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Sans les échanges, le travail aurait-il une valeur ?

Publié le 27/02/2008

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travail
Un travailleur même s?il ne perçoit pas la finalité de sa fonction ni de ce qu?il produit est néanmoins payé et cet échange minimal justifie à ses yeux le labeur qu?il fournit.             Pour l?individu coupé d?échanges humains et désintéressé par son travail, la valeur de ce dernier tient donc à sa valeur monnayable. Le salaire de l?individu dessine pour celui-ci la valeur de son travail. Ce n?est pas un hasard si l?on parle de valeurs aussi bien en morale qu?en économie, dans le manuscrit de 1844 Marx décrit le pouvoir de l?argent, « mon prochain c?est l?argent », tout s?achète et se transforme au moyen de l?argent. La valeur de l?argent n?est pas abstraite ni purement économique, elle peut soutenir la valeur du travail si ce dernier est coupé de toute sphère sociale. Toutefois lorsque l?individu est exploité au point que son salaire ne lui offre pas une motivation suffisante le travail ne perd t-il pas toute valeur ?             Dans l?esclavage par exemple le sujet fournit un travail qui a ses yeux n?a aucune valeur : on ne peut même pas argumenter que le sujet, s?absorbant dans son travail accèderait à une forme hégélienne de la conscience de soi. En effet le sujet n?est pas libre d?aller à son propre rythme et il est considéré lui-même comme une machine, ce rapport faussé et contraint au travail semble rendre impossible que le sujet puisse en dégager une valeur.   III-De l?absence d?échange naît l?aliénation.               Le travail est isolé de toute dimension d?échange lorsque l?individu s?absorbe dans son ?uvre, au point, non de s?y reconnaître mais de s?y aliéner.

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