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Tout est-il interprétable ?

Publié le 21/07/2009

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Il semble alors possible pour tout objet de devenir l'objet d'une interprétation, les interprétations (entendues comme résultats) auxquelles on parvient dépendant toutefois du contexte, c'est-à-dire du tout, au sein duquel on interprète l'objet.    

 

  • III ) Examen de la radicalisation nietzschéenne.  

 

Nietzsche écrit : « il n'y a pas de faits, il n'y a que des interprétations «. Il radicalise par conséquent la thèse que nous venons de défendre selon laquelle tout peut devenir objet d'interprétation. Pour Nietzsche en effet, tout est déjà toujours objet d'une interprétation. Plus encore, tout objet d'interprétation est déjà lui-même une interprétation. Autrement, et contre Husserl, rien ne livre jamais de soi-même son sens, contrairement à la thèse que nous avons défendue en première partie. Nous pouvons cependant demander : si tout interprétation, l'interprétation s'oppose t-elle alors encore à quelque chose ? Autrement dit, la notion même d'interprétation a-t-elle encore du sens ? En désignant en effet tout, elle ne se distingue plus de rien : autant dire que la notion se vide.

  Interpréter consiste à donner une signification précise à quelque chose de confus ou d'obscur. La nécessité de l'interprétation s’est imposée pour la compréhension des mythes, des textes sacrés, les oeuvres d'art, et de manière plus globale pour tout ce qui est susceptible de sens et de valeur. 

  D'emblée, tout semble interprétable car tout est signe, symbole et métaphore. Mais, une proposition mathématique ne fait-elle pas sens ? Pourtant, peut-on dire que l'on interprète un théorème mathématique comme un artiste interprète une partition ou l'esthète, une oeuvre d'art ?

« la comparaison duquel il est possible de dévoiler un sens.

Le vide par exemple prend sens et peut être interprété s'ilentre dans un complexe vide-matière qui s'agit de considérer comme un tout.Il semble alors possible pour tout objet de devenir l'objet d'une interprétation, les interprétations (entendues commerésultats) auxquelles on parvient dépendant toutefois du contexte, c'est-à-dire du tout, au sein duquel oninterprète l'objet.

III – Examen de la radicalisation nietzschéenne.

Nietzsche écrit : « il n'y a pas de faits, il n'y a que des interprétations ».

Ilradicalise par conséquent la thèse que nous venons de défendre selonlaquelle tout peut devenir objet d'interprétation.

Pour Nietzsche en effet, toutest déjà toujours objet d'une interprétation.

Plus encore, tout objetd'interprétation est déjà lui-même une interprétation.

Autrement, et contreHusserl, rien ne livre jamais de soi-même son sens, contrairement à la thèseque nous avons défendue en première partie.Nous pouvons cependant demander : si tout interprétation, l'interprétations'oppose-t-elle alors encore à quelque chose ? Autrement dit, la notion mêmed'interprétation a-t-elle encore du sens ? En désignant en effet tout, elle nese distingue plus de rien : autant dire que la notion se vide.Que dire de plus des objets d'une louange, d'une prière ou d'une question ? Leproblème par exemple de savoir si l'objet d'une prière : « le désir ceci oucela » est ou non une interprétation semble être une fausse question.

Le« ceci ou cela » n'a aucun besoin d'être interprété ou même compris.

Il estl'objet d'une prière ou d'un désir, sans plus.

Conclusion : Avec Schleiermacher, il est apparu que tout objet pouvait en droit devenir l'objet d'une interprétation.

La radicalisation nietzschéenne de la position à laquelle nous avons aboutit doitcependant être nuancée : tout en effet ne peut pas être une interprétation.

Il demeure bien des objets à proposdesquelles la catégorie de l'interprétation n'est plus pertinente, comme les objets d'une exhortation, d'une louange,etc.

Ce dernier ne dit rien d'autre qu'il existe bien des objets qui résistent, par leur nature même, à toute tentatived'interprétation.

Tout n'est donc pas susceptible d'être interprété.. »

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