Rechercher la richesse à tout prix est-ce le but de la vie heureuse ?
Publié le 05/04/2009
Extrait du document
Mais à l’époque du capitalisme, le refrain a changé, et le travail n’est plus considéré comme source de valeur et de bonheur pour l’homme. Marx entendra bien montrer les différents processus d’aliénation du travailleur vis-à-vis de son travail. Mais encore, dans les Manuscrit de 44, Marx annonce une conception très contemporaine des rapports richesse/bonheur ; argent/bonheur. En effet, celui qui a le plus d’argent peut s’acheter la plus belle femme, bien qu’il soit le plus laid ; mais encore, il peut entretenir l’illusion de pouvoir à volonté changer son être. Par ailleurs, on constate que l’argent n’est plus ce moyen d’échange, cet instrument permettant aux hommes d’évaluer les choses, mais qu’il est devenu une fin en soi, désirable simplement pour lui-même. Imaginez la dépression du millionnaire qui apprendrait qu’il ne l’est plus ?
Conclusion
Tout homme veut être heureux, et cela suffit peut-être à définir, au moins provisoirement, le bonheur : il est ce que chacun désire, non en vue d’une autre chose (comme on désire l’argent pour le luxe ou le luxe pour le plaisir) mais pour lui-même, et sans qu’il soit besoin – ni, d’ailleurs, possible – d’en justifier la valeur ou l’utilité. « À quoi bon être heureux ? « À cette question saugrenue il n’est pas de réponse, et c’est à quoi le bonheur se reconnaît : il est le désirable absolu, qui vaut par soi seul, la satisfaction ultime vers quoi toutes les satisfactions tendent, le plaisir complet sans lequel tout plaisir est incomplet. C’est le but sans but (en tout cas sans autre but que lui-même) et le contentement sans reste. Le bonheur est le souverain bien ; le souverain bien est le bonheur.
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