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Publié le 08/07/2009

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leibniz

Mathématicien, physicien, logicien, juriste, historien, diplomate, ingénieur, Leibniz est l'une des intelligences les plus vastes et les plus profondes que la terre ait portées. Sa vie correspond au règne de Louis XIV (1643-1715), mais ce citoyen du monde s'inscrit à contre-courant : il prône l'unité de l'Europe et la réconciliation religieuse alors que l'Édit de Nantes est révoqué (1685) et que la guerre renaît sans cesse. En une démarche originale et éclairée de tout, sa pensée s'élève jusqu'au point de vue où les oppositions et les ruptures apparaissent comme des malentendus. Il écrit en trois langues : le latin, langue savante, l'allemand (pour les questions scientifiques et la correspondance) et, admirablement, le français pour les questions de philosophie destinées au public.  Gottfried-Wilhelm Leibniz, fils d'un professeur de l'Université, naît à Leipzig en juillet 1646. Il apprend le latin dès l'âge de huit ans, jusqu'à lire seul les ouvrages de la bibliothèque paternelle. S'instruisant par la lecture des Anciens, il échappe au parcours ordinaire des écoles, prenant ce qu'il appellera plus tard des chemins de traverse où il fait toutes sortes de découvertes. A 12 ans, il étudie le grec, à 13 ans, la logique. Lorsqu'il entre à l'Université, il n'a pas quinze ans. Sous la direction de Jacob Thomasius, il soutient une thèse sur Le principe d'individuation (1663), étudie les mathématiques, obtient le grade de docteur en droit (1666). Il forme le projet d'une science générale, sorte de langue universelle ou d'algèbre logique, la «caractéristique universelle«. Introduit à la cour de Mayence, conseiller à la cour suprême de l'électorat de Mayence, il rédige plusieurs essais sur le droit et la physique, ainsi qu'un projet d'union des Églises. Venu à Paris en 1672 pour une mission auprès de Louis XIV, il y reste quatre ans, rencontrant Arnauld, Malebranche, Huyghens, Étienne Périer, qui lui remet des inédits de Pascal ; il présente à l'Académie des Sciences une machine arithmétique, puis une machine algébrique. A Londres, il s'entretient avec le physicien Boyle. Appelé comme bibliothécaire par le duc Jean-Frédéric de Brunswick, Prince de Hanovre, il rejoint ce poste en s'arrêtant à La Haye (décembre 1676). Spinoza lui montre le manuscrit de l'Éthique. Ayant découvert le calcul différentiel, il publie en 1684 Nova methodus pro maximis et minimisi ; cette transformation des mathématiques lui permet de penser la continuité du monde physique. Il écrit le Discours de métaphysique en 1686, voyage en Italie et en Allemagne pour établir l'histoire de la maison de Hanovre. Il conseille à l'électeur de Brandebourg la fondation d'une Académie des Sciences à Berlin. En 1703, il rédige, mais ne publie pas, les Nouveaux essais sur l'entendement humain, réponse à l'Essai de Locke. Conseillant au tzar Pierre le Grand des réformes destinées à faire de la Russie un État moderne qui instruirait ses sujets, il tente de réaliser une alliance entre le tzar et l'Empereur. Il écrit les Essais de Théodicée (1710), consacrés à la question du mal, et la Monadologie (1714), abrégé de son système. Il meurt le 14 novembre 1716, dans l'indifférence générale. Seul, Fontenelle prononce son Éloge devant l'Académie française.

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