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Rousseau et la comparaison des idées

Publié le 27/02/2008

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rousseau
La réflexion naît des idées comparées, et c'est la pluralité des idées qui porte à les comparer. Celui qui ne voit qu'un seul objet n'a point de comparaison à faire. Celui qui n'en voit qu'un petit nombre, et toujours les mêmes dès son enfance, ne les compare point encore parce que l'habitude de les voir lui ôte l'attention nécessaire pour les examiner : mais à mesure qu'un objet nouveau nous frappe nous voulons le connaître ; dans ceux qui nous sont connus nous lui cherchons des rapports. C'est ainsi que nous apprenons à considérer ce qui est sous nos yeux, et que ce qui nous est étranger nous porte à l'examen de ce qui nous touche. Jean-Jacques ROUSSEAU

•    Rousseau souligne ici le rôle de l'expérience et de la comparaison dans la réflexion et dans tout le procès de la connaissance. •    La réflexion procède par médiation en établissant de rapports entre ce qui est connu et ce qui est à connaître. •    La pauvreté du monde extérieur peut être une limitation de l'activité réflexive. La réflexion philosophique naît d'une expérience nouvelle qui solliciterait notre attention endormie par l'habitude. QuellE portée pourrait avoir la réflexion de l'homme sur lui-même et sur l'être en général, si elle était étrangère et comme fermée à la réalité extérieure ? La réalité intérieure ne s'enrichit-elle, pas de ce que lui apporte le monde extérieur ? •    Il ne s'agit pas d'une acceptation passive et spontanée du témoignage des sens et d'en rester à l'immédiateté comme « l'homme primitif «, mais de s'élever jusqu'à l'idée, jusqu'i l'universalité du concept (« l'homme primitif « a l'idée d'un père, d'un fils, non d'un homme).

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