Devoir de Philosophie

Un fait est-il par nature indiscutable ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Rien n'incite à choisir plus un fait qu'un autre: c'est une décision d'ordre personnelle. C'est ainsi que Nietzsche disait: « Il n'y a pas de fait, il y a seulement des interprétations ». Lorsqu'un fait nous est soi-disant présenté dans sa plus totale objectivité, il s'agit de se demander qui nous le présente, qui l'a accueilli au sein de sa subjectivité, de sa personne propre, pour nous le proposer à présent. Ceci explique qu'un certains nombres de personnes ne réagissent pas de la même manière devant un fait, qu'une somme de facteurs idiosyncrasiques entrent en jeu. Nous interagissons sur ce que nous observons précisément parce que nous sommes toujours un individu qui observe une scène et qui l'interprète automatiquement selon ses désirs, ses attentes, ses envies. Même la science subit cette découpe toujours subjective du monde. De Kant à Quine: subjectivité partagée Dans Les mots et les choses, le philosophe américain Quine nous rappelle combien notre langage même influe sur la réalité que nous percevons: mieux, il est une véritable théorie que nous entretenons sur le monde. Ainsi, nous ne nous attardons pas sur chaque parcelle de neige en hiver: sous ce mot « la neige » nous désignons l'ensemble de cette surface blanche et poudreuse. A contrario, l'esquimau va y voir mille nuance par l'utilisation de presque un millier de mots différents pour l'exprimer à travers toutes ses facettes. En disant, pour prendre un autre exemple, et en énonçant le mot « arbre », nous réunissant dans un ensemble nominal, une quantité indéfinissable d'être regroupant les qualités nécessaires à cette appellation.

« microscopique), appelé principe d'Heisenberg (du nom de son inventeur).

Ce dernier stipule qu'on ne peut connaître en même temps la position et la vitesse d'une molécule.

En somme, il faut choisir entre l'un de ces deux paramètres,car l'un implique l'ignorance de l'autre, l'un implique qu'on ne puisse connaître l'autre.

Ce qui signifie que nouschoisissons ce que nous étudions, que nous opérons une sélection dans le réel. Ainsi, le réel n'est plus considérer comme un espace où résiderait la vérité: nous découpons le réel, pis, nous lecréons tout simplement autant que nous le percevons.

Il serait même possible de dire que la perception par le biaisde laquelle nous recevons le réel, est l'opération même de construction du réel.

Par exemple, et toujours enmécanique quantique, les physiciens ont pu se rendre progressivement compte qu'ils influaient sur le cours de leurrésultat.

En étudiant l'échelle infra-atomique, nous utilisons un microscope qui fonctionne en projetant bienévidemment de la lumière sur la partie observée.

Or, le microscope lui-même est composé d'atomes, la lumière émiseest elle-même composé de photons, soit un ensemble d'éléments qui rentrent directement en interaction avec lesatomes observés initialement.

De même, les primatologues, lors de leur étude sur le terrain, parmi des populations deprimates, ont progressivement saisi qu'ils tenaient une place dans le groupe étudié.

En ce sens, (et cela est similairepour des disciplines comme l'éthnologie par exemple), toute observation est participante. On saisit par ce biais qu'un fait est une sélection dans le réel, une découpe qui est conditionnée par une démarchepersonnelle d'étude.

Rien n'incite à choisir plus un fait qu'un autre: c'est une décision d'ordre personnelle.

C'est ainsique Nietzsche disait: « Il n'y a pas de fait, il y a seulement des interprétations ».

Lorsqu'un fait nous est soi-disant présenté dans sa plus totale objectivité, il s'agit de se demander qui nous le présente, qui l'a accueilli au sein de sasubjectivité, de sa personne propre, pour nous le proposer à présent.

Ceci explique qu'un certains nombres depersonnes ne réagissent pas de la même manière devant un fait, qu'une somme de facteurs idiosyncrasiques entrenten jeu.

Nous interagissons sur ce que nous observons précisément parce que nous sommes toujours un individu quiobserve une scène et qui l'interprète automatiquement selon ses désirs, ses attentes, ses envies.

Même la sciencesubit cette découpe toujours subjective du monde. De Kant à Quine: subjectivité partagée III. Dans Les mots et les choses , le philosophe américain Quine nous rappelle combien notre langage même influe sur la réalité que nous percevons: mieux, il est une véritable théorie que nous entretenons sur le monde.

Ainsi, nous nenous attardons pas sur chaque parcelle de neige en hiver: sous ce mot « la neige » nous désignons l'ensemble de cette surface blanche et poudreuse.

A contrario , l'esquimau va y voir mille nuance par l'utilisation de presque un millier de mots différents pour l'exprimer à travers toutes ses facettes.

En disant, pour prendre un autre exemple, eten énonçant le mot « arbre », nous réunissant dans un ensemble nominal, une quantité indéfinissable d'être regroupant les qualités nécessaires à cette appellation.

Ainsi, nous ne nous attardons pas sur chaque arbreparticulier, dans sa singularité la plus propre: nous ne voyons qu'un arbre.

Sans cela, nous nous perdrions dansl'infinité du réel, nous n'autions face à nous qu'un flux de données incontrôlables et indistinct, une sorte de massemagmatique sans aucune distinction propre. Quine nous fait alors remarquer que par une langue propre qu'une société donnée nous a enseigné, auquel elle nous« dressé », nous communions dans une vision commune du monde.

En ce sens, parler français, c'est aussi voir le monde en français.

On comprendra ainsi l'importance de cultivé la complexité et la subtilité d'une langue qui nousouvre en contre partie sur la richesse inépuisable du monde.

Tout fait est ainsi retranscrit à travers le « schème conceptuel » du langage qui y opère ses découpe propre.

Cependant, dans la Critique de la raison pure , Kant émet la possibilité qu'il existe en notre entendement des catégories qui traitent la réalité et qui sont communes à tous.

Ensomme, la façon dont nous traitons, découpons, opérons une saisie sur la réalité, s'effectuerait à partir decatégories, de concepts a priori qui sont les mêmes pour tous. Premièrement, pour Kant, le temps et l'espace (dont il était question chez Platon, et qui était responsable del'aspect chaotique du réel) sont ce qu'il nomme des formes a priori de la sensibilité .

En ce sens, il signifie que le propre de l'homme c'est de voir toute chose à travers le filtre du temps et de l'espace.

En ce sens, ces formes sont a priori , c'est à dire qu'elles précédent toutes expériences que nous faisons, elles nous appartiennent en propre, et ne sont pas dans la réalité en soi .

Ce sont des formes, des filtres qui nous appartiennent, et qui viennent déterminer la matière préalable que nous recevons dans l'intuition sensible.

Dans un deuxième temps, les catégories del'entendement, qui sont en somme des concepts innés présents dans tout entendement sous la même forme,traitent le donné déjà filtré par l'espace et le temps, de le même manière chez toute personne.

L'ordonnancementdu réel s'effectue donc de la même manière chez toutes personnes.

Les faits sont donc en conséquences traités demanière similaire chez tout être humain.

En ce sens, l'objectivité n'est pas à chercher dans l'extériorité du fait, maisdans l'intersubjectivité.

Tout sujet a une partie en lui qui traite l'information de manière similaire, ce qui pourraitrecouper avec les découvertes récentes en neurologie, puisque ce sont des aires cérébrales communes à tous qui traitent l'information extérieure ( input ). Conclusion Sans forcément partager la vision kantienne d'une objectivité du fait, d'une indiscutabilité du fait qui résiderait dansun traitement commun à tout homme, on devine déjà que la vérité du fait se décide précisément toujours dans ladiscussion.

C'est dans l'intersubjectivité, dans l'accord en commun et consensuel qu'on dégage l'essence du fait quiest tout autant reçu que construit par ceux qui le reçoivent.

C'est de cette discussion qu'émerge la vérité du fait,et c'est par elle qu'on établit un accord sur ce qu'il peut être.

Ainsi, même la science, malgré le haut contrôle de ses. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles