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Un écrivain contemporain déclare : « C'est une profonde erreur de porter un roman à l'écran ». Partagez-vous ce sentiment ?

Publié le 30/10/2009

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Depuis l'invention par les frères Lumière du procédé de projection cinématographique, les critiques adressées aux films n'ont pas cessé de pleuvoir, à mesure — notons-le — que le flot des spectateurs s'amplifiait : Les uns n'ont pas hésité à traiter jadis le « septième art « de « sous-crotte de bique « (Léon Moussinac en 1920), les autres ont parlé de « divertissement d'ilotes « (G. Duhamel).  Aujourd'hui, personne n'osera retirer, évidemment, à Visconti, Welles, F. Lang, Coppola ou Kubrick le titre d'artiste et d'auteur, au sens noble du mot. Le cinéma n'en reste pas moins aux yeux de beaucoup le « parent pauvre « de la littérature, dont il se nourrit d'ailleurs copieusement. Sur ce point, bien des films entretiennent avec les romans une relation paradoxale. Ils prétendent à l'autonomie artistique alors que le plus souvent ils prennent appui sur une œuvre d'art à la réputation établie. Certes les artistes n'on jamais nié subir des influences extérieures : Ingres fut le disciple de David et son oeuvre picturale lui doit tout. Mais pour la première fois se pose directement la question de l'adaptation artistique.  Peut-il naître d'une œuvre ancienne un ouvrage nouveau dont la qualité intrinsèque n'est pas inférieure à son modèle ? Un écrivain contemporain répond qui déclare : « C'est une profonde erreur de porter un roman à l'écran «. Que répliquerait Conrad en voyant Apocalypse Now, adapté du Cœur des ténèbres ? J. H. Rosny Ainé en regardant La guerre du feu de J.-J. Annaud ?   

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