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Vittore Carpaccio

Publié le 26/02/2010

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Peintre, né à Venise vers 1460, décédé dans la même ville en 1526. Par manque de renseignements et de documents, différentes hypothèses ont été formulées sur sa formation. Mais des oeuvres comme le Christ (1496, Udine) ou Méditation sur la passion du Christ (New York), dans lesquelles il utilise un rapport de couleurs unifiant la composition, semblent indiquer qu'il ait subi l'influence de Gentile, de Giovanni et d'Antonello da Messina. Ses premières oeuvres connues révèlent une culture riche et complexe, comprenant les modèles urbinates, ferrarais et flamands. Dans ses grands cycles de tableaux, il utilise une nouvelle forme narrative, proche de celle des tapisseries septentrionales. Les neuf toiles de la Légende de sainte Ursule (1490, Académie de Venise) représentent une succession de scènes de la vie de la sainte se déroulant dans le cadre des pittoresques fêtes vénitiennes. Dans les dernières années de sa vie, le peintre du Quattrocento se consacre à la peinture de retables et de polyptyques. Mais ses oeuvres témoignent d'un rapide déclin du fait de son refus d'adapter son style à l'évolution picturale que connaît l'art vénitien au début du XVIe siècle.

« analytique flamande, accentuant, en revanche, la composante méditerranéenne de l'art d'Antonello.

Au style plusample et plus pictural s'y joint un sens de la vie plus ardemment profane, ce dont témoignent les admirablesCourtisanes.

Des tableaux tels que Saint Jérôme lisant, la Mort de saint Jérôme, le Miracle de saint Georgesvainqueur du dragon de la “ Scuola ” des Esclavons, la Dispute de saint Etienne, orgueil de la Brera, ou le Sermon dusaint sur la place de Jérusalem, perle du Louvre, révèlent, dans le narrateur présumé, un artiste doué d'unremarquable pouvoir de contemplation, source de son étonnante fantaisie. En ce qui le concerne, ce mot, trop souvent employé comme synonyme de jeu ou de caprice, doit être pris dans sonacception la plus large, avec tout ce qu'il sous-entend de force créatrice.

Bien que moins nettement intellectuel queles Toscans Paolo Uccello et Piero della Francesca et plus proche, dans son expression purement picturale, desgrands Flamands Van Eyck et Van der Weyden, Carpaccio s'apparente aux esprits picturaux plus sévères, c'est-à-dire aux maîtres qui ont su faire de la peinture une forme de la connaissance de l'homme et de la nature.

De cetteprofondeur spéculative, leurs oeuvres gardent un reflet mystérieux, sensible dans le caractère plastique essentiel, lavaleur universelle de la lumière et dans tous les traits que la critique moderne, nous l'avons dit, a définis comme “métaphysiques ” ou “ magiques ”, reconnaissant ainsi dans ces rares génies les précurseurs de l'intellectualismefiguratif, dans la mesure où les préoccupe le problème des relations cosmiques entre l'homme et l'univers. La douce voix de Carpaccio, de même que celle de Van Eyck, donne de ce problème une solution sereine, enmettant en évidence l'harmonie des rapports régnant entre l'homme et le monde et en exaltant le pouvoir donné àl'artiste de transfigurer tous les instants de la vie des hommes et de la nature, en en créant de la beauté. Une cinquantaine d'oeuvres.

Chronologie assez précise.

Nous donnons l'essentiel (surtout les ensembles). SAINT MARTIN ET SIX SAINTS (Cathédrale, Zara).1490 1496 SCÈNES DE LA LÉGENDE DE SAINTE URSULE (Académie, Venise).1496 LE SANG DU CHRIST (Musée d'Udine),LES ADIEUX DE SAINTE URSULE (National Gallery, Londres).LES COURTISANES (Musée Correr, Venise),1502 1505 SCÈNES DE LA VIE DE SAINT GEORGES ET DE SAINT JÉROME, etc.

(San Giorgio Degli Schiavoni, Venise).1505 SCÉNES DE LA VIE DE LA VIERGE (autrefois à l'École des Albanais, aujourd'hui dispersées entre les musées deBergame, Brera de Milan, Correr et Ca' d'Oro de Venise), avec collaboration de l'atalier.SAINTE LISANT (National Gallery, Washington).1505 SAINTE CONVERSATION (Collection Gulbenkian, Washington).1507 VIERGE A L'ENFANT (Institut Städel, Francfort).MÉDITATION DE LA PASSION (Metropolitan Museum, New York).LE CHRIST MORT (Musée de Berlin).1510 PRÉSENTATION DE L'ENFANT JÉSUS AU TEMPLE (Académie, Venise).1511 1520 SCÉNES DE LA VIE DE SAINT ÉTIENNE (autrefois à I'Ecole de Saint Etierme de Venise, aujourd'huidispersées entre le musées de Berlin, du Louvre, de la Brera et de Stuttgart).1514 RETABLE DE SAN VITALE (San Vitale, Venise),1515 LA RENCONTRE A LA PORTE DORÉE (Académie, Venise).SAINTE CONVERSATION (Musée de Caen).L'AMBASSADE D'HIPPOLYTE AUPRÈS DE THÉSÉE (Musée Jacquemart André, Paris).UN MIRACLE DE LA VRAIE CROIX (Académie, Venise).1520 SAINT PAUL (San Domenico, Chioggia).. »

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