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Qu'est-ce que la conscience ?

Publié le 27/02/2008

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conscience
J'ai conscience d'exister, j'ai conscience de mes souvenirs ou de mes sentiments, mais j'ai aussi conscience que ce tapis est vert, qu'il y a des livres entassés sur ce bureau. La conscience est donc bien plus que cette « intuition qu'a l'esprit de ses états et de ses actes » dont parle le Vocabulaire de Lalande. Elle est coextensive à mon expérience de l'univers. La conscience n'est donc pas un objet à d'être connu, pour tous les objets. Elle est la lumière dans laquelle tous les objets se trouvent baignés, elle est comme l'apparition du jour qui arrache les choses à l'obscurité, leur donne couleur et forme visible. La conscience n'est-elle qu'une lumière ?

conscience

« d'ordinaire la réalité tragique à l'occasion de son premier mensonge.

La conscience, marque d'une subjectivitéradicale, est ainsi, en chacun de nous, comme disait un personnage de Musset, un « monde ignoré qui vit et quimeurt en silence ».

Mais si la conscience est un pouvoir de séparation, sommes-nous condamnés à l'interpréter dans un style tragiqueet pessimiste ? Devons-nous aspirer, comme le poète Rilke, à retrouver une communion silencieuse et ingénue avecle monde et avec nous-mêmes, qui ne serait qu'un retour à la vie animale ? Ne vaut-il pas mieux assumer notrecondition d'homme et reconnaître la grandeur de la conscience ? La tradition idéaliste de la philosophie françaiseavait su reconnaître la dignité de l'esprit dans ce qui n'est pour les existentialistes que le malheur de la conscience.C'est ainsi qu'Alain déclare par exemple : « La conscience est cet orgueil qui remonte de tout et cette négation quidonne à toute chose un être de pensée.

Cette audace à refuser fait le moi.»De même qu'il faut, disait Nietzsche, « un chaos pour que naisse une étoile », de même la séparation de moi-même avec moi-même est une condition préalable à la construction d'un moivraiment humain.

Dire que je suis un être conscient et pensant, c'est dire quema nature et ma destinée peuvent se transformer par l'idée que je me fais dema nature et de ma destinée.

La conscience apparaît dès lors commel'instrument de ma liberté.

Être conscient c'est être capable d'un effort, d'unchoix, d'une synthèse.Pour Maine de Biran, un moi qui coïnciderait avec lui-même ne serait pas unmoi humain.

Un sujet qui, à l'instar du tout petit enfant, ne ferait que vivre sasensation, s'identifierait à elle, réaliserait « le paradoxe d'un je sens sans je ».Le moi ne peut prendre conscience de son existence qu'en s'opposant à unterme résistant qui se distingue de lui.

Ainsi l'avènement de la consciencesignifie la maîtrise du moi sur son corps propre ; le je pense est en mêmetemps un je veux, et la conscience apparaît comme un pouvoir «hyperorganique » qui se révèle dans l'expérience de l'effort musculaire, racinede la volonté libre.Si la conscience marque la possibilité d'un effort, elle est égalementsynonyme de choix.

Elle invente pour moi l'univers des possibles.

Dans lemonde animal l'action se trouve déclenchée automatiquement par les stimuliexternes ou internes selon les voies préformées par l'automatisme de l'instinctou du dressage.

Chez l'homme, la conscience introduit entre le stimulus et laréaction une représentation mentale.

Par là même, l'homme substitue aux «ripostes » réflexes les « parades » réfléchies.

Être conscient c'est m'a viserque je puis agir de telle manière, ou de telle autre, ou d'une troisième.

Ainsi, chez l'homme la vie ne tend plus àl'adaptation statique mais apparaît comme dynamisme et progrès.Si conscience, comme dit Bergson, « signifie choix », conscience signifie aussi synthèse.

Et il faut insister sur cecaractère essentiel qui se trouve inscrit dans l'étymologie même du mot « conscience », autrement dit « cum-science ».

Pradines déclare très justement qu'« un être conscient n'est pas un être qui se regarde dans un miroir,c'est un être qui se possède, se ramasse et s'organise ».

Agir en toute conscience c'est réagir au présent avectoute son expérience.

La conscience est « une mémoire tenue en mains pour des tâches d'avenir ».

Les états demoindre conscience, qui présentent un défaut de synthèse, sont des états de moindre liberté.

L'homme qui estprisonnier d'une habitude cède à un automatisme qu'il ne contrôle plus.

De même le passionné n'agit plus mais « estagi » par une impulsion qui lui masque d'autres désirs et lui dissimule ses intérêts véritables.

L'inconscience estservitude, nous met à la merci des complexes que les circonstances de notre enfance ont noués en nous à notreinsu.Si être libre c'est agir avec la totalité de son moi, si c'est exprimer et épanouir sa personnalité authentique, il n'estpas de liberté MU18 synthèse lucide de la personnalité.

Il n'est pas de liberté sans conscience.. »

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