Devoir de Philosophie

Sciences & Techniques: Les maladies du stress

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Suicide, toxicomanie, dépression, stress, simple insomnie... Ces troubles proviennent souvent de difficultés relationnelles. Cela se soigne. Avec, en France, un engouement suspect pour les psychotropes. Le stress rend-il malade ? L'enthousiasme peut-il guérir ? L'influence de l'esprit sur le corps n'est pas facile à mesurer. Des expériences spectaculaires tentent de répondre à ces questions et révèlent la chimie complexe des réactions humaines. Ce n'est que très récemment, au début du XXe siècle, que les scientifiques ont fait sortir le cerveau de son splendide isolement, en identifiant l'adrénaline, une substance responsable de l'augmentation de la fréquence cardiaque et de l'élévation de la pression sanguine sous le coup d'un événement imprévu. Depuis, tout un réseau d'hormones a été découvert, qui prouve que le cerveau reçoit autant de messages qu'il en émet. Les mécanismes de la communication cellulaire obéissent aux mêmes lois, aussi bien dans les opérations mentales que dans les réactions psychologiques. Une universalité de base qui ne permet cependant pas d'expliquer les relations complexes entretenues entre le corps et l'esprit.

« Chez l'homme, des chercheurs se sont aperçus que les globules blancs prélevés sur des personnes ayantsubi une épreuve psychologique étaient moins réactifs que la normale.

Leurs défenses immunitaires sont-elles diminuées pour autant ? Les scientifiques s'interdisent d'extrapoler : il ne s'agit que d'études à courtterme, et les facteurs impliqués dans les défenses immunitaires à long terme sont trop complexes pourpermettre de bâtir un raisonnement sur l'observation d'un seul élément. On sait cependant que le cerveau agit sur les organes et que les organes lui répondent.

Ainsi, les hormones sexuelles, surrénalienneset thyroïdiennes agissent sur les mécanismes nerveux qui sont chargés de les contrôler.

Ces hormones sont mises en cause dansdes troubles de l'humeur, l'agressivité ou la dépression .

Les lymphocytes - globules blancs intervenant dans l'immunité cellulaire -, envoient aussi des messages vers le cerveau sous forme de molécules connues sous le nom de cytokines.

Parmi celles-ci,l'interleukine 1 bêta agi sur une zone spécifique du cerveau, l'hypothalamus, qui déclenche la fièvre.

Celle-ci stimule la production decortisol et agit sur le contrôle de l'humeur, provoquant une grande lassitude, une perte de l'appétit. Bref, le système immunitaire agit sur le cerveau qui induit un comportement adapté à la maladie.

Ceshormones peuvent aussi avoir une influence directe sur la croissance et la vie des neurones et sur les cellules du cerveau. Cependant, étant donné la façon dont ces systèmes complexes sont structurés, les mêmes causes ne produisent pas toujours les mêmes effets.

Il est donc très difficile de représenterclairement les interactions entre le cerveau et le système immunitaire. Question de personnalité Le stress peut avoir aussi des effets sur le système circulatoire.

De nombreux travaux ont analysé les relations entre le comportementet les maladies cardio-vasculaires.

Les chercheurs ont distingué deux types de personnalités : les A, plus nerveux, toujours souspression, et les B, plus placides.

Les A seraient plus fréquemment victimes d'accidents cardiaques que les B.

Une étude, qui portesur des ouvriers allemands et chinois, a montré que les perfectionnistes courent un risque de troubles cardiaques quatre fois supérieurà la moyenne des ouvriers.

A ces résultats, qui ne font pas l'unanimité, des résultats infirmant ces résultats ont déjà été publiés. Seule certitude, les maladies cardio-vasculaires sont multifactorielles.

Le terrain génétique, l'influence des infections, le mode de viesont autant de facteurs de risques, auxquels il faut peut-être ajouter des facteurs psychologiques.

L'exemple de l"l'effet blouseblanche" est troublant.

On sait depuis longtemps que chez certaines personnes émotives la tension monte dans le cabinet dumédecin, alors qu'elle reste normale ailleurs.

D'où une grande prudence avant d'établir un diagnostic d'hypertension.

Ces variationspourraient cependant avoir une influence à long terme.

Ainsi un médecin a-t-il montré qu'un nombre significatif des personnessensibles à cet "effet blouse blanche" deviennent réellement hypertendues. Moral contre cancer L'apparition du cancer peut-elle être favorisée par un deuil profondément ressenti, un choc, des soucis à répétition ou par une quelconque perturbation psychologique qualifiée de stress ? Existe-t-il despersonnalités prédisposées à faire un cancer ? Pensant trouver des réponses fiables dans l'expérimentation, les chercheurs se sont tournés vers les animaux de laboratoire.

Soumettant des sourisporteuses de tumeurs à des stimulations lumineuses, thermiques, sonores, ils ont tenté d'évaluerl'évolution de leur cancer.

Mais les résultats n'étaient pas clairs.

L'auraient-ils été, cela n'aurait pas encoresuffi.

Car peut-on comparer une stimulation électrique chez un rat à un choc émotionnel chez un vertébré supérieur comme l'homme ? L'idée d'une relation possible entre psychisme et cancer remonte au IIè siècle apr.

J.-C.: Galien estimait que les femmesmélancoliques étaient plus sujettes aux tumeurs que les femmes dynamiques au tempérament dit sanguin.

Au début du XXè siècle,philosophes et psychologues pensaient que les masochistes et les personnalités incapables d'exprimer leurs émotions développaientplus facilement des tumeurs. Toutes les études portant sur l'interrogatoire des malades se heurtent au même problème : on se souvient plus facilement de sesmalheurs que des moments de bonheur.

Une psychologue américaine a fait passer des tests psychologiques à 1 300 étudiants de lafaculté de Baltimore.

Vingt ans plus tard, elle a constaté que les cancers étaient plus nombreux chez les étudiants qui avaient éprouvéune sensation d'isolement ou de malaise. Un chercheur yougoslave qui s'est intéressé aux habitants d'une petite ville leur a fait passer des tests.

En étudiant les causes dedécès quelques années plus tard, il a estimé que les cancers frappent plus les personnalités qui n'expriment pas leurs émotions.

On aalors parlé de personnalités C - plus inhibés émotionnellement, elles préfèrent s'isoler de leur entourage -, elles préfèrent s'isoler deleur entourage -, prédisposés au cancer.

Ici encore, les résultats doivent être tempérés par des enquêtes contradictoires, comme cellequi observe un taux de cancer parfaitement normal chez les pilotes de bombardiers et les prisonniers de guerre, qui sont despersonnes ayant été soumises à des stress émotionnels importants.

De même, une étude britannique effectuée sur 5 000 veufs et. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles