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Que vaut une vérité sans preuve ?

Publié le 16/04/2010

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Que vaut une vérité sans preuve ?

Lorsque l'on parle de « vérité «, il faut entendre par ce terme une idée, une connaissance ou encore une affirmation posée comme « vraie «. D'un point de vu générale, la vérité se manifeste ainsi comme étant la conformité d'une idée avec son objet ou d'une pensée avec la réalité. Mais attention, la vérité ce n'est pas la réalité ; En effet, la vérité se contente simplement d'énoncer sur la réalité. Elle énonce des propositions que l'on juge par la suite « vraies « ou « fausses «. De ce fait, la vérité se caractérise toujours dans l'ordre du discours, et doit se définir par une valeur de permanence et d'universalité.  Mais pour qu'une vérité puisse être considérée comme « vraie «, il faut arriver à distinguer ses différentes catégories pour montrer quels sont les critères permettant de valider son authenticité. Tous ces critères réunis forment alors la « preuve «. La preuve se détermine comme un témoignage, un argument, ou une démonstration logique, permettant de juger un fait, une action ou une connaissance comme objective et incontestable.

« Mais, pour établir une vérité historique, l'historien à également besoin de témoignages.

Cependant, pour que cestémoignages puissent être reconnus comme étant « authentiques », et appuyer une vérité, il faut qu'ils résultent deconfrontations, de vérifications, de débats, et qu'ils soient confirmés par un grand nombre de personne.

Après celaseulement, ces témoignages pourront aboutir à une vérité admise par tous et par la même universelle.

C'estd'ailleurs ainsi, que pour valider et relater les faits et les traumatismes de la seconde guerre mondiale, les historiensont été obligés, en plus des preuves matérielles, de faire appel à des témoignages faisant preuves de l'existence desces faits, et attestant de leurs déroulement.Néanmoins, les sciences historiques ne sont pas le seul domaine à pouvoir prouver une vérité.

En effet, les sciencesmathématiques sont également capables de valider des faits.

Pour cela, les mathématiques utilisent « lesdémonstrations ».Mais avant de poursuivre, qu'est ce qu'une démonstration ?Au sens le plus strict, une démonstration se caractérise comme un enchainement de propositions et deraisonnements logiques et déductifs, permettant de savoir ou de connaître quelque chose.

La démonstration est unprocessus par lequel une vérité se manifeste et qui n'a pas besoin de confirmation supplémentaire.

La démonstrationse définit ainsi comme une raison suffisante et qui est indissociable de l'évidence.Aristote fût d'ailleurs l'un des premiers philosophes, en s'appuyant sur les découvertes de Platon, à montrer que le «syllogisme » était capable de prouver des vérités, dites « vérités formelles ».

En effet, il définit le « syllogisme »comme étant un raisonnement logique fondé sur des bases mathématiques, et qui, formé par deux propositionsuniverselles conduit à une conclusion universelle.

Ainsi, l'on peut retenir comme exemple, le célèbre syllogismesuivant : Tous les hommes sont mortels, or les Grecs sont des hommes, donc les Grecs sont mortels.De même, pour affirmer comme « vraie » une proposition en géométrie, les mathématiciens sont obligés dedémontrer leurs raisonnements à l'aide de théorèmes, ou de propriétés qui sont admises par tous.

On pourra releverentre autre le théorème de Pythagore, qui prouve qu'un triangle est rectangle ; Mais aussi le théorème de Ptoléméequi est un théorème portant sur les diagonales d\'un quadrilatère ; Ou encore, le théorème de Leibniz qui permetd'obtenir et de placer un « barycentre », c'est-à-dire un point représentant le milieu d\'un segment ou un centre degravité. Ainsi, il est vrai que les sciences et les mathématiques constituent un riche domaine de connaissances amenant àdes vérités prouvées.

Cependant, il faut remarquer que l'ensemble des sciences mathématiques n'entretient pas derelation directe avec le réel.

Par conséquent, les mathématiques organisées grâce à des raisonnements logiques ontpour objectif de démontrer des vérités, mais purement théoriques.

Ce sont des théories du possible et non du réel ;Et donc par déduction, les vérités, vérités du possible, sont considérées comme étant abstraites.De ce fait, et comme a pu le prouver Kurt Gödel, un mathématicien et logicien austro-américain, il est impossible deréduire formellement les bases des mathématiques à un système de démonstration sûr et fiable pour l'adapter à laréalité.

Certaines propriétés mathématiques considérées comme connaissances et vérités « vraies » resteront doncmalheureusement inaccessibles à la démonstration, quels que soient les moyens mis en place.Mais cette théorie sur « les vérités inaccessibles » ne pourrait-elle pas également s'adapter au domaine de lamétaphysique, de la religion et de l'art? En effet, la métaphysique forme une branche de la philosophie qui étudie les principes de la réalité au-delà de toutescience particulière.

Elle a pour objet d\'expliquer la nature ultime de l\'être, du monde, et de l\'univers.Elle étudie des questions fondamentales telle la question concernant l\'immortalité de l\'âme, l\'existence de Dieu, lesraisons de l\'existence du mal ou encore le sens de la vie.

Ainsi, étant donné que les thèmes abordés ne peuventêtre prouvés par des preuves concrètes, ou par les mathématiques, les réponses, les connaissances, et les véritésne pourront pas être considérées comme « réellement vraies ».

Cela relèvera alors de la conviction et de l'opinionpersonnelle du récepteur.En effet, dans le domaine de la religion, à la question « est-ce que Dieu existe », une personne croyante dira « oui ilexiste », tandis qu'une personne athée répondra « non il n'existe pas ».

Ce sont là deux possibilités et qui nedépendent que de l'opinion de chacun.

D'ailleurs, on ne peut que constater que la vérité religieuse ne peut êtreprouvée par la démonstration ou la vérification expérimentale ; Mais doit être appréhendée comme « une véritéexistentielle » grâce à laquelle des personnes accordent ou non une confiance absolue à Dieu.Une vérité existentielle doit se vivre, se ressentir, et être éprouvée.

Cette vérité se base ainsi sur l'évidence ou lacroyance puisqu'on ne peut expliquer certains faits, comme par exemple, le fait de posséder « un corps et une âme».Par ailleurs, tout comme la religion, l'art est un domaine ou les vérités ne peuvent être prouvées ou démontrées.

Ilest vrai que si l'on conçoit la production d'une oeuvre comme la réalisation d'une idée, alors on peut dire que l'idéeest « vraie » ; mais seulement si elle permet de réaliser ce qu'elle vise, en somme, qu'elle se concrétise.Mais comment pourrions nous prouver une telle vérité ? En effet, la vérité dans ce sens, n'est plus dans un accordentre notre pensée et une réalité, mais devient l'accord entre notre pensée et la possibilité de produire une réalité.La vérité artistique provenant ainsi de notre esprit, de notre intuition et même de nos sentiments ne peut donc pasêtre jugée et évaluée avec fiabilité.

L'art en général ne doit donc pas être une affaire de démonstration, mais doitdevenir un concept, une ouverture d'esprit permettant de réceptionner une oeuvre.. »

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