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Un etre civilisé est-il un etre dangereux ?

Publié le 27/02/2008

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Il semblerait donc que l?homme soit habité de deux pulsions fondamentales, celle de l?amour et celle de la mort (pulsion de destruction). Le but de l?Eros (amour) est la conservation de soi. Le but de la pulsion de mort, au contraire, est de briser les rapports, de détruire les choses. Cette pulsion destructrice expliquerait pour Freud le comportement des individus et des peuples. Ainsi l?agressivité, comme modalité de la violence, serait toujours d?abord tournée sur le sujet lui-même, avant même d?être infléchie vers l?extérieur.          b. Aussi, forte de sa place, la technique semble ne pas vouloir prendre en considération les critiques qu?on lui adresse. Hans Jonas montre que les promesses des techno-sciences modernes se sont inversées en menaces, et la perpétuation de l?humanité se trouve mise en question. Refonder une théorie et une pratique de la responsabilité semble donc être l?enjeu le plus important de cette ère technologique (Jonas, Le principe responsabilité, une éthique pour la civilisation technologique). Une morale doit investir l?espace technique afin de contrôler son progrès, son évolution, et doit avoir un pouvoir décisionnel permettant de contrer toute orientation capable de mettre en péril l?homme.

« II.

Les déviances de l'être social a.

Le tyran est un despote, l'homme du pouvoir arbitraire et oppressif, « sans égard à la justice et aux lois » selon Rousseau .

De plus, l'Etat tyrannique peut subsister en posant des complices dans toute sa hiérarchie.Et La Boétie présentera la mécanique infernale de cet Etat : « plus les tyrans pillent, plus ils exigent ; plus ils ruinent et détruisent, plus on leurfournit, plus on les gorge » ( Discours de la servitude volontaire , 1553).

Mais ce n'est pas seulement la force pour La Boétie qui désigne la tyrannie.

Eneffet « le tyran asservit les sujets les uns par le moyen des autres » (ibid).

Lepeuple, en même temps opprimé et oppresseur, est lui-même complice ; ainsi,seul le peuple a le pouvoir d'instaurer la liberté.

Mais faut-il, par ce type decomportement pathologique, vouloir rejeter l'Etat ? b.

Rejeter l'Etat revient à ne plus avoir d'autorité capable de réguler les masses.

Ainsi l'anarchie est une doctrine politique désirant une absence d'autorité organisatrice, refusant toute autorité au-dessus de l'individu.Proudhon et Bakounine reprendront ce sens, tout en pensant que seule une révolution fera disparaître l'Etat : Bakounine affirme : « ni Dieu nimaître ».

L'anarchisme se caractérise en général par un refus de touteautorité religieuse ou politique, une critique de l'Etat quel qu'il soit, car ilempêche la libre expression de l'individu en réglementant sa vie sociale, etl'idéal d'une organisation de la société par elle-même, sans institutions ouappareils d'Etat, fondée sur l'association des producteurs (mutuelles,coopératives) et l'absence de propriété privée.

De plus l'Etat est source de guerres bien plus meurtrières que desimples conflits individuels.

Les anarchistes pensent qu'une démocratie directe est seule à pouvoir donner à chacun une liberté d'expression.

Car avec un tel dispositif, chacun est en mesure de faire entendre sa volonté(influence de Rousseau).

III.

La menace de l'homme a. Il semblerait donc que l'homme soit habité de deux pulsions fondamentales, celle de l'amour et celle de la mort (pulsion de destruction).

Le but de l'Eros (amour) est la conservation de soi.

Le but de la pulsion de mort, aucontraire, est de briser les rapports, de détruire les choses.

Cette pulsion destructrice expliquerait pour Freud le comportement des individus et des peuples.

Ainsi l'agressivité, comme modalité de la violence, serait toujoursd'abord tournée sur le sujet lui-même, avant même d'être infléchie vers l'extérieur.

b. Aussi, forte de sa place, la technique semble ne pas vouloir prendre en considération les critiques qu'on lui adresse.

Hans Jonas montre que les promesses des techno-sciences modernes se sont inversées en menaces, et la perpétuation de l'humanité se trouve mise en question.

Refonder une théorie et une pratique de la responsabilitésemble donc être l'enjeu le plus important de cette ère technologique (Jonas, Le principe responsabilité, une éthique pour la civilisation technologique ).

Une morale doit investir l'espace technique afin de contrôler son progrès, son évolution, et doit avoir un pouvoir décisionnel permettant de contrer toute orientation capable de mettre en périll'homme.

Le politique doit instituer un principe de précaution, mais surtout s'employer à l'appliquer devant toutepossibilité d'un risque pour les espèces vivantes.

Dès lors les techniciens dirigent le pendant socio-économique de lasociété industrielle.

Ainsi J.

Habermas dira que la démocratie n'est plus un gouvernement du peuple par le peuple. Le peuple n'a qu'un rôle périodique consistant à voter pour des hommes auxquels on attribue des compétencestechniques.

Et le système social évolue au rythme du progrès scientifique et technique.

Habermas s'inquiète surtoutde l'idéologie technocratique qui s'implante dans la conscience des hommes (cf.

La technique et la science comme idéologie ). Conclusion Un être civilisé est lié à un ensemble de règles qui constituent le bon fonctionnement des différents domaines quistructurent son champ social, ou d'action.

On a vu cependant que l'homme a un besoin d'épanouissement à traverscertains de ces domaines : économique, politique, ou technocratique (on voit que ces trois dimensions tendent à enn'être qu'une).

Dès lors, aux vues des dérives qui ont été émises, peut-on véritablement parler d'un être civilisé ? Nedevrait-on pas plutôt tenter de comprendre la structure fondamentale en l'homme qui le pousse indéfiniment à secomporter (même si cela prend des formes toujours déguisées) de manière égoïste ? De fait, les civilisations richesactuelles offrent à chacun de nous une vaste possibilité de satisfaire ses besoins, à travers des champs d'actiontoujours plus étendu et impersonnel.. »

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