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Satisfaire ses désirs, est-ce en être esclave ?

Publié le 27/02/2005

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esclave

DÉSIR (lat. de-siderare, regretter l'absence d'un astre -sidus)

Désirer, c'est tendre consciemment vers ce que l'on aimerait posséder. Le désir est conscience d'un manque. Comme conscience, il est le propre de l'homme dans la mesure où seul celui-ci est capable de représentations intellectuelles (l'animal a des besoins»). « Le désir est l'idée d'un bien que l'on ne possède pas mais que l'on espère posséder » (Malebranche). Comme manque, il est aussi spécifiquement humain dans la mesure où ne manque jamais que ce qu'on a le souvenir d'avoir possédé et le regret d'avoir perdu. Le désir se définit donc paradoxalement comme nostalgie, en son essence insatisfait; impossible espoir de retrouver ce qui appartient à un passé révolu. Le désir, en définitive, se nourrit du fantasme de ressusciter le bonheur enfui : il est une impuissante révolte contre l'irréversible.

Esclave

Personne de condition non libre, qui peut être vendue et achetée, déportée et forcée à travailler, le plus souvent sans autre contrepartie que le logement et la nourriture. La question du droit d'esclavage n'a vraiment été posée par les philosophes (par Rousseau notamment) qu'à partir du XVIIIe siècle. - Dans un monde où l'économie est aujourd'hui «mondiale», il revient sans doute aux pays démocratiques d'inclure des clauses humanitaires dans les accords économiques passés avec des pays qui violent ouvertement les droits de l'homme. Pouvons-nous, par exemple, traiter avec un pays qui ne fait rien contre la prostitution enfantine ou qui nous livre des marchandises fabriquées par des personnes exploitées?

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