Une perte de la liberté est-elle possible ?

« alors difficile de ce point de vue que l'Homme puisse perdre sa liberté.

En effet, comment pourrait-il être sousl'emprise de quelque chose alors qu'il a un total contrôle sur lui-même ? On observe cependant des comportementschez l'Homme qui contredise cela.

De plus, rien ne peut vraiment dire que l'Homme ne soit pas déterminé.

L'Homme aparfois des pulsions, des comportements agressifs qu'il ne peut lui-même pas expliquer.

De plus, on peut prendrel'exemple des rêves : lorsque l'on rêve, est-t-on toujours libre ? Ainsi on peut dire que la raison, la conscience quinous anime nous donne une liberté en opposition à l'animal mais que cela n'exclut pas des comportementsinexplicables par l'Homme qui nuisent alors à sa liberté.

Ces comportements ne peuvent-ils pas le conduire à uneperte de sa liberté ? Dans une seconde partie, nous allons nous demander si l'Homme ne peut pas être dépourvu de sa liberté parce qu'ily a en lui des choses qu'il ne peut pas maîtriser.

Nous verrons ainsi que pour certains philosophes, l'Homme estdéterminé sans qu'il le sache et aussi que la découverte de l'inconscient pose problème pour la liberté de l'Homme. Un Homme en colère peut avoir une réaction violente et agressive, il croit alors qu'il est libre de sa réaction, il penseque rien en lui n'a été déterminé, que c'est lui seul qui a voulu réagir de la sorte.

Or, ce que Spinoza explique dans« l'Ethique », c'est que « l'Homme n'est pas un empire dans un empire » , c'est-à-dire, que l'Homme ne fait pasexception dans le monde des êtres vivants, dans la nature tout est déterminé alors l'Homme aussi est parconséquent déterminé, il n'échappe pas à ce déterminisme.

En effet, reprenons notre exemple : l'Homme qui croitagir librement est en fait sous l'emprise d'une émotion : celle de la colère, on ne peut pas alors dire que l'Homme estlibre à ce moment précis.

Or ce que constat Spinoza, c'est que l'Homme est toujours sous l'emprise d'une émotion :une fois sa colère passée, il reviendra au calme mais ce sera en fait qu'une autre émotion qui aura pris le dessus.C'est ainsi que Spinoza affirme que l'Homme est toujours déterminé même s'il pense le contraire. Bien avant la découverte de l'inconscient par Freud, Platon a mis en évidence l'existence de conflits psychiqueschez l'Homme.

Il parle alors d'actions compulsives.

Ces actions compulsives réalisées par l'Homme sont dangereusespour sa propre santé mais aussi pour sa liberté.

En effet, un Homme commet une action compulsive lorsqu'il agitsans le vouloir, il est conscient de son action mais celle-ci le fait souffrir et il ne rien faire contre.

Pour illustrer uneaction compulsive, on peut prendre l'exemple des fumeurs ou des personnes qui se droguent.

Ces personnes ontconscience que fumer ou prendre de la drogue les font souffrir mais ils ne peuvent pas s'en empêcher, c'estquasiment contre leur volonté parce qu'ils ont besoin de fumer ou de se droguer.

Ce sont donc des actionscompulsives et on peut voir très clairement que lors de ces actions, l'Homme perd toute sa liberté, il ne contrôleplus ses actes ni son corps et ceci même s'il a conscience du mal qu'il se fait.

On voit donc ici, que l'Homme peutêtre sous l'emprise de quelque chose qui le dépasse et qui nuit alors à sa liberté et le conduit à la perte de cetteliberté. On se rend compte alors qu'il y a de nombreux comportements en l'être humain, qu'on ne peut pas expliquer.

Commepar exemple des pensées qui nous étonnent nous même, des pulsions.

Ou bien, par exemple nous réfléchissonsdepuis longtemps sur un problème de mathématiques et tout d'un coup la réponse vient à nous comme un miracle.On ignore alors d'où provient cette pensée à un moment où on n'essayait pas de la produire.

Il en est de même pourles lapsus.

Schopenhauer et Freud vont mettre en place l'idée d'inconscient.

Cette inconscience serait alors ancréeen nous et serait un endroit où se réunissent les pulsions, les comportements inexplicables par l'Homme.

Et cetinconscient, l'Homme ne peut pas la contrôler, c'est une partie en lui-même dont il ignore tout.

Mais comme nousavons dit, c'est une partie en « lui-même » c'est-à-dire qu'il existe chez l'Homme un endroit qu'il ne maîtrise pas etqui pourtant est totalement intégré en lui.

Il y avait d'après Freud trois instances psychiques en nous : le « ça », le« moi » et le « sur moi ».

Le « Moi » doit alors s'occuper de prendre en compte la pulsion du « ça » et l'exigence du« sur moi ».

Satisfaire la pulsion du « ça » veut dire qu'il doit accepter d'avoir des pulsions, des comportements quiémanent de lui qu'il ne peut pas expliquer.

Ainsi, l'Homme peut être sous l'emprise de choses qu'il ne contrôle pasavec la présence d'un inconscient en chaque Homme.

Cet inconscient présente alors un danger pour la libertéhumaine.

En effet, comment l'Homme peut –il continuer à être libre s'il y a une partie en lui sur laquelle il n'a aucunpouvoir et qui pourtant intervient tout les jours et à chaque instant sur ses actes ? Cet inconscient peut alors s'ilintervient très souvent sur le comportement humain avoir des conséquences graves et participer à la perte de saliberté. On peut ainsi observer chez l'Homme des moments où il peut perdre sa liberté parce qu'il présente certainespathologies.

Comme nous l'avons vu être dans un état compulsif et ne plus maîtriser ses actes et son corps.

On. »