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Quelle est la valeur culturelle de la science ?

Publié le 12/06/2009

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L'expression valeur de la science éveille maintes résonances. On peut songer soit à sa valeur morale, soit à sa compétence pour satisfaire à tous les besoins d'explication de l'esprit, soit à sa vérité intrinsèque, c'est-à-dire à la fidélité de l'image qu'elle nous donne du monde, soit enfin à sa place dans la culture humaine. Étudions ici sa valeur culturelle au regard de l'humanisme. a) Mise en question de l'intérêt spirituel de la science. Allons directement à l'attaque la plus vive avec ce mot d'ALAIN « La chose inhumaine n'a rien à dire, d'où ce grand scandale que les sciences n'instruisent pas du tout. « A première vue, en effet, la science n'alimente pas l'humanisme comme le font l'art, la littérature, la philosophie, l'histoire, la religion. En raison de son objet d'abord : l'étoile, l'atome, la pierre, l'animal ne nous enseignent rien qui intéresse directement notre condition spirituelle, notre nature humaine. En raison, aussi, de ses méthodes, de l'éclairage particulier qu'elle jette sur le monde. La science ne nous dit rien sur le sens de la vie, elle reste muette sur l'homme et son destin. Ainsi les choses ne nous parlent pas de l'homme : de sa joie, de sa souffrance, de son espérance, de son amour, de son bonheur ou de son angoisse. Ou du moins la science ne les interroge pas à ce sujet. PASCAL l'avait bien vu : « J'avais passé longtemps dans l'étude des sciences abstraites... quand j'ai commencé l'étude de l'homme, j'ai vu que ces sciences abstraites ne sont pas propres à l'homme et que je m'égarais plus de ma condition en y pénétrant que les autres en les ignorant. « On connaît son mot célèbre dénonçant la vanité des sciences : « La science des choses extérieures ne me consolera pas de l'ignorance de la morale, au temps d'affliction; mais la science des moeurs me consolera toujours de l'ignorance des sciences extérieures. «

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