notion de médiation, le processuspar lequel la pensée construit des réponses à ses questions. 3.

Reprise de la notion de vérité.Est-ce à dire que toutes thèses se valent ? Et qu'il faille renoncer, en conséquence, à la possibilité de construireune pensée vraie ? Réponse classique à ce relativisme absolu : une conception pragmatique du vrai, en germe chezles sophistes (qui maintiennent un enseignement, et donc la référence à une forme de vérité, tout en réfutant lapossibilité du savoir absolu (cf.

la formule de Protagoras).Et en conséquence : le maintien de cette différenciation, entre le vrai et le non-vrai, peut bien faire apparaître,comme autant d'étapes ayant mené au discours à ce moment tenu pour vrai, les phases antérieures duquestionnement.

Ou encore… il y a là des intermédiaires, le long d'une recherche du discours efficace,manifestant sa puissance à l'encontre de discours concurrents ! Sujet désiré en échange : Peut on être heureux sans être libre ?. »

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