Réformer ses désirs ou l'ordre du monde ?
Publié le 22/02/2012
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L'Homme est un être particulier étant muni ou même dominé par des désirs qu'il veut satisfaire et réaliser, même si ces désirs sont souvent une réalité qui échappe à l'Homme et qui lui est supérieure. La plus part du temps, les désirs s'opposent à l'ordre du monde, à la réalité structurée d'une certaine façon qui est « un ordre incontestable des choses naturelles » (Platon). Cet ordre a été imposé par une force supérieure et parfois ne peut être modifiée. Ces deux éléments n'étant pas toujours compatibles, est-ce que l'on doit changer plutôt ses désirs ou alors l'ordre du monde ? D'un côté pourquoi faudrait-il changer ses désirs ? Le désir n'est-il pas selon Spinoza « l'essence même de l'Homme » et la tendance de tout désir n'est-elle pas de tendre à se réaliser ? En effet, toujours d'après Spinoza « être, c'est désirer être. ». Pour ne pas changer notre propre nature, il faudrait donc se disposer à changer le réel. Mais d'un autre côté, il faut se rendre à l'évidence et constater que tout n'est pas possible et que nous sommes souvent impuissants face à un ordre imposé et le souhait de remplir ces désirs au prix d'y laisser son propre bonheur, n'est ce pas une forme de folie contre laquelle la sagesse doit nous mettre en garde ? Ne serait-il donc pas préférable de transformer son désir lorsqu'on ne peut pas transformer l'ordre des choses. Cela dit, ne peut-on pas penser que l'ordre du monde et la réalisation de nos désirs soient deux éléments compatibles qui ne peuvent aller l'un sans l'autre ou qui soient en partie liés.
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