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Qu'est-ce que la science politique ?

Publié le 11/04/2009

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L’objet de science politique est très difficile à définir précisément. Il faut comprendre les logiques propres à chaque réponse. On peut proposer trois éléments de réponse différents :

 

Partir de l’idée que la notion de discipline scientifique n’a aucun sens épistémologique (science de la connaissance) : le découpage entre disciplines est donné par les institutions. Cartographique disciplinaire contingente. On ne peut pas en déduire un objet spécifique à la science politique.

C’est la position Pierre Favre dans Politix (Article 29) « Les sciences n’ont pas de territoire et de frontière «. La science politique appartient à la grande famille des sciences humaines. Les sciences sociales ont en commun une forme de raisonnement. Raisonnement sociologique de Passeron. La science politique fait partie d’une famille plus large.

 

On ne recherche plus une définition épistémologique, de façon plus pragmatique on repart de la réalité. Gaxie : on peut définir la science politique à partir des phénomènes observés, science qui étudie tous les phénomènes sociaux qui à un moment donné, dans une société donnée, dans un espace donné tous les phénomènes caractérisés de politiques. La science politique aurait la tache d’expliquer tous ce que les contemporains considèrent relever de la politique.

Cette définition aboutit à une imposition de problématiques (Bourdieu) : à partir du moment où l’on a cette vision souple on à pas la maitrise des problématique qui s’imposent aux analystes selon l’air du temps. Imposition de l’extérieur : les modes de dominations (article 1976) si on adopte une position souple, on ne fait que reprend une définition légitime de la politique. Définition qui elle-même échappe au regard des sciences sociales.

Pour Bourdieu cette notion a été comprise et imposée par les groupes sociaux dominants, c’est enregistrer un phénomène de domination. Au contraire les sciences sociales doivent rompre avec le sens communs et les prénotions, comprendre la notion de politique. On ne doit pas s’interdire de s’interroger les conditions dans lesquelles cette définition devient légitime. Il faut parvenir à une définition scientifique de la politique.

 

Michel Offerlé, L’histoire des politistes. « La science politique peut se délimiter comme le rassemblement d’un ensemble de chercheurs travaillant sur les mécanismes au principe de la conquête de l’occupation et de la conservation des positions de pouvoirs, dénommés politiques dans une société donnée, et donc des mécanismes qui concourent à politiser, à construire politiquement des problèmes sociaux «. La politique est une construction sociale. C’est une construction historique qui renvoie à des rapports de force, à des groupes sociaux, à des rivalités et à des luttes de définitions.

 

·         Les méthodes

L’objet de la science politique ne doit pas se limiter à ce qui nous parait immédiatement politique. Ne pas se limiter à une vision institutionnelle (Michel Foucault). Le plus souvent cette discipline va emprunter des méthodes aux autres disciplines. Suivant les époques les emprunts se font plus du coté de certaines disciplines que d’autres. Cette pluralité méthodologique à des avantages et des inconvénients.

La SP a progressé ces dernières années en France en s’appuyant sur l’ensemble des méthodes sociales en prenant des distances avec le droit et la philosophie politique. Sciences sociales sont différentes des sciences dites exacte car elles ne peuvent pas exercer de recherche dans un laboratoire, les chercheurs font parti de l’objet social qu’ils analysent. Les connaissances produites sont différentes des sciences exactes, elles sont historiquement et spatialement situées. Géométrie variable et pluralité des méthodes.

« de l'objet d'étude, ce n'est pas le moyen de comprendre l'objet. A- Les sociétés sans EtatOn s'intéresse de plus près à ce que nous disent les archéologues d'une part et de l'autre les anthropologues. Les archéologues s'intéressent aux traces matérielles des sociétés (fouilles).

Les anthropologues s'intéressent auxsociétés encore en vie en les interrogeant. 1) Les études archéologiques Trop souvent la SP ignore l'archéologie.

(Mésopotamie) Robert Macadams montre dans un ouvrage (évolution des sociétés urbaines) que l'apparition de l'Etat est liée à l'évolution urbaine.

On observe des regroupements deproportions importantes lors de la révolution urbaine.

Traces matérielles : formes de stratifications apparentes,traces de fromes d'autorités institutionnalisées et non de forme brute.

Ces traces sont des écritures, des symboles,des lieux d'exercice du pouvoir (palais).

On trouve aussi dans ces cités des traces de métrologie (science desmesures) qui montre un savoir institutionnalisé. Il ya bien d'autres points de vue sur la question.

D'autres auteurs (du courant de pensée : new technology) ont montré que certaines formes d'apparition de l'Etat étaient la réponse à un stress socio environnementalcontrairement à une apparition urbaine.

C'est l'idée que ces Stés ont du faire face à des changements ds lesconditions climatiques à des époques où elles étaient très dépendantes de ces conditions.

Exemple : Il existait desinstitutions chargées de garder le grain. Cette analyse met l'accent sur des formes étatiques antérieures à l'apparition de l'écriture.

Il y a eu apparition de formes étatiques différentes dans des conditions relativement différentes.

La préhistoire n'est plus une histoirelinéaire mais une histoire avec des univers parallèles qui finissent par se rencontrer un jr ou un autre mais qui étaientassez différents les uns des autres. L'histoire envisagée n'est plus linéaire, mais avec des univers parallèles qui finissent par se rencontrer.

On peut voir 4 modèles se rapportant à 4 aires de géographies différentes : Modèle mésopotamien : le pouvoir est sous la forme d'un pouvoir royale dans ces régions, lignage particulier avec des formes de succession.

Dimension sacrée mise au service de ceux qui accaparent le pouvoir.Progressivement un lignage devient plus important que les autres symboliquement, auxquels les autresreconnaissaient le droit de les diriger.

Cette hiérarchisation progressive se réalise au cours du 3 ème millénaire dans le cadre urbain.

Apparition de regroupement de cités, de constructions urbaines. Modèle égyptien : apparition d'une forme d'autorité politique => chefs de familles et chefs de guerre, les conflits jouent un rôle plus important, portant sur un point central : exploitation des crus du Nil.

La vallée du Nil aété un voyer de civilisation.

Les luttes pour exploiter les terres fertiles ont donné naissance à des formes depouvoirs royales.

L'apparition de forme d'autorité politique est donc aussi faite en lien avec l'exploitation de terres. Modèle Turanien : (Sud de l'Iran) les populations concernées étaient en contact notamment commerciaux avec des peuples développant des formes de pouvoirs différentes.

L'apparition de forme d'autorité politique est liée audéveloppement de villes dont la prospérité reposait sur les échanges commerciaux avec la Mésopotamie voisine.Cette région est une région composée de plateaux et arides, peu propice à la production agricole.

Forme de diffusiond'un modèle voisin combiné avec les exigences propres de sociétés. Modèle de l'Indus : référence à un fleuve (Sud continent indien).

Apparition de cités et de forme institutionnelle.

Forme d'écriture mais qui n'ont pu être déchiffrées.

On ne trouve aucuns éléments comparables.Vaste concentration urbaine mais sans trace d'autorité royale.

Forme de révolution urbaine sans autorité royale.

Onne connait pas l'organisation des ces villes. Des formes d'autorité sont apparues dans des contextes différents (climat, nature des ressources disponibles).

A un moment donné ont pu coexister des formes différentes d'organisation politiques : invalide l'idée qu'il y aurait euune forme d'autorité, d'organisation primitive. 2) Les études anthropologiques Ils ont eu la possibilité de rentrer en contact avec les populations qu'ils étudiaient, ce qui n'est pas le cas des archéologues qui ne rencontrent que des traces.

L'anthropologie est une science liée à l'expansion territoriale.Sociétés primitives : peuples premiers, avaient comme caractéristiques principales d'être des sociétés reposant surla chasse et de la cueillette.

Exploitation de terres agricoles, système d'irrigation.

Les anthropologues réfléchissentsur la notion de société sans Etat ou segmentaire : devient une spécialité et donne naissance à l'anthropologiepolitique.

Georges Balandier Politique des anthropologues .

Formes de dominations à l'œuvre de ces sociétés ont été étudiées. Lucy Mayr Primitive governement : 3 sortes de gouvernements. Gouvernement animal : les détenteurs d'ne autorité quelconque sont en nombre restreint et l'exerce de manière discrète et minimale. Gouvernement diffus : ensemble des individus participent à la vie communautaire, les plus âgées males disposent d'une autorité supérieure. Gouvernement étatique : forte centralisation (concernant parfois une personne), développement d'une bureaucratie spécialisée (forme de division du travail).

Forte stratification sociale.

L'autorité détenue par une ou plusieurs personnes.

Dans ces sociétés anciennes, même lorsque l'autorité est spécifiée, elle ne s'exerce pas demanière permanente, l'autorité existe sans avoir à s'exercer.

Yann Von Velsen : Nyasaland = comportements pouvant être qualifiés de politiques (relations de pouvoirs instituées) que dans certaines circonstances.

Politique : intermittente, les positions des groupes n'est pas bienspécifiée. Ces peuples ont une approche de notre point de vue, que l'on pourrait qualifier d'ambiguë.

Pierre Clastres : la société contre l'Etat .

Sociétés amérindiennes.

Le pouvoir apparait comme une menace comme une nécessité :. »

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