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Qu'est-ce qu'un langage ?

Publié le 10/07/2009

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langage

Au sens large, le langage désigne tout système d'expression et de communication en signes vocaux ou graphiques ou encore naturels. A partir de cette première définition, on pourra parler de langage des animaux, de fleurs, de l'art, etc.

Mais, en un sens plus strict, on entend par langage, le langage humain articulé en sons et en mots.

langage

« n'est que pour en indiquer une autre, dont la fonction est d'en signaler une autre.

Il établit donc une relation.

Toutes les réalités qui répondent à cette définition peuvent ou doivent être considérées comme des éléments, quiavec d'autres dont ils se distinguent, composent des langues ou langages.

A savoir : les langues naturelles auxquelles on réserve le mot langue par opposition au langage (elles doivent cettedifférence terminologique à ce qu'elles supposent spécifiquement le langage comme faculté.), ainsi que toussystèmes de signes différenciés : langages informatiques, des signes, signalisation routière, des fleurs, le morse, lessignaux de fumée, les codes vestimentaires, les blasons… On peut en fait se demander s'il existe des réalités quiéchappent totalement au statut de signe… Rq : Cet ensemble est l'objet d'une science spécifique, non encore totalement constituée : la sémiologie, c'est-à-dire la science des signes, au sein de laquelle figure à titre de partie une science constituée qui s'occupespécifiquement des langues naturelles, c'est-à-dire des langues humaines : la linguistique, fondée par de Saussureau début du siècle dans le Cours de linguistique générale , paru en 1916, soit 3 ans après sa mort.

C'est d'ailleurs à lui que l'on doit les distinctions entre langue, langage et parole ainsi que l'idée de la sémiologie.

Mais, on le comprend, une pareille extension pour les signes et les langages renvoie à une diversité qualitative et àune multiplicité quantitative telles qu'il est nécessaire de procéder à des distinctions, à une typologie des signes etdonc des langages.

En voici quelques-uns uns.

L'indice : signe naturel dont la présence indique la présence d'autre chose qui est passé ou qui est présent, mais qui n'est pas directement perçu ou qui n'est pas de l'ordre du perceptible.

C'est par exemple la fuméecomme l'indice du feu, la fièvre comme indique d'une attaque virale (et d'une manière générale ce qu'on appelleles signes cliniques ou symptômes qui font l'objet d'une lecture médicale qu'on appelle le diagnostic : voir oulire à travers, définie par ce qu'on appelle la sémiologie médicale), les cendres qui indique à S.

Holmes qu'elleest la marque du cigare, etc.

… La lecture de ce type de signe repose sur le principe de causalité : le signe estun des effets visibles de quelque chose qui en est la cause et qu'on identifie par lui.

Ce qui comporte toujoursun risque d'erreur qui fait de toute lecture de signes naturels un art délicat… Le signal : signe naturel ou conventionnel qui déclenche un comportement et qui est destiné à cela, comme un feu rouge, un ordre donné à l'armée ou la sonnerie à la fin du cours.

La lecture consiste en uncomportement adapté au signal émis, en une réaction déterminée, le plus souvent apprise, acquise parapprentissage.

Un signal n'est en effet pas un stimulus auquel on répond de manière réflexe. Le symbole : signe qui indique une chose par analogie ou par métaphore avec elle, comme c'est le cas des symboles de la justice par exemple.

Le rapport entre le symbole et ce qu'il symbolise n'est pas naturel, maisconventionnel ou culturel.

La lecture des symboles suppose donc une certaine connaissance des repèresculturels en cours là où il est employé.

Sans la connaissance de cet arrière-fond culturel, la lecture dessymboles est impossible ou difficile. Les signes linguistiques : le mot signe est donc nom du genre et de l'espèce la plus éminente des signes.

Il s'agit des signes qui composent les langues naturelles ou humaines.

Les signes linguistiques entretiennent avecce qu'ils signifient, indiquent un rapport conventionnel.

Le rapport est institué et reconduit ou modifié par legroupe social qui en fait usage en parlant.

Ce qui signifie qu'il n'existe aucune relation intrinsèque entre lessignes linguistiques et ce qu'ils indiquent, que le lien entre le signe et ce qu'il indique est arbitraire : il aurait puêtre autre.

(Cf : Saussure , Le cours de linguistique générale : l'idée de sœur n'est liée par aucun rapport avec la suite de sons qui composent le mot sœur.

La preuve en est les différentes langues humaines : si un liennaturel par exemple existait entre les sons des mots et ce qu'ils désignent, il n'y aurait qu'une seule languehumaine.

Mais que les signes aient un sens institué, conventionnel, cela signifie aussi que les individus n'ontpas le loisir de prendre un mot pour un autre : ce ne sont pas les individus qui décident, mais le groupe, lesusages collectifs, l'adoption collective des signes et de leurs sens, y compris de leur glissement, leurmétamorphose.

Avec justesse, Saussure suggère de ne pas dire arbitraire, mais immotivé : il n'y a aucuneraison ou motivation pour que tel signe signifie ceci plutôt que cela, mais c'est ainsi pourtant.

La lecture dessignes de cette nature suppose la connaissance du sens des signes, c'est-à-dire un apprentissage ignoré etrapide avec la langue maternelle, long, volontaire et souvent difficile avec les autres langues.

La pluralité desgroupes sociaux explique la pluralité des langues.). »

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