Devoir de Philosophie

ROUSSEAU et les bons citoyens

Publié le 26/04/2005

Extrait du document

rousseau
Les sujets ne doivent donc compte au souverain de leurs opinions qu'autant que ces opinions importent à la communauté... ce n'est pas son affaire pourvu qu'ils soient de bons citoyens dans celle-ci. ROUSSEAU

La religion ne doit intéresser l'État qu'en ce qui concerne les normes relatives aux rapports avec autrui et qui concernent la morale. Elle joue, par conséquent, un rôle majeur dans l'équilibre social : chaque citoyen doit avoir une religion qui participe aux mécanismes d'autorité de l'État.    Conseils pratiques    Ce texte contient un nombre très élevé de concepts, qui demandent des explications détaillées. II s'agit de bien saisir un raisonnement écrit dans des tournures de langage qui ne nous sont plus familières.    Bibliographie    R. DERATHE, Jean-Jacques Rousseau et la science politique de son temps, Vrin.  HEGEL, Principes de la philosophie du droit, Idées, Gallimard.  Rousseau, Œuvres complètes, 4 vol., Pléiade, Gallimard.

rousseau

« C'est donc une nécessité que le législateur recoure « à une autorité d'un autre ordre, qui puisse entraîner sans violence et persuader sans convaincre ».

Cet autre ordre, distinct de la contrainte et de la raison, c'est celui des sentiments religieux.

Ainsi Rousseau reconnaît que, dans l'origine de la société, la religion peut servir d'instrument à la politique.

Toutes les religions sont bonnes pour autant qu'elles écoutent ou favorisent ce sentiment de sociabilité nécessaire au lien social.

Elles deviennentmauvaises dès qu'elles engendrent la division, édictent des élections ou des rejets et instituent des intermédiaires comme lesprêtres ou les prophètes entre Dieu et les hommes. Le lien social ne saurait donc reposer entièrement sur un contrat, il lui faut e plus un fondementreligieux. Aussi Rousseau propose-t-il une « religion civile ».

Les dogmes en sont forts simples : « existence de la divinité, bonheur des justes, châtiment, sainteté du contrat social et des lois ».

La société est pour Rousseau fondamentalement morale, elle est même un ordre sacré.

Il y a donc la nécessité d' « une profession de foi purement civile dont il appartient au souverain de fixer les articles, non pasprécisément comme dogmes de religion, mais comme sentiments de sociabilité, sans lesquels il estimpossible d'être bon citoyen ni sujet fidèle. » ( livre IV, chapitre VIII ). [1] Théisme , croyance religieuse dans un être suprême, qui est la source et le soutien de l'univers et qui est en même temps distinct de cet univers.

Cette croyance s'oppose donc à l' athéisme .

Le théisme est généralement considéré comme la doctrine du Dieu unique, suprême, personnel, tel que «!en lui nous avons la vie, le mouvement et l'être!» (Actes des Apôtres, XVII, 28).

Le théisme est différent du polythéisme , qui reconnaît plusieurs Dieu x, du panthéisme , qui récuse la personne divine et assimile Dieu à l'univers, de l'agnosticisme , qui rejette la possibilité de connaissance de Dieu et refuse de porter un jugement sur son existence, et du déisme , qui bien qu'étymologiquement équivalent au théisme, est généralement décrit comme la reconnaissance de l'existence de Dieu mais le refus de sa providence et de sa présence active dans le monde. ROUSSEAU (Jean-Jacques). Né à Genève en 1712, mort à Ermenonville en 1778. Il n'est pas dans notre propos de résumer la vie de Rousseau, sou séjour aux Charmettes chez Mme de Warens, àMontmorency chez Mme d'Épinay, ses travaux de musique, sa persécution par les catholiques comme par lesprotestants, son voyage en Angleterre après sa fuite de Suisse ou l'hospitalité du marquis de Girardin à Ermenonville.Non plus que la mise à l'Assistance Publique des cinq enfants qu'il eut de Thérèse Levasseur, ou sa brouille avecGrimm et Diderot.

Jean-Jacques Rousseau fut seul, chassé de partout, et c'est en méditant sur son existencemalheureuse, qu'il a pu énoncer sa doctrine de philosophe.

Sa philosophie n'est pas un système, mais une vision dela condition humaine.

— Contrairement aux Encyclopédistes, l'homme, pour Rousseau, est naturellement bon etjuste.

Il fut heureux lorsqu'il vivait sans réfléchir, au milieu de la nature, uniquement préoccupé des soins matérielsde la vie quotidienne.

Puis, il a cherché à paraître, à dominer.

Il a inventé la propriété.

Sont venus l'inquiétuded'esprit, le goût du luxe, l'ambition, l'inégalité, les vices, la philosophie.

La société a corrompu l'homme, en l'élevant àla moralité.

La vie idéale n'est pas le retour à l'état de nature ; mais elle doit se rapprocher le plus possible de la vienaturelle.

C'est le coeur qui fournit à l'homme la preuve des vérités morales et religieuses, qui lui permet de goûteraux plaisirs de la générosité, de la bienfaisance, de l'amitié.

L'enfant, naturellement bon, doit être éduqué de façon«négative».

Il faut laisser libre cours à son propre développement.

Rousseau prône les vertus de l'intuition et del'émotion.

— Le fondement de toute société, c'est le contrat social, par lequel chaque contractant renonce à sapropre liberté au profit de la communauté, et se soumet à la volonté générale.

Rousseau pose ainsi le principe de lasouveraineté populaire.

Tant en littérature qu'en philosophie ou en politique (la Révolution française le revendiqua),l'influence de Rousseau fut considérable.

Il a véritablement transformé la sensibilité humaine.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles