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Texte de Spinoza

Publié le 27/02/2008

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spinoza
Texte de Spinoza Proposition VI : Chaque chose, autant qu'il est en elle, s'efforce de persévérer dans son être.] Proposition VII : L'effort par lequel chaque chose s'efforce de persévérer dans son être n'est rien à part l'essence actuelle de cette chose. ] Proposition IX , scolie : Cet effort, quand on le rapporte à l'l'Esprit seul, s'appelle Volonté ; mais, quand on le rapporte à la fois à l'Esprit et au Corps, on le nomme Appétit, et il n'est pourtant rien d'autre que l'essence même de l'homme, de la nature de qui suivent nécessairement les actes qui servent à sa conservation ; et par suite l'homme est déterminé à les faire. Ensuite entre l'appétit et le désir il n'y a pas de différence, sinon que le désir se rapporte généralement aux hommes en tant qu'ils sont conscients de leurs appétits, et c'est pourquoi on peut le définir ainsi : le Désir est l'appétit avec la conscience de l'appétit. Il ressort donc de tout cela que, quand nous nous efforçons à une chose, quand nous la voulons, ou aspirons à elle, ou la désirons, ce n'est jamais parce que nous jugeons qu'elle est bonne ; mais au contraire, si nous jugeons qu'une chose est bonne, c'est précisément parce que nous y efforçons, nous la voulons, ou aspirons à elle, ou la désirons. Spinoza, Ethique, IIIe partie (trad. B. Pautrat)
spinoza

« Proposition VII : L'effort par lequel chaque chose s'efforce de persévérer dans son être Spinoza veut nous montrer que tous nos désirs ne sont que des modalités du désir premier de se conserver et depersévérer dans son être.

Spinoza appelle le désir « conatus » c .à .d .

l'effort pour persévérer dans son être.Persévérer dans son être, ce n'est pas se maintenir dans le même état, mais c'est tendre à réaliser tout ce qui esten notre pouvoir pour persévérer dans notre être.

Un être est ce qu'il peut être.

Essence et puissance sont une seule et même chose.

L'effort a des degrés d'intensitédifférents.

L'homme est comme toutes les choses de la nature un être qui s'efforce.

Il ne fait pas exception dans lerègne naturel.

Il n'est pas « un empire dans un empire ».

Seule la conscience qu'il a de cet effort caractérise le désirhumain.

Le désir en tant qu'il manifeste cette puissance de l'être s'identifie à l'essence de l'homme : être c'est désirer.

Proposition IX , scolie :Cet effort quand on le rapporte à l'Esprit seul, s'appelle L'effort de l'esprit s'appelle volonté, mais le désir ne se restreint pas à la volonté, puisque être c'est désirer, ilcaractérise selon des modalités différentes les manifestations naturelles de la nature humaine.

Spinoza s'oppose àDescartes sur la question d'une volonté libre ainsi que sur la question du pouvoir absolu sur les passions.

Descartesaffirmait que le libre arbitre nous rendait semblables à Dieu.

Spinoza rejette une volonté libre distincte del'entendement ; car il considère que la liberté, c'est la nécessité bien comprise.

Quand on rapporte l'effort de se conserver à l'esprit et au corps, on le nome appétit.

C'est avant tout le désir desoi, ou le désir de se réaliser.

L'âme ne saisit l'appétit que sous forme d'affections déterminées par l'action d'autrescorps sur le sien qui en modifie la puissance d'agir.

Le désir fait partie avec la joie et la tristesse des trois affectionsprimitives.

Enfin, le désir se distingue de l'appétit par la conscience.

Le désir est l'appétit avec la conscience de l'appétit.

Quand nous nous efforçons à une chose, quand nous la voulons, ou aspirons à elle… Cette dernière phrase du texte s'oppose à l'explication finaliste d'Aristote.

D'après ce dernier, chacun désire ce quiest bien pour lui.

Spinoza répond : Ce n'est jamais parce qu'une chose est bonne que nous la désirons ; mais aucontraire, » si nous jugeons qu'une chose est bonne, c'est précisément parce que nous nous y efforçons, nous lavoulons, ou aspirons à elle, ou la désirons.

» C'est le désir qui fait que l'on se focalise sur un objet et qu'il se faitune cristallisation sur l'objet.

C'est cela le travail de l'imagination.

C'est parce que nous la désirons qu'une chosedevient bonne pour nous.

On observe ceci dans l'imitation sociale et les phénomènes de mode.

Un objet devientdésirable pour moi à partir du moment où il est désirable par les autres.

Pour finir, il faut reconnaître que le désir crée des illusions ; car l'objet du désir est secondaire par rapport au désirlui-même.

C'est ainsi que se développe la passion qui est un désir exclusif et violent.

Il faut souligner ici le rôle del'imagination qui préfère se bercer d'illusions plutôt que de regarder la réalité en face et de faire triompher la vérité.C'est aussi pour cela que la Tradition philosophique a privilégié la raison et s'est méfiée des désirs.

La philosophie a défini l'homme par la raison(un animal raisonnable), par le langage articulé, par la cité (un Animal politique), par la technique aussi (homo faber) ; Spinoza définit l'homme par le désir.

Sujet désiré en échange : L'application des mathématiques à tous les domaines de la réalité est-elle légitime ?. »

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