Qu'est-ce qui fait notre humanité ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
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même degré de développement génétique : il n'y a pas de « races », ni de différences d'évolutions entre les ethnies.
Transition : mais si c'est notre ADN et plus largement notre identité biologique qui fait de nous des humains, comment expliquer que l'humanité soit également un idéal qu'il faut viser, par opposition avec l'inhumanité, et nonpas quelque chose de tout fait ? Quelle est donc cette qualité propre à l'humanité que nous avons à développerpour être résolument humain ?
III. L'homme est le seul être doué d'une existence A.
Les animaux vivent d'une vie biologique.
Et l'homme en tant qu'espèce également.
Par contre, l'homme a également une existence, puisqu'il est libre : être libre, c'est pouvoir se déterminer.
C'est donc pouvoir déterminerson humanité.
Ce qui est donc donné, c'est la liberté de se déterminer. B.
Sartre écrit dans L'existentialisme est un humanisme que chez l'homme « L'existence précède l'essence » : un couteau a par exemple une essence avant d'exister, puisqu'il est fabriqué conformément à une certaine fonction,qu'il correspond à un type : l'artisan qui le fait sait à quoi il va servir, et tente de le conformer à cette essence.L'homme au contraire n'est destiné à rien, il n'a pas de fonction, il existe d'abord, et doit ensuite se déterminer, sechoisir. C.
C'est donc par les choix que je fais que je me détermine : si je fais des actes courageux, je serai courageux, mais si je me comporte en lâche, je serai un lâche.
Mon essence va dépendre de mes choix existentiels.La seule essence de l'homme, c'est donc d'être libre, et c'est donc, paradoxalement de n'avoir pas d'essence.
C'estpourquoi l'homme peut être biologiquement et même existentiellement homme et pourtant inhumain, ou même, il peuttenter de se libérer de sa condition d'homme en essayant de ne pas choisir, en faisant semblant de ne rien faire.Mais, réplique Sartre, ne rien choisir, c'est encore choisir, car le fait qu'on ne fasse rien a une conséquence surl'humanité toute entière.
Ne pas entrer en résistance par exemple, ce n'est pas ne pas choisir, mais choisir de nepas le faire, et j'en suis responsable, non seulement devant moi-même, mais devant l'humanité, car en mechoisissant, je choisis ce que doit être l'homme.
Chacun de mes choix détermine donc ce que j'estime être le mieuxpour l'humanité toute entière, puisque justement en me déterminant, je détermine ce que je fais de cette essenceque je dois me donner.
ConclusionCe qui fait notre humanité, c'est donc précisément qu'elle n'est pas toute faite, mais que nous devons la faire.L'humanité, en tant que nature donnée, c'est la liberté se de faire, et c'est pourquoi l'homme, par ses choix, peutmême se montrer inhumain, ce qui reviendrait ici tout simplement à ne pas assumer sa liberté, ou à interdire auxautres de l'affirmer.
Ce ne serait donc plus une inhumanité cruelle, mais une inhumanité essentiellement lâche, quipar sa mauvaise foi nierait le seul caractère propre à l'homme..
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