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Sommes-nous des animaux politiques ?

Publié le 22/02/2012

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Conseils de méthode Rappel = qui dit politique dit autre chose que social. A vous d'en prendre conscience afin de vous donner les moyens de : 1. construire votre exposé sur une problématique claire, 2. être en mesure de « réfuter» la thèse d'Aristote, 3. envisager une solution car l'énoncé sous forme de question exige de vous une réponse personnelle, une implication. Les présupposés du sujet : tout candidat qui prétend avoir une certaine culture générale doit savoir attribuer cette citation à son auteur : Aristote. Cette précision est absolument indispensable pour comprendre le sens de l'adjectif politique et en produire une définition correcte. Il vient de polis, qui, en grec, signifie «cité »; ainsi politique, dans l'énoncé, renvoie au même type de champ sémantique que l'adjectif policé(e). Ce qui est en question : le philosophe donne une définition de l'homme. La thèse à considérer : dans un premier temps, on pourrait, hâtivement, considérer que, pour Aristote, l'homme est un animal social — autrement dit, qui réalise sa nature spécifique, son humanité, au contact des autres hommes; mais, si le philosophe emploie l'adjectif politique, c'est qu'il ne s'agit pas seulement de définir la spécificité de l'homme en soulignant sa sociabilité mais aussi de renvoyer à son statut, à sa capacité à exercer des droits civiques.

« l'humanité, de réaliser leur nature d'homme. II.

La citoyenneté en question Aristote a tendance à ne parler que des Grecs libres, qui, par état, constituent le groupe des citoyens.

Il exclut desa définition les esclaves — car il considère que l'esclavage permet de pallier un développement techniqueinsuffisant ; en effet, dans l'Antiquité, l'esclave remplace les machines.L'analyse de ce présupposé va nous conduire à nous interroger sur la dimension politique de l'homme moderne.

A uneépoque où le malaise social se généralise, il devient urgent de s'interroger sur les conditions qui rendraient possiblela constitution de sociétés unitaires, non exclusives. 1.

L'exercice actif de la citoyennetéLa nature de l'homme ne saurait se réduire à sa capacité à vivre en communauté car les tribus préhistoriques entémoignent déjà et, pourtant, elles ne forment que des embryons d'évolution.

Réduire le sens de « politique » à «civilisé » manque de précision.

L'homme se civilise aussi en exerçant ses droits civiques et en respectant sesdevoirs. En outre, le fait de vivre en groupe ne permet pas d'affirmer qu'il existe une conscience du groupe — ainsi, dans lesbanlieues modernes, les individus se sentent souvent rejetés; ils ne le sont pas en théorie mais dans les faits : ilsrencontrent en effet de multiples difficultés à s'intégrer dans une société qui semble les ignorer car elle fonctionnesur des modèles figés.Comme le dit Rousseau dans Du contrat social, la légitimité d'un gouvernement repose sur la souveraineté populairedont il n'est que l'expression.

Il faut que l'homme exerce de manière périodique son droit de vote pour doterl'assemblée législative d'une réelle légitimité ; dans sa Lettre à d'Alembert sur les spectacles, Jean-Jacques définit lafête populaire, qui permet de nouer et de resserrer les liens qui définissent la communauté humaine.

Donc, ilconvient d'établir une loi d'équivalence, d'échange réciproque permanent entre la constitution de la cité et l'exercicedu droit politique. 2.

La crise de la représentativitéDe nos jours, la difficulté réside dans le fait que les citoyens ne s'estiment pas vraiment représentés par leurs élus ;en outre, à cause du phénomène dit de « relégation » de certaines banlieues défavorisées, beaucoup d'individus nese sentent pas du tout concernés par la vie politique.

L'enjeu de la société moderne consistera à redéfinir leconcept d'« animal politique » — car, dans certaines cités, les adultes, chômeurs désespérés, les adolescents livrésà eux-mêmes, les victimes de la drogue, etc.

s'estiment exclus. 3.

La mondialisationDans l'Antiquité, la cité grecque représente une certaine conception de l'Etat parce qu'elle est autonome.

Donc, ensomme, lorsqu'il parle de cité-Etat, Aristote fait allusion à des territoires d'une étendue réduite ; de même, Rousseaua tendance à raisonner en fonction des cantons suisses (lui-même était genevois).Mais, aujourd'hui, non seulement l'homme doit exercer ses droits politiques, mais il lui faut tenir compte del'internationa-lisation des processus économiques et idéologiques.

La communauté politique doit s'ouvrir à la (trop ?)fameuse mondialisation.

Réunis à Montpellier en juillet 1996, les participants des XIe Rencontres de Pétrarques'interrogent sur la problématique suivante : « L'Europe résistera-t-elle à la mondialisation ?» En effet, lesconséquences des politiques mises en oeuvre à l'échelon d'un pays semblent de plus en plus difficiles à maîtriser denos jours.

En outre, les notions mêmes de conscience nationale et d'unité sociale se trouvent fortement ébranlées.Il reste donc à redéfinir le concept même de la citoyenneté, sans se cantonner dans une vue étroite de la marchedu monde. III.

La participation au politique comme condition de l'unité 1.

La prise de conscience personnelleLa pratique du politique ne s'identifie pas forcément avec l'idée que l'on s'en fait car, le plus souvent, théorie etpratique se différencient à cause des impératifs économiques — voire même, comme le montre Musset dansLorenzaccio, dans la simple collusion de l'idéaliste avec le politique.

Le penseur ne fait pas la politique — etinversement ( ?) — et le rêve de Platon sur le philosophe-roi semble relégué dans le domaine des utopies.Pour exercer son sens critique, l'homme-citoyen doit aussi être capable de s'abstraire de la vie politique afin depercevoir ses véritables enjeux.

Il doit donc être formé et se former à la réflexion politique.

Mais, pour ce faire, ilconvient, d'abord, qu'il prenne conscience de son importance dans la réalité sociale. 2.

Un modèle du citoyen à redéfinirDe nos jours, la dimension du politique renvoie, d'une certaine manière, à la capacité des sociétés modernes à nouerdes liens nouveaux entre les individus et les groupes ethniques.

En effet, les liens familiaux et sociaux se sont,. »

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