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Schopenhauer et l'Histoire

Publié le 10/01/2004

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schopenhauer
La vraie philosophie de l'histoire revient à voir que sous tous ces changements infinis, et au milieu de tout ce chaos, on n'a jamais devant soi que le même être, identique et immuable, occupé aujourd'hui des mêmes intrigues qu'hier et que de tout temps : elle doit donc reconnaître le fond identique de tous ces faits anciens ou modernes, survenus en Orient comme en Occident ; elle doit découvrir partout la même humanité, en dépit de la diversité des circonstances, des costumes et des moeurs. Cet élément identique, et qui persiste à travers tous les changements, est fourni par les qualités premières du coeur et de l'esprit humains - beaucoup de mauvaises et peu de bonnes. La devise générale de l'histoire devrait être : Eadem, sed aliter [les mêmes choses, mais d'une autre manière]. Celui qui a lu Hérodote(1) a étudié assez l'histoire pour en faire la philosophie ; car il y trouve déjà tout ce qui constitue l'histoire postérieure du monde : agitations, actions, souffrances et destinée de la race humaine, telles qu'elles ressortent des qualités en question et du sort de toute vie sur terre.

Peut-on trouver un fond commun à toute l'histoire humaine ? Une telle compréhension de l'histoire n'est-t-elle pas trop générale, superficielle ? Ne faut-il pas trouver des principes de compréhension pour chaque époque ou pour chaque grande aire géographique (Orient/Occident) ?  

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« 2) "Cet élément identique, [...] toute vie sur terre." Avec l'exigence, le programme de recherche, Schopenhauer nous livre le contenu de sa philosophie de l'histoire : "lesqualités premières [...] bonnes".

L'origine de tous les événements de l'histoire humaine sont les passions.

Donc "riende nouveau sous le soleil".

Les circonstances changent mais il s'agit toujours du jeu des mêmes passions. On peut songer à la pensée bouddhique qui voit derrière les apparences un même fond de souffrance.

Schopenhauerrejoint ici le pessimisme oriental.

Beaucoup de mauvaises passions, peu de bonnes. On trouve aussi un écho à la philosophie matérialiste (d'un Lucrèce par exemple) : le sage regarde, désabusé, leshommes s'agiter vainement, emportés toujours par les mêmes passions, commettant toujours les mêmes erreurs. B - ETUDE CRITIQUE Cette thèse semble acceptable.- Mais est-elle suffisante pour comprendre dans leur spécificité les événements humains ? - Une objection de principe : les passions humaines peuvent-elles fournir un principe d'intelligibilité de l'histoire ? Nesont-elles pas trop subjectives, particulières, vagues ? Il s'agit de trouver une raison universelle dans l'histoire...

EtSchopenhauer nous parle de passions !- Schopenhauer ici s'oppose à Hegel qui tentait, à la même époque, de définir un esprit propre à chaque époque :un Esprit grec, un Esprit romain, un Esprit oriental, ...

Une question se pose alors : les passions humaines sont-ellesles mêmes à travers l'histoire ? Aime-t-on de la même façon aujourd'hui que du temps des Grecs ? Chaque époquene connaît-elle pas une forme différente de cette même matière : les passions ? - Si l'Homme est libre, peut-on parler d'une "même humanité" ? Le propre de la liberté humaine n'est-il pas des'arracher à tout destin ? IV - DES REFERENCES UTILES Lucrèce : De la natureHegel : La Raison dans l'histoireSartre : Critique de la raison dialectique V - LES FAUSSES PISTES Paraphrase.Catalogue d'exemples historiques. VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Texte facile à comprendre, mais qui suppose d'expliquer les concepts en jeu. SCHOPENHAUER (Arthur). Né à Dantzig en 1788, mort à Francfort-sur-le-Main eu 1860. Il fit des études de médecine à Göttingen, puis suivit les cours de Fichte à Berlin.

Il rencontra Goethe, voyagea enItalie, devint privat-dozent de l'Université de Berlin en 1820, voyagea encore, puis, en 1833, se retira dans samaison de Francfort.

— Il a subi l'influence conjuguée de Kant et de la philosophie hindoue.

Le monde « est mareprésentation » ; il contient le sujet et l'objet, il est une illusion produite par une Volonté aveugle et absurde.

Lecorps est « la volonté devenue visible », à travers laquelle on découvre l'absolu, la Volonté Une qui est la racine deschoses.

— Le substratum du monde phénoménal est le vouloir-vivre, auquel est soumise l'intelligence.

La vie n'estque maux et souffrances, une « histoire naturelle de la douleur».

C'est par l'intelligence que l'homme anéantit levouloir-vivre ; la chasteté et l'ascétisme lui permettent d'atteindre le nirvâna hindou.

— Solitaire, indifférent,pessimiste, Schopenhauer fonde sa morale sur la pitié.

Il a fortement influencé Nietzsche. Œuvres principales : La quadruple racine de la raison suffisante (1813), Le monde comme volonté et comme représentation (1819), Sur la volonté dans la nature (1830), Essai, sur le libre arbitre (1841), Fondement de la. »

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