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Sommes-nous les artisans de tous les moments de notre vie ?

Publié le 27/02/2008

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·         Un moment de vie peut aussi bien être quelque chose qui nous arrive, un événement qui nous affecte mais aussi quelque chose que nous entreprenons. ·         Il faut remarquer que la question n'est pas sommes-nous les artisans des moments de notre vie mais sommes nous les artisans de tous les moments de notre vie? Cela sous-entend qu'il y aurait des moments où nous serions plus responsables de ce qui nous arrive que d'autres.   Problématisation: Le sujet interroge la part de maîtrise que l'homme détient sur le cours de sa propre vie, de ce qui lui arrive mais aussi de ce qu'il fait. Il faut donc poser la question de la responsabilité de l'homme sur ses actes passés aussi bien que sur son pouvoir de choisir son futur. Pouvons nous choisir les moments de notre vie à venir ou sommes-nous les jouets de la nécessité? Sommes-nous également responsables et auteurs de tous les moments de notre vie ou de certains plus que d'autres? Est-il aisé de reconnaître ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous?   1.      Nous ne sommes pas les artisans de notre vie a) Plusieurs choses peuvent venir contredire le pouvoir de l'homme sur ce qu'il fait et sur ce qui lui arrive : tout d'abord sur les évènements qui nous arrivent et qui sont susceptibles de nous toucher par exemple, le décès d'un proche.

« Dieu, mais soit par une volonté divine, soit par un déterminisme causal.

Dans le premier cas un ou plusieursDieux gouvernent le cours des choses, dans le second cas chaque moment est la conséquence del'évènement antécédent sans aucune place pour la liberté humaine. 2.

De fait nous pouvons infléchir certains moments de notre vie a) Mais en réalité nous sentons bien que nous pouvons dans une certaine mesure provoquer certainsmoments.

Si l'on croit à la fatalité, alors pourquoi agissons-nous? Autant se laisser entraîner par la nécessité.A quoi cela-sert-il par exemple de travailler (travailler pour avoir une situation ou travailler sur soi pour êtreun homme de bien) si de toute façon rien de ce que nous faisons ne pourra modifier notre futur ? En réalitédans une perspective déterministe le fait de travailler ou pas ne dépend pas de nous.

Mais plus on se penchesur l'effort que cela exige plus il est difficile de croire en cette conception de la volonté comme une illusionpar laquelle nous croyons maîtriser notre vie. b) Certains moments de notre vie peuvent donc être le fruit de notre volonté.

De ces moments il faut exclurece qui ne peut pas dépendre de nous, ce qui est imprévisible mais aussi les moments passés.

Les momentspassés s'ils ont dépendu de nous à un moment, ne dépendent plus de nous une fois passés.

Cela dit ce n'estpas pour autant que ces moments, dans le cas où il s'agit d'action, n'impliquent pas une responsabilité.

Dansle tribunal par exemple le juge doit discerner ce qui dépendait de l'accusé et ce qui ne dépendait pas de lui.Si l'accusé est un criminel, il peut avoir commis son crime de façon involontaire, accidentelle, il peut avoirdes circonstances atténuantes, ou l'avoir commis en son âme et conscience.

Nous pouvons donc dire quenous sommes les artisans de certains de moments de notre vie passée non pas au sens où nous serions entrain de le faire mais au sens où l'oeuvre est déjà produite.

Le fait que le passé soit passé fait du passéquelque chose d'accompli comme l'est une production artisanale. c) Mais il devient difficile de différencier les moments de notre vie qui dépendent de nous et ceux qui nedépendent pas de nous dans la mesure où si nous savons qu'il y aura de l'imprévisible et que par légèreté ouinsouciance nous ne prévoyons pas l'adversité, ce qui s'oppose à un projet futur, alors pouvons-nous direque nous n'en sommes pas les artisans du fait de cette insouciance ? Il est parfois facile d'accuser le hasardpour légitimer notre échec, si on place notre bonheur sur des choses futiles et tangibles alors nous nousfaisons nous mêmes la proie du sort. 3.

A quelles conditions pouvons nous maîtriser le cours de notre vie ? a) Ainsi, non seulement certains moments de la vie sont plus maîtrisables que d'autres mais, de plus, chaquehomme n'a pas le même pouvoir sur sa vie.

Un sage, selon la conception stoïcienne du sage, ne s'afflige pasdes évènements qui ne dépendent pas de lui.

Il ne sert à rien d'être malheureux quand nous ne sommes pourrien dans ce qui nous arrive.

Mais cela exige aussi de réduire au maximum tout ce qui aggrave notredépendance par rapport au sort.

Nous sommes les artisans de la manière dont nous recevons les moments denotre vie b) En outre, quelqu'un de plus expérimenté aura plus de chances de parvenir à la réussite.

On ne s'improvisepas stratège. c) Mais il ne faut pas séparer nettement les conditions extérieures et la vertu, la sagesse.

Il est clair quedans certaines conditions nous ne pouvons pas être vertueux, si la vertu exige un travail sur soi.

Commenten effet trouver le temps de cet exercice, si par exemple dès l'enfance nous sommes pris dans un contextede violence permanente? Conclusion: Nous ne sommes pas également artisans de tous les moments de notre vie, certains nous échappent totalement etaucun n'est tout à fait la réalisation d'un projet.

Pour beaucoup, la reconnaissance d'un moment vie comme sapropre oeuvre ne peut d'ailleurs venir qu'après coup, et ils ont parfois tendance à croire que le momentcorrespondait à leur propre planification, et que tout ce qu'ils ont acquis, ils ne le doivent qu'à eux-mêmes, qu'àleurs efforts et à leurs talents, comme l'image célèbre de celui « qui s'est fait tout seul ».

Reconnaître que dessituations ont pu les encourager devient un affront.

Il est pourtant impossible de réussir un projet sans uneoccasion, sans que le moment s'y prête.. »

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